Trévou-Tréguignec
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Trévou-Tréguignec | |
Pays | France |
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Région | Bretagne |
Département | Côtes-d'Armor |
Arrondissement | Arrondissement de Lannion |
Canton | Canton de Perros-Guirec |
Code INSEE | 22379 |
Code postal | 22660 |
Maire Mandat en cours |
Marie-Louise Le Morzadec 2001-2008 |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération de Lannion Trégor |
Latitude | 48.82° |
Longitude | -3.35° |
Altitude | 0 m (mini) – 92 m (maxi) |
Superficie | 6,52 km2 |
Population sans doubles comptes |
1 144 hab. (1999) |
Densité | env. 175 hab./km2 |
Trévou-Treguignec est une commune située dans le Trégor, ou plus exactement dans l'actuel département des Côtes-d'Armor, dans la région Bretagne, en France.
Sommaire |
[modifier] Géographie
La commune de Trévou-Tréguignec est traversée par une vallée qui débouche au Nord sur la plage de Trestel, une grande plage de sable blanc. Sur le coteau Ouest, se trouve le bourg de Trévou et sur le coteau Est, Tréguignec. Dans la vallée se trouve le Château de Boisriou au milieu des étangs et des bois. Le rivage de la commune est très diversifié avec quelques rochers curieux. Le littoral s'étend du Port Le Goff à la limite de Trélévern pour aller au Port du Royau près des dunes de Port-Blanc. Deux plages sont situées à Trestel : la plage du « Royau » et la « grande plage ». Cette dernière arbore depuis 1998 le Pavillon Bleu d'Europe. Un centre de rééducation hélio-marin y est également installé. Une autre petite plage est surnommée "plage aux choux".
DES ESPACES SENSIBLES
Le littoral de Trévou Tréguignec compte de nombreux espaces sensibles décrits par Le Professeur Jean-Pierre Pinot dans son ouvrage : La gestion du littoral (Tome I - littoraux tempérés : côtes rocheuses et sableuses ; Paris, Institut océanographique, 1998). Le professeur a étudié un ensemble de "queues de comète" caractéristiques du littoral trévousien. "Une queue de comète est une accumulation de sédiments en position d'abri derrière un écueil, un ilôt ou une île."
Le marais de Trestel est aussi un milieu original qui a fait l'objet d'une étude pour le compte du conseil général. Ces marais ont également été étudié au moment de l'enquête Natura 2000 (existence d'habitats d'intérêt communautaire à préserver).
A l'ouest de la plage de Trestel, on peut obserser une formation géologique qui a fait l'objet d'une étude.
[modifier] HISTOIRE
Notes Historiques sur TREVOU TREGUIGNEC
INCENDIE AU CHATEAU DE BOISRIOU.
Dans la nuit de Noël 1713, Marguerite Le Goff, servante au château de Boisriou, s’éclairant avec un tison – en l’absence de ses maîtres et en dépit de leur défense- met le feu dans le pavillon neuf . L’incendie cause de gros dégâts. Sources : Pierre de la Haye et Yves Briand, Histoire de Lannion des origines au XIXème siècle. Impram – 1986 pour la réédition.
LE COMTE DU TREVOU enfermé au Château du Taureau
En 1902, Prosper Hémon publie une brochure sur Sébastien du Trévou, un lieutenant de vaisseau, commandant de la corvette « le Papillon » en 1787 et 1788. Les démêlés du Comte du Trévou avec son équipage le firent enfermer au château de Taureau d’où il voulut s’évader. Son corps fut retrouvé fracassé sur les rochers de Plougasnou.
« Commandant de la corvette le Papillon le comte du Trévou se montra cruel et barbare. C’était un furieux, un dément qui feignait de croire qu’on conspirait à bord et qui pour réprimer ces complots imaginaires faisait rouer de coups par leurs camarades les malheureux que désignaient ses caprices. Aussi le ministre, après un forte réprimande lui fit-il donner un congé. Mais le 1er octobre 1792, les volontaires du 2ème bataillon du Finistère rencontrèrent du Trévou à Lamballe. Il y avait parmi eux des matelots du Papillon. Du Trévou fut maltraité, conspué, puis enfermé au château du Taureau. Il essaya de s’échapper le 20 janvier 1793 et se noya…. » Sources : Revue critique d’histoire et de littérature – 1er semestre 1903 - page 276.
