Simon de Trente
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Simon de Trente (? – vers le 21 mars 1475) était un garçon de la ville de Trente, (aujourd'hui en Italie), dont on a attribué la responsabilité de la disparition aux chefs de la communauté juive de la ville, en se fondant sur des aveux arrachés par la torture.
Cette disparition de Simon Unverdorben, connu également sous le nom de Siméon, fut la cause d'une grande vague d'accusations de crimes rituels en Europe, qui a duré presque cinq siècles. Peu de temps avant la disparition de l'enfant, Bernardo da Feltre, prédicateur franciscain itinérant, avait prononcé à Trente une série de sermons où il se déchaînait contre la communauté juive locale. Quand Simon disparut aux alentours de Pâques 1475, son père ne douta pas qu'il avait été enlevé et assassiné par les juifs. Selon lui, ils avaient vidé le pauvre enfant de son sang pour l'utiliser dans la cuisson de leurs matzoth de Pâque.
Les chefs de la communauté juive furent arrêtés et dix-sept avouèrent sous la torture. Quinze d'entre eux, y compris Samuel, le chef de la communauté, furent condamnés à mort et périrent sur le bûcher. Pendant ce temps Simon devint un objet de vénération pour l'Église catholique locale. Plus de cent miracles furent directement attribués au « petit saint Simon » dans l’année qui suivit sa disparition. Son culte se propagea à travers l'Italie et l'Allemagne et fut confirmé (ce qui équivaut à une béatification) en 1588 par le pape Sixte-Quint, qui le proclama martyr et saint patron des victimes enlevées et torturées.
En 1965, à la suite du Deuxième Concile du Vatican, l'Église commença à réenquêter sur cette histoire, les dossiers furent rouverts. Finalement l'affaire fut reconnue frauduleuse, le culte de saint Simon fut aboli par le pape Paul VI et l'autel qu'on lui avait élevé fut démoli. On le retira du calendrier et il fut défendu de le vénérer à l'avenir.
En 2001 les autorités locales de la Province autonome de Trente organisèrent une prière commune des catholiques et des juifs à l'emplacement de l'ancienne synagogue juive de Palazzo Salvadori, en signe de réconciliation entre la ville et la communauté juive.
Bien que les historiens conviennent qu'il est extrêmement douteux que Simon ait été assassiné par les juifs, il reste quelques personnes pour considérer le meurtre comme un fait. Quant à la cause réelle de la disparition de Simon, elle demeure un mystère.
En 2007, le professeur et chercheur israélien Ariel Toaff a publié un livre qui conclut que le récit traditionnel est fondé mais, devant le tollé, il a demandé à l'éditeur de retirer du commerce son livre qu'il a l'intention de modifier[1].
[modifier] Sources
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu d’une traduction de l’article en anglais : « Simon of Trent. »
[modifier] Notes
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