Tristan L'Hermite
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François L'Hermite, sieur du Soliers dit Tristan L'Hermite, né au château de Soliers, Marche, 1601 et décédé à Paris le 7 septembre 1655, est un poète et dramaturge français.
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[modifier] Biographie
Tristan L’Hermite a emprunté son prénom à un de ses ancêtres, grand prévôt de France sous Louis XI. À l’époque de sa naissance, sa famille est quasiment ruinée. Il est malgré tout placé en 1604 chez Henri de Bourbon, fils illegitime d’Henri IV et de la marquise de Verneuil, comme page. Il passe ensuite chez Scévole de Sainte-Marthe, trésorier de France avant de devenir secrétaire du marquis de Villars-Montpezat. En 1614, il est obligé de s’exiler en Angleterre après avoir tué un opposant en duel, épisode qu’il a relaté de façon romancée sur le mode burlesque dans le roman Le Page disgracié. En 1620, il participe aux campagnes de Louis XIII contre les huguenots dans le Sud-Ouest. En 1621, il entre au service de Gaston d'Orléans, frère de Louis XIII et participe à la création de plusieurs ballets de cour. Il en résulte pour lui une vie d’errance qui ne l’empêche pas de se faire un nom dans la République des lettres avec ses poésies mélancoliques chantant avec une grande sincérité les charmes de la nature et de l’amour : La Mer, 1627, les Plaintes d’Acante, 1633, Églogue maritime, 1634 , les Amours de Tristan, 1638 , la Lyre du sieur Tristan, 1641, Vers héroïques, 1648. Lié aux Béjart, il a également écrit pour le théâtre avec des tragédies, parmi lesquelles La Mariane, 1636, Panthée, 1637, La Mort de Sénèque, 1644, La Mort de Crispe, 1645, Osman, 1650, une tragi-comédie, la Folie du sage, 1644, une pastorale, Amaryllis, 1653 et une farce Le Parasite, 1654. Le succès (à l'exception de Panthée où la place tenue par le lyrisme nuit à l’intrigue) remporté par ses tragédies, où la critique littéraire a discerné des « moments pré-raciniens », le firent considérer comme un rival de Corneille par ses contemporains. Il a également publié des Lettres mêlées, 1642 et des Plaidoyers historiques, 1643. Il a été élu à l’Académie française en 1649. La vie de débauche qu’il menait dans l’entourage de Gaston d'Orléans et son goût immodéré pour le vin et le jeu finirent par avoir raison du peu de santé que lui laissait sa tuberculose. Rapidement oublié à sa mort, il a bénéficié de la redécouverte de la littérature baroque et des auteurs libertins dont il diffère pourtant.
[modifier] Voir aussi
[modifier] Œuvres
- François Tristan L’Hermite, Œuvres complètes, Paris, Honoré Champion ; Genève, Slatkine, 1999-2003 : tome 1 (Prose) - tome 2 (Poésie) - tome 3 (Poésie) - tome 4 (Tragédies) - tome 5 (Théâtre, Plaidoyers).
[modifier] Bibliographie
- Napoléon Maurice Bernardin, Un précurseur de Racine, Tristan L’Hermite, sieur du Solier (1601-1655), sa famille, sa vie, ses œuvres. Paris, A. Picard et fils, 1895.
[modifier] Liens externes
- Ses pièces et leurs représentations sur le site CÉSAR
- Choix de poèmes
- Œuvres de Tristan L’Hermite en ligne sur le site Gallica
- Stances et autres oeuvres du sieur Tristan.
Précédé par François de Cauvigny de Colomby |
Fauteuil 17 de l'Académie française 1649-1655 |
Suivi par Hippolyte-Jules Pilet de la Mesnardière |
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