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k92944d
Prosper Hémon : Le Comte du Trévou La révolution en Bretagne – Notes et Documents
(Paris , Champion, 1902. In 8°, 85 p.) Ouvrage tiré à 100 exemplaires.
Charles Le Goffic : Mes entretiens avec Foch – Paris, Editions SPES ; 1929. Le manoir de Traofeunteuniou (Ploujean) , résidence d’été du Maréchal Foch avait appartenu aux du Trévou. Page 13 et 14 ; évocation de l’épisode Sébastien du Trévou.
LE DERNIER EVEQUE DE TREGUIER se réfugie au château de Boisriou.
Auguste-Louis-Marie Le Mintier naît à Sévignac le 28 décembre 1728. Docteur en théologie en 1757, grand-vicaire à Saint-Brieuc de 1766 à 1769, puis à Rennes de 1769 à 1786, sera le dernier évêque de Tréguier (en 1786). Il publie à Morlaix le 14 septembre 1789 un mandement qui sera considéré comme réactionnaire. Il prend aussi position contre la constitution civile du Clergé et doit émigrer à Jersey en 1791. En février 1791, il se réfugie au château de Boisriou à Trévou-Tréguignec avant de s’embarquer pour Jersey à bord d’un bateau de pêche. Il meurt à Londres, chez Mme de Catuélan Le Merdy, le 21 janvier 1801.
Pour des textes de Mgr Le Mintier
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k463540
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k517214
Sources : Pierre de la Haye : Histoire de Tréguier , ville épiscopale, Armor-Editeur 1977
INCENDIE A L'EGLISE DE TREVOU
Dans la nuit du 7 au 8 septembre 1914, la foudre détruit l’église Saint Samson construite en 1848. Voici ce qu’écrit Benjamin Jollivet en 1856 : « L’église est un gracieux édifice gothique, construit de nos jours au moyen de dons tout spontanés des habitants peu riches de cette petite paroisse. Mais il était temps de remplacer l’ancien temple, ou plutôt cette sorte de crypte sombre, aux murs lézardés, qui en tenait lieu. Tout est parfaite harmonie dans cette église, dont l’unique transept est éclairé par deux élégantes verrières flamboyantes. Le portail ouvrant sur la façade orientale de la tour est remarquable par sa hauteur, par la profondeur et le relief de ses moulures. A l’intérieur, on admire le maître-autel dont le coffre est orné de niches avec clochetons, dans lequel l’artiste a placé Notre-Seigneur et les Evangélistes. Le retable n’est pas moins remarquable par ses dais, ses frises et ses tympans gothiques . Il s’élève gracieusement jusqu’à la hauteur du lambris, sans masquer la maîtresse-vitre. Enfin la chaire, les bancs, le catafalque, les grilles, tout en un mot dans cette petite église mérite de fixer, les regards. » Le 16 mars 1924 fut bénie la première pierre de la nouvelle église. Le 14 mars 1926, fut bénie la nouvelle église Saint-Samson.
La paroisse de Trévou-Tréguignec, enclavée dans l'évêché de Tréguier faisait partie du doyenné de Lannion relevant de l'évêché de Dol et était sous le vocable de saint Samson.
LE SANATORIUM MARIN DE TRESTEL
Le 24 décembre 1921, le sanatorium marin de Trestel s'ouvre dans un hôtel déjà existant. Il est fondé par "l'oeuvre antituberculeuse pour le traitement des tuberculoses externes et les affections relevant de la cure hélio-marine." Le 20 avril 1929 a lieu la réception définitive des bâtiments dont la construction a commencé en 1924. Depuis, l'établissement est devenu Centre de rééducation et de Réadaptation Fonctionnelles en Milieu Marin.
