Transi
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Contrairement au gisant représentant un personnage couché et endormi, dans une attitude béate ou souriante, le transi est une sculpture funéraire qui figure un personnage également couché, mais ici dans le réalisme de la putréfaction. De façon exceptionnelle, ce transi, comme celui du Duc René dans l'Église St Etienne à Bar-le-Duc, sculpté par Ligier-Richier, est debout, son écu lissé, et tendant son cœur à pleine main vers le ciel[1].
Sommaire |
[modifier] Contexte
Apparu dans ce XIVe siècle où guerre (celle de Cent Ans), peste et famine ont fauché la moitié de la population, le transi marque une cassure dans l'art funéraire du Moyen Âge. L'horreur et les vers, la putréfaction et les crapauds remplacent – brutalement – sourires, heaume ou hennin. Guillaume de Harcigny ne joint pas les mains dévotement, mais tente, de ses phalanges sèches, de cacher un sexe pourri depuis longtemps. Le cardinal Lagrange exhorte le passant non à prier pour lui, mais à faire preuve d'humilité, car tu seras bientôt comme moi, un cadavre hideux, pâture des vers [1].
Le terme transi apparaît au XIIe siècle dans l'acception de « transi de vie », c.-à-d. « trépassé ». La religion populaire, empreinte de magie, en fait un saint à invoquer dans les cas désespérés. On trouve un bon exemple de ce culte à Ganagobie dans les Alpes-de-Haute-Provence.
[modifier] Quelques transis
En France et en Europe, on dénombre environ :
- XIVe siècle : 5 transis,
- XVe siècle : 75 transis,
- XVIe siècle : 155 transis,
- XVIIe siècle : 29 transis,
parmi lesquels celui de l'église Notre-Dame à Ouanne dans l'Yonne.
[modifier] Voir aussi
[modifier] Liens internes
- Ars moriendi
- Danse macabre
- Dit des trois morts et des trois vifs
- Memento mori
- Triomphe de la Mort
- Vanité
[modifier] Liens externes
[modifier] Notes
- ↑ Utzinger (Hélène et Bertrand), Itinéraires des Danses macabres, éditions J.M. Garnier, 1996, ISBN 2-908974-14-2.