Société belge d'étude des phénomènes spatiaux
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
La Société belge d'étude des phénomènes spatiaux (SOBEPS) est une association scientifique belge d'étude des OVNI, fondée en 1971, présidée par le chimiste Michel Bougard. Elle milite en apparence pour une étude scientifique, rigoureuse et sans a priori du phénomène OVNI. En réalité, il est évident que les principaux membres du groupe sont clairement orientés en faveur de l'hypothèse extraterrestre.
Sommaire |
[modifier] Objectifs
Ses objectifs sont :
- collecter les informations sur le phénomène OVNI auprès des témoins et d'autres organismes intéressés au problème;
- constituer des dossiers d'enquêtes sur le terrain;
- vérifier ces informations, les critiquer selon la méthode scientifique et définir des critères d'analyse des observations;
- organiser des campagnes de détection et de mesure des caractéristiques physiques du phénomène;
- analyser les données ainsi recueillies en collaboration avec des laboratoires spécialisés;
- diffuser les informations recueillies et les résultats de recherche tant dans le public qu'auprès des milieux officiels responsables (autorités politiques, militaires et scientifiques);
- organiser des rencontres nationales et internationales sur la problématique OVNI en vue de promouvoir une recherche objective et efficace sur la question.
[modifier] Soutiens
La SOBEPS s'est attaché la collaboration de nombreus scientifiques belges tel :
- Le professeur émérite Auguste Meessen, spécialiste de la pédagogie de la physique à l'Université Catholique de Louvain.
- Léon Brenig, spécialiste en physique théorique, chef de travaux à l'Université Libre de Bruxelles.
- Le Professeur Claude GILLET, spécialiste en biologie végétale, de la Facultés Universitaires de Namur.
- Jean-Pierre Auquière, de l'Université Catholique de Louvain, spécialiste en botanique médicale et pharmaceutique.
[modifier] Vague Belge
La SOBEPS est surtout célèbre pour son étude fortement contestée de la Vague belge d'ovnis, entre 1989 et 1991, en collaboration avec l'Armée de l'Air Belge. La SOBEPS conclua qu'une partie des OVNIs observés étaient de nature totalement inconnue car aucun phénomène naturel ou engin volant connu ne pouvait expliquer les propriétées des phénomènes décrits dans les témoignages.
Dans plusieurs observations, l'engin à survolé le témoin à la verticale à moins de 10m d'altitude et à très basse vitesse. Aucun bruit de moteur ou battement d'air par des hélices était perçus. Quelque fois un bruit semblable à celui d'un transformateur électrique a été signalé. Les témoins situés à la verticale n'ont pas détecté de vent ou de mouvement d'air perceptible.
De nombreux témoins ont également signalé la présence de 3 grands phares blancs sur la surface inférieure de l'engins à proximité des trois angles. Ces phares étaient particulièrement intenses. Si l'engin était un ULM ou un engin plus léger que l'air propulsé par des moteurs électriques très silencieux et devait en même temps alimenter ces phares, il se pose alors le problème de la source d'énergie. Aucune technologie humaine connue ne permet de restituer une telle quantité d'énergie tout en étant compatible avec les contraintes de légertés requises pour un ULM ou un plus léger que l'air.
[modifier] Critiques sceptiques des travaux de la SOBEPS concernants la Vague belge
Les critiques sceptiques s'orientent dans deux axes. Le premier consiste à montrer que la Société belge d'étude des phénomènes spatiaux n'a pas aussi bien travaillé qu'elle le prétend dans ses publications. Le deuxième, plus classiquement, consiste à tenter d'expliquer la Vague belge d'ovnis dans le cadre du modèle sociopsychologique du phénomène ovni. L'un ne va pas sans l'autre, car on se rend vite compte que la Société belge d'étude des phénomènes spatiaux a joué un rôle non négligeable dans l'information (voir la désinformation selon certains auteurs) que les médias ont eu sur la Vague, et par là sur sa propagation.
- Remarquons d'emblée qu'avant la Vague Belge, les témoins d'ovni voyaient principalement des soucoupes volantes. Or, durant la Vague, les témoins ont principalements décrits des objets triangualires. Il s'agit d'un exemple d'incohérence du phénomène ovni au cours des décennies, qui évolue en fonction des modes.
- Un des principaux critiques des travaux de la Société belge d'étude des phénomènes spatiaux est Marc Hallet. Il est à l'heure actuel le seul auteur à avoir publié un ouvrage sceptique sur la Vague Belge: La Vague OVNI Belge ou le triomphe de la désinformation[1]. Dans cet ouvrage, il pointe les nombreuses erreurs, inexactitudes et raisonnement fallacieux de la première publication de la SOBEPS, Vague d'OVNI sur la Belgique[2]. Comme le titre l'indique, Marc Hallet tente de démontrer que la Vague Belge est en grande partie le fruit de la désinformation réalisé par la Société belge d'étude des phénomènes spatiaux. Il a par la suite publié d'autres articles sur le sujet.[3].
- Wim Van Utrecht a pour sa part particulièrement travaillé sur la Photo de Petit-Rechain. A propos de cette photo, aujourd'hui mondialement célèbre, on peut souligner qu'il n'y a aucun élément de décors (l'objet est sur un fond totalement noir) permettant d'estimer la taille réelle de l'objet photographié, ni de confirmer le récit du témoin (le lieu et l'heure où il prétend l'avoir prise). Wim Van Utrecht a reproduit la Photo de Petit-Rechain avec des moyens méchaniques. Il y a un consensus pour dire que la photo n'a pas été trucquée de manière information ou par surrimpression, mais ça ne veut pas dire que l'objet photographié est bel et bien un vaisseau spatial extraterrestre, ni même un objet très grand volant dans le ciel... Certains sceptiques ont aussi souligné des incohérences entre le cliché et le récit du témoin. De plus, l'identité du témoin reste inconnue du grand public, ce qui rend une contre-expertise très difficile. Enfin, la Photo de Petit-Rechain est sous copyright, ce qui soulève la question du fait qu'elle rapporte de l'argent à quelqu'un, ce qui est généralement une motivation suffisante pour créer une contrefaçon.
[modifier] Liens externes
[modifier] Notes et références
- ↑ Hallet, M. (1992). La Vague OVNI Belge ou le triomphe de la désinformation. Liège : Chez L’auteur.
- ↑ SOBEPS (1991). Vague d’OVNI sur la Belgique. Bruxelles : SOBEPS.
- ↑ Voir par exemple: Hallet, M. (1997). « La prétendue Vague d’OVNI belge… ». Revue Française de Parapsychologie, vol. 1, n°1, p. 5-23.