[modifier] Les personnalités marquantes
EUGENE LAGEAT, PHOTOGRAPHE et EDITEUR DE CARTES POSTALES à TREVOU
Eugène-François Lageat est né en 1862 à Trévou Tréguignec. Issu d'une famille de cordonniers, il sera lui même Maître Bottier. Après un séjour à Nantes où il exerce la profession de photographe, il crée un atelier dans sa commune natale vers 1910. Il va également éditer des cartes postales sur Trévou-Tréguignec, Trélévern, Penvénan et Pleumeur-Bodou.
UN PEINTRE TREVOUSIEN DE RENOM : LUCIEN-MARIE LE GARDIEN
Lucien-Marie Le Gardien est né le 3 juillet 1908 à Trévou Tréguignec. Les Le Gardien sont des douaniers basques, arrivés au Trévou après la Révolution. Il passe son enfance au Havre où sa famille émigre parce que son père est marin. Plus tard, Lucien-Marie Le Gardien fera du cinéma (une dizaine de films : du "Père tranquille" à "La bataille du rail") et deviendra peintre. Il expose au salon des indépendants, est sociétaire des artistes français, obtient des récompenses. C'est aujourd'hui un peintre de renom bien connu des amateurs. Il est mort à Paris le 5 novembre 1978. Pour en savoir plus (beaucoup plus) , lire "Lucien-Marie Le Gardien, peintre, un bohème au coeur d'or" un article de Sylvie Friedman dans l'hebdomadaire "Le Trégor" du 22 février 1992.
[modifier] Monuments et lieux touristiques
ALLEE COUVERTE DU COAT MEZ
La ferme de Coat-Mez non loin du château de Boisriou conserve les reste d'une allée couverte. Iconographie : carte postale de la série des monuments mégalithiques de Bretagne de l'éditeur Emile Hamonic de Saint-Brieuc :
"4069 : Allée couverte du Bois-Péou à Trévoux-Tréguignec (sic), sert de grange"
LA PLAGE DE TRESTEL
La plage de Trestel semble avoir été une conquête faite par la mer. On y trouve en effet des restes d'une forêt devenue sous marine. Benjamin Jollivet (1856) explique que la plage était plantée autrefois d'arbres de haute futaie. "Partout, en effet, à de très petites profondeurs (de 60 à 80 centimètres) on découvre des troncs d'aune ou de chêne que les habitants exploitent et vendent. Chaque jour, une population malheureuse, la pioche à la main, fouille la plage en tous sens et en retire tantôt des fragments, tantôt des arbres séculaires tout entiers. Les prairies qui avoisinent la grève et qui sans doute touchaient à ce bois ou forêt, s'appellent pen-ar-guern, trois mots bretons qui signifient tête ou commencement de l'aunaie. Tout confirme donc l'existence d'un bois, dans les temps reculés, là où la mer règne aujourd'hui en souveraine"
LE MANOIR DE BALORE (XVème – XVIème siècle)
Le manoir de Baloré fut à l’origine le fief des seigneurs du même nom qui blasonnaient « De sable à un château d’or, sommé de trois tourillons de même » (Le Borgne, armorial, 1667) Cette famille se fondit dans celle du Trévou, seigneurs du manoir voisin du Trévou-Bras. Celle-ci portait « d’argent au léopard de sable, accompagné de six merlettes du même posées en orle »
La devise de la famille est "Pa garro Doué" (Quand il plaira à Dieu)
Plusieurs personnages ont illustré l’histoire de cette famille.
En 1418, Yves du Trévou accompagne le Duc de Bretagne dans son voyage en France.
En 1477, Olivier épouse Guillemette de Quélen
En 1629, Jean du Trévou, conseiller du Roy, sénéchal de Lannion.
En 1642, René du Trévou, son fils, est lieutenant général de l’Amirauté, au siège de Lannion.
En 1670, le Père du Trévou, jésuite, est confesseur de Monsieur, Frère de Louis XIV.
En 1689, un du Trévou est page du Roy.
En 1753, un lieutenant aux gardes françaises.
En 1758, Joseph du Trévou combat à Saint Cast.
