White Christmas (chanson)
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White Christmas est une chanson de Noël écrite au début des années 1940 par le compositeur américain Irving Berlin. Elle est vite devenue un classique du genre, comptant des centaines de reprises.
Mais c’est la version du chanteur Bing Crosby (Decca 18429A), premier à l’avoir enregistrée, qui s’est le plus illustrée sur les palmarès. Selon certaines sources, on estime habituellement les ventes du simple à plus de 30 millions d’exemplaires. De nouvelles données semblent porter ce chiffre à 50 millions [1]. Crosby chanta White Christmas la première fois en décembre 1941, à l’occasion de son émission de radio «The Kraft Music Hall», sur les ondes de NBC. Il enregistra une première version le 29 mai 1942 avec le John Scott Trotter Orchestra et les Ken Darby Singers dans les studios de Decca. La chanson fût incluse dans le film «Holiday Inn» (1942), dans lequel Crosby la chanta en duo avec Marjorie Reynolds. White Christmas reçu un Oscar pour la meilleure chanson dans un film. En pleine seconde guerre mondiale, avec des paroles chargées de nostalgie («Je rêve à un Noël blanc, tel que je l’ai connu [jadis]»), la chanson toucha une corde sensible auprès des G.I.s, ainsi qu’auprès du public américain en général. Le 3 octobre 1942, la chanson entrait dans les palmarès. Le 31 octobre elle était #1. Vers la fin de la guerre, «White Christmas» est devenu le simple le plus vendu de tous les temps, battant tous les records. Revenant à plusieurs reprises dans les palmarès, elle en a atteint de nouveau le sommet en 1945 et 1947. Une nouvelle version fût enregistrée le 19 mars 1947 avec les mêmes accompagnateurs, la bande originale de 1942 ayant été endommagée. C’est la version la plus récente que l’on peut entendre aujourd’hui. Elle a été incorporée dans de nombreuses compilations du chanteur, dont Merry Christmas (1949) qui devint également un des albums de Noël les plus vendus au cours des années. La chanson a été reprise pour le film «White Christmas» (Noël blanc), en 1954.
Ironiquement, durant de nombreuses années, Irving Berlin détestait Noël. Sa femme, Ellen Mackay,et lui eurent un enfant, Irving Jr., né le 3 décembre 1928. Le jour de Noël de la même année, Berlin retrouva l’enfant mort dans son berceau.
De nombreux artistes donnèrent leur propre interprétation de la chanson au cours des années qui suivirent. Freddie Martin and His Orchestra (1942) et Frank Sinatra (1944) ont connu un immense succès avec White Christmas.
En 1954, le groupe The Drifters enregistra une version doo-wop (Atlantic 1048). Cette version connue un succès limité lors de sa sortie aux États-Unis, n’atteignant que la 80ième place au palmarès pop du Billboard. Elle s’est tout de même classé au 2ième rend sur la liste R&B. La vente des disques par des chanteurs noirs restait modeste à l’époque, les stations de radios refusant de les diffuser. Des années plus tard, plus particulièrement dans les années 1970, on commença à entendre la version des Drifters dans les stations de musique «oldies». Enfin, le film Home Alone (Maman, j’ai raté l’avion), du début des années 1990, établi cette version au statut de classique du temps des fêtes.
Le 6 septembre 1957, Elvis Presley enregistra la chanson (prise #9) au studio Radio Recorders, à Hollywood. Basée sur les arrangements des Drifters (qui eux-mêmes se sont conformés à la version des Ravens, sortie en 1949), la chanson a paru sur l’album «Elvis’ Christmas Album» (1957), plusieurs fois platine, un des albums de Noel s’étant le plus vendu à travers la planète, et sur le maxi-45 tours «Christmas With Elvis» (1958). Bien qu’Irving Berlin ait donné son consentement pour la version des Drifters, il a essayé de bannir celle de Presley sur les ondes, en écrivant aux stations de radio, qualifiant sa version de «vulgaire et d’irrespectueuse». La version de Presley est elle aussi devenue un classique de Noël.
Parmi les nombreuses versions qui ont été enregistrées au cours des années, citons encore celles de Charlie Parker (1948), de Louis Armstrong (1952), d’Ella Fitzgerald (1960), des Beach Boys (1964), des Supremes (1965), de Tony Bennett (1967), de Chicago (1998), de Ringo Starr (1999), de Michael Bublé (2003), de Billy Idol (2006)…
Dans le monde francophone, la chanson a été traduite et est devenue Noël blanc.
[modifier] Références
- White Christmas : The Story of an American Song par Jody Rosen, Scribner, 2002, 224 p. (ISBN 0743218752)
- The Da Capo Book of American Singing Groups: A History, 1940-1990 par Jay Ward, Da Capo Press, 2000, 560 p. (ISBN 0306809230)
- The Faber Companion to 20th Century Popular Music par Phil Hardy & Dave Laing, Faber and Faber (3ième édition), 2001, 1236 p. (ISBN 057119608X)
- All About Elvis par Fred L. Worth & Steve D. Tamerius, Bantam Books, 1981, 448 p. (ISBN 0553141295)
- Elvis Sessions III. The Recorded Music of Elvis Aron Presley 1953-1977, par Joseph A. Tunzi, J.A.T. Publishing, 2004, 656 p. (ISBN 1888464100)
[modifier] Liens externes
- (en) White Christmas
- (en) The Drifters
- (en) Elvis in Norway
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