Équitation

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Sport et nature : compétition d'endurance

L'équitation est le sport, l'art et la technique qui consistent à monter et à diriger un cheval. Le mot équitation vient du latin equitare qui signifie aller à cheval.

Sommaire

1 Spécificités
2 Histoire
3 Les disciplines
4 L'équitation en France
5 Notes et références
6 Voir aussi
- 6.1 Articles connexes
- 6.2 Liens externes
  - 6.2.1 Fédération sportive
  - 6.2.2 Histoire

[modifier] Spécificités

Ce sport a la particularité de réunir en un ensemble homogène, deux entités aussi différentes qu'un être humain et un équidé, le plus souvent un cheval ou un poney. Le succès du couple dépend notamment de la relation de confiance et de respect qui s’établit entre eux.

En compétition, l'équitation est un des sports où hommes et femmes concourent à égalité dans des épreuves communes.

[modifier] Histoire

L'équitation est une activité ancienne pratiquée dès l'antiquité, dans un but principalement guerrier.

Des tablettes cunéiformes reprenant l'enseignement équestre du Hittite Kikkuli (vers 1500 avant JC) ont été regroupées et publiées sous le titre L'art de soigner et d'entraîner les chevaux. Le premier ouvrage complet qui nous soit parvenu a été rédigé par Xénophon, guerrier, philosophe disciple de Socrate, historien grec ayant vécu aux environs de 450 à 350 avant JC. Il s'agit du célèbre Traîté d'équitation.

Joute équestre

Au fil des siècles, l'équitation va s'affiner et acquérir de nouveaux matériels comme la selle ou étriers. À partir de la renaissance environ, l'équitation commencera à prendre une dimension « artistique ». La guerre nécessite une soumission parfaite du cheval, une symbiose avec son cavalier. Cette soumission et cet accord avec le cavalier sera mis en valeur par le dressage académique de cette époque. L'émergence d'une école d'équitation française a pour origine Antoine de Pluvinel (1552-1620), écuyer d'Henri III, Henri IV et Louis XIII, qui fonde à Paris la première académie d'équitation, pour éviter la mainmise de l'Italie sur la formation équestre de la noblesse.

A noter que outre l'équitation de guerre, il existait aussi une équitation de travail comme par exemple avec les cow-boys américains ou les gardians de Camargue.

De l'équitation de guerre ou de combat date l'habitude, devenue une règle intangible, de monter sur son cheval par la gauche afin de ne pas être gêné par son épée qui est portée à gauche. Cette habitude est également due au fait que le cheval est, dans la grande majorité des cas, gaucher par nature et qu'il est préférable de l'aborder par la gauche afin qu'il perçoive celui qui va le monter plus facilement sans être surpris. Les cavaliers armés se croisaient en circulant sur le coté gauche des chemins afin de pouvoir dégainer leur épée avec la main droite en passant au dessus de la tête de leur cheval en cas d'agression au moment du croisement. Cela permettait pour les mêmes raisons de saluer le cavalier que l'on croisait. Cette tradition explique aussi la conduite à gauche des véhicules au Royaume-Uni.

À la fin du XIX^e siècle, avec l'avènement de l'ère industrielle, les chevaux sont remplacés par les machines et les équitations de guerre et de travail laisseront place aux équitations sportives et de loisirs. Au fil du XX^e siècle, le cheval de selle sera totalement renouvelé avec la naissance de races spécialement sélectionnées pour les différentes disciplines des sports équestres, du sport hippique et des loisirs.

[modifier] Les disciplines

[modifier] Le sport hippique

Le sport hippique regroupe tout ce qui concerne les courses de chevaux.

Course de trot attelé

Courses de trot — Ces courses ont deux spécialités :

Le trot attelé : le driver (pilote) est assis sur le sulky tracté par le cheval.
Le trot monté : ce type de course existe surtout en Belgique et en France. Le jockey (cavalier) est assis sur le dos de son cheval.

En course de trot, le cheval doit trotter le plus vite possible pour rallier le poteau d'arrivée sans jamais prendre le galop sous peine de se faire disqualifier. Dans le monde, il existe quatre races officielles de chevaux spécialisés dans les courses de trot^[1].

Course de galop

Courses de galop — Ces courses comportent deux disciplines :

Le plat : les épreuves se disputent sur des distances comprises entre 800 et 4 000 mètres. La distance dite classique est de 2 400 mètres et la distance de référence historique est le mile anglais (1609 mètres).
L'obstacle : les épreuves se disputent sur des distances comprises entre 2 800 et 6 500 mètres. Les courses d'obstacles peuvent être des courses de haies (tous les obstacles sont identiques), des steeple-chase (au moins quatre obstacles différents sur le parcours) ou du cross-country (obstacles naturels, distances plus longues)^[2].

Courses de groupe — Les courses de groupe et les listed races sont disputées par les meilleurs chevaux internationaux, poulains et pouliches destinées à la reproduction. Les chevaux hongren'étaient donc pas autorisés à prendre le départ. Toutes les courses de groupe représentent des étapes de sélection de chevaux et le Groupe I est la meilleure catégorie.On peut toutefois noter un assouplissement de cette règle, puisque presque toutes les "Listed Race", certains Groupe I sont ouverts aux hongres (Prix Ganay, d'Ispahan,Royal Oak etc...) La règle est stricte pour les poules de produits et les Derbies.

Voir les articles sport hippique et chevaux de course.

[modifier] Les sports équestres

Concours de saut d'obstacles

Les sports équestres regroupent toutes les disciplines équestres sportives qui ne sont pas du sport hippique. Il existe de nombreux autres sports équestres pratiqués à travers le monde, certaines étant réglementées par la Fédération équestre internationale (FEI), tandis que d'autres ont une portée locale.

La FEI règlemente et organise les compétitions internationales des sept disciplines parmi les plus connues et les plus pratiquées dans le monde :

Attelage : le meneur conduit des chevaux attelés à une voiture. En compétition, le groom se positionne dans la voiture de telle façon que celle-ci reste équilibrée en toutes circonstances.
Concours complet : le concours complet ne se pratique qu'en concours. Avant 2004, il regroupait toujours une épreuve de dressage, un routier, un steeple-chase, un cross et un hippique, épreuve de saut d'obstacles spécifique pour le complet. Depuis 2004, les épreuves de routier et de steeple-chase ont été supprimées des plus importantes rencontres internationales et, par voie de conséquence, disparaissent peu à peu de tous les autres concours.
Dressage : l'aboutissement du dressage est le mythe du centaure, ne faire qu'un avec sa monture. Le cavalier recherche l'harmonie avec son cheval. Le but premier du dressage est de rendre les chevaux agréables dans leur spécialité. Quelle que soit sa discipline de sport équestre, le cavalier s'adonnera au dressage pour se lier avec sa monture et améliorer le couple.
Endurance : l'endurance cheval est testée sur de longues distances, jusqu'à 160 km, sans limitation de vitesse^[3]. Le cavalier doit gérer l'effort demandé à la monture sur toute la distance. Depuis la fin des années 1970, l'endurance a connu une véritable montée en puissance dans les pays européens et arabes.
Reining : le reining est une des disciplines de l'équitation Western dite aussi équitation américaine. Il s'agit d'une équitation de travail pratiquée à l'origine par les cow-boys. Le reining est la reproduction en patrons de mouvements initialement destinés à diriger le bétail. L'accomplissement de ces mouvements vise à démontrer les aptitudes psychologiques et physiques du cheval pour cette tâche.
Saut d'obstacles : le cavalier et sa monture sautent des obstacles construits avec des barres mobiles. Ses aspects ludiques et spectaculaires ainsi que la simplicité de ses règles rendent ce sport attrayant et expliquent en grande partie son succès. En effet, le saut d'obstacles est le sport équestre le plus pratiqué dans le monde.
Voltige en Cercle : la voltige est un sport qui se situe entre l'équitation, la gymnastique et l'acrobatie. Elle consiste à effectuer, individuellement ou en équipe, des figures sur un cheval longé à un rythme constant sur un cercle. Cette displine a la particularité d'inclure, outre le cavalier et sa monture, un autre acteur tout aussi important : le longeur.

Voir l’article sport équestre.

Traversée d'un ruisseau

[modifier] L'équitation de loisir

L'équitation de loisir est très certainement la discipline équestre la plus pratiquée. Il est difficile de dénombrer le nombre d'adeptes puisque ce type d'équitation ne nécessite pas d'appartenance à un club ou une association. Le cavalier peut se promener ou randonner à cheval de la même façon qu'une personne se promène ou randonne à bicyclette ou à pied.

L'équitation de loisir peut aussi se pratiquer en manège ou en carrière.

Voir l’article Tourisme équestre.

[modifier] Les spectacles équestres

Spectacle équestre

Autrefois limité à l'un des nombreux numéros des spectacles de cirque, le spectacle équestre possède de plus en plus de troupes complètement dédiées au cheval. Y sont pratiquées toutes sortes d'équitation, de la haute école sous de nombreuses formes comme par exemple sans selle et sans mors, des cascades, de la voltige en ligne, etc.

En France, dans les années 1980, le cabaret équestre de Bartabas a positionné ce type de spectacle au premier plan.

[modifier] L'équitation en France

La France compte plus d'un million de cavaliers dont la moitié ont une licence de la Fédération française d'équitation. Premier employeur du secteur sportif, l'équitation génère 60 000 emplois dans le secteur pour 6 000 centres équestres et 50 000 éleveurs. Environ 200 000 chevaux et poneys sont présents dans les centres équestres, chiffre auquel il convient d'ajouter les chevaux hébergés par les particuliers. La France est la première nation européenne de tourisme équestre.

Au niveau sportif, environ 5 000 concours sont organisés tous les ans. La fédération française d'équitation est la quatrième fédération olympique par son nombre de licenciés, avec la particularité d'avoir une forte majorité de femmes. L'équitation sportive a engendré trente-trois médailles olympiques depuis la création des Jeux olympiques^[4].