Deux lieutenants de vaisseau de cette famille prennent part à la guerre d’indépendance de l’Amérique : l’un à bord du « Vaillant », l’autre à bord du « Jason »
Sébastien du Trévou commande « Le Papillon » (voir notes historiques sur Trévou)
Pour des informations supplémentaires sur la famille "du Trévou" voir la généalogie Famille de Carné
http://www.chez.com/carne/gencar/note42.htm
La famille du Trévou habite le château de Traofeunteuniou, à Ploujean, en 1755, lorsqu’elle met en vente le manoir de Baloré. Le manoir est acquis –fonds et droits convenanciers – par Monsieur Louis Pasquiou, notaire royal à Kergouanton, manoir voisin de Trélévern. Le manoir est depuis resté dans la même famille.
En 1795, un du Trévou, lieutenant de vaisseau, est fusillé à Quiberon.
Note : Le manoir de Baloré possédait autrefois sa propre chapelle du Nom de Saint Thérézien. En 1389, le pape accorda, par bulle, des indulgences à tous ceux qui aideraient à la restauration de cette chapelle endommagée par les guerres.
Pour aller plus loin : Archives départementales - Liasses E 846 et 853 (réunies à Trévou-Braz) et liasse A 31 Art 8-883.
La silhouette de ce manoir fut pendant longtemps assez connue des écoliers. En effet,plusieurs éditions des manuels de géographie de Schrader et Gallouédec montrent une gravure du manoir avec pour légende : "une ferme bretonne". La Bretagne de Gallouédec fait figurer la même illustration avec une légende plus précise : "Le Manoir du Trévoux"
Le manoir s'ouvre sur une porte cochère de granit et sur une voûte massive adjacente à la belle teinte grise. Un peu plus loin en parallèle, d'autres voûte et porte cochère constituent l'entrée de la cour intérieure près du puits. Les bâtiments sont construits en équerre avec tourelle centrale, laquelle abrite un escalier en colimaçon desservant les différentes salles du manoir.
Une très ancienne statue de Saint-Yves décorait autrefois le vestibule d'entrée. De temps immémorial, le bail stipulait qu'une bougie devait brûler devant "le protecteur du lieu", le 19 mai, jour de sa fête.
Les intérieurs sont simples avec une cheminée de granit pratiquement dans chaque pièce.
Derrière le manoir, dans le jardin délimité par un mur construit en 1819, se dresse le colombier seigneurial. Non loin de là, il reste un socle où reposait un cadran solaire, du XVIIIème siècle, aujourd'hui disparu. Ce cadran portait cette mélancolique inscription : "SICUT FUGIUNT HOROE, SIC VITA MEA FUGIT" (Comme fuient les heures, ainsi fuit la vie)
LE CHATEAU DU BOISRIOU
(Source Benjamin Jollivet - 1856)
"Cette terre noble appartenait au XVIème siècle, à François de Carnavalet, Sieur du Bois-Riou, en Trévou-Tréguignec. Ce personnage se rendit célèbre à la cour de Henri II et des ses fils dont il avait été gouverneur. Il fut chevalier de l'ordre, grand écuyer de France, lieutenant de la compagnie des gens d'armes de Henri III, gouverneur d'Anjou, du Bourbonnais et du Foretz. Cette même famille Carnavalet du Bois-Riou a fourni un des quatre lieutenants des gardes de Louis XIV. Elle portait : argent à trois fasces, accompagné de dix merlettes, le tout de sable. Au XVIIème siècle, le château du Bois-Riou passa aux mains de Madame de Villeneuve du Louët, qui fut, à cause de cette terre, reconnue comme fondatrice de la paroisse par l'information de 1695."
LA CHAPELLE DE SAINT-GUENOLE
La chapelle de Saint-Guénolé se situe sur le territoire de Tréguignec. Elle a été construite au XIXème siècle sur les fondations d'un édifice déjà existant. Elle renferme de très belles statues de bois polychromes dont une Vierge à l'Enfant (fin du XVème), une Sainte Barbe (XVIème siècle), une Sainte Marguerite (XVIème siècle) et une Crucifixion (fin du XVème, début XVIème). Sources : Le Patrimoine des Communes des Côtes d'Armor - Flohic Editions - 1998.
[modifier] Lien externe
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