Étienne-Jules Marey
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Étienne-Jules Marey (5 mars 1830, Beaune - 15 mai 1904, Paris) est un physiologiste. Il était considéré à son époque comme un "touche à tout" atypique.
Il fait ses études secondaires à Dijon, puis ses études de médecine à Paris (1849-1859), il devient membre de l'Académie des sciences en 1878. Son intérêt se porte sur l'étude du mouvement chez les êtres vivants. Aussi, après la découverte des travaux de Muybridge qu'il rencontre en 1881, il va utiliser la photographie comme outil pour ses recherches.
Sommaire |
[modifier] Œuvre
[modifier] Première période : La méthode graphique (adaptée par lui vers 1859)
Cette première partie, cherchant à enregistrer les mouvements humains, animaux, mais aussi des fluides (circulation sanguine), ne concerne que peu la photographie, car principalement réalisée à l'aide de capteurs reliés à un ou plusieurs styles, principalement capteurs pneumatiques. De cette époque datent le sphygmographe, le cardiographe, le polygraphe...
En 1874, la Société de Linguistique de Paris vient consulter Marey dans le but d’appliquer la méthode graphique aux mouvements de la parole. Cette collaboration marque les débuts de la phonétique expérimentale. Par la suite, l’adaptation la plus achevée de la méthode graphique à la production de la parole se fera par l’abbé Jean-Pierre Rousselot.
[modifier] Seconde période : La chronophotographie (vers 1882)
En 1874, l'astronome Jules Janssen avait inventé le pistolet photographique, destiné à enregistrer le mouvement des astres. Marey s'en inspire, et met au point, en 1882, le fusil photographique qui lui permet de photographier "sur nature" un être en mouvement sur douze poses. Cette "caméra" a l'avantage d'être légère et mobile. Il ne l'utilisa que quelques mois, mais l'invention est restée célèbre.
En 1882, Marey crée également la Station Physiologique du Bois de Boulogne, subventionnée par l'État français (le ministère de la guerre s'était intéressé aux travaux de Marey étudiant la "méthode de marche" de l'armée allemande, vainqueur en 1870).
La même année, il invente la chronophotographie à plaque fixe (au gélatinobromure) : à l'aide d'un seul objectif (contrairement à la méthode de Muybridge qui utilisait plusieurs objectifs) et avec des sujets clairs sur fond noir, une plaque photographique est exposée plusieurs fois par un obturateur rotatif.
En 1889, Marey abandonne la plaque de verre, et passe au film celluloïd, qui vient d'être introduit en France. Il invente alors un mécanisme astucieux capable de faire avancer le film en synchro avec l'ouverture de la fente de l'obturateur. Il s'agit donc bien des premières images de "cinéma", mais le film n'étant pas perforé, de gros problèmes d'équidistance des clichés se posent.
[modifier] Ses autres travaux
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Si le nom de Marey est beaucoup connu dans l'histoire du cinéma pour ses recherches dans la prise de vue du mouvement, il n'en reste pas moins un scientifique qui se pencha sur d'autres travaux :
- la décharge électrique du poisson torpille ;
- hydrodynamique : il inventa une soