Symphonies n° 3 et 4 de Prokofiev
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Les symphonies N° 3 en ut mineur, opus 44 (1928, créée à Paris, salle Pleyel, par Pierre Monteux le 17 mai 1929) et N° 4 en ut majeur, opus 47 (1930, créée le 14 novembre de cette année par Serge Koussevitsky et l’orchestre symphonique de Boston ; version révisée en 1947 portant le numéro d’opus 112) présentent, malgré leur extrême différence de style et de climat, le point commun (outre leur tonalité d’ut) de tirer une grande quantité de leur matériau thématique d’une œuvre scénique préexistante et dont le succès n’avait pas été à la hauteur des projets du compositeur : l’opéra - en fait jamais représenté - L’Ange de feu pour la Troisième et le ballet - succès d'estime seulement - Le Fils prodigue pour la Quatrième. Les deux symphonies ont également pour caractéristique commune de s’ouvrir par un premier mouvement d’une ampleur nettement plus grande que les trois suivants. Si le mouvement conclusif de la Quatrième est assez vaste, il ne peut rivaliser avec le premier, l’un des plus longs et les plus brillants écrits par le compositeur. Quant au dernier mouvement de la Troisième, il ne dure que la moitié du premier.
Si la Troisième symphonie est franchement empreinte de motorisme et ne cache pas sa modernité, la Quatrième constitue une synthèse entre la première manière de Prokofiev dans ce qu’elle a de plus élémentaire (rythmique acérée, ruptures de ton, alliages agressifs de cuivres) et un néo-classicisme plus nostalgique que celui de la Symphonie n° 1.
[modifier] Structure de la Troisième symphonie
- Moderato, environ 13 minutes. Les foudroyants premiers accords et le thème ostinato proviennent de la scène de la possession dans le couvent, dernière et plus forte scène de l’opéra.
- Andante, environ 7 minutes
- Allegro agitato, environ 8 minutes. Glissandi dissonants de cordes, coups de timbale à contre-temps et une mélopée inquiétante de la flûte concourent à faire de ce mouvement le plus sinistre de la partition.
- Andante mosso, entre 6 et 7 minutes. Une orchestration très massive et métallique et le retour de l’ostinato démoniaque ne peuvent faire oublier la brieveté de la conclusion générale
[modifier] Structure de la Quatrième symphonie
- Andante - Allegro eroico, environ 15 minutes. Dans sa version de 1947, c’est un des sommets de la symphonique prokofievienne par la science de la construction, la souplesse de l'orchestration et la capacité à entretenir une tension soutenue malgré le caractère aimable des thèmes et enjoué de la rythmique. Le rallentando qui marque la fin du développement et la transition vers la réexposition du thème principal est un des passages les plus fascinants de la musique symphonique du XXe siècle.
- Andante tranquillo, environ 10 minutes
- Moderato quasi allegretto, environ 6 minutes
- Allegro risoluto, environ 10 minutes
Symphonies de Sergueï Prokofiev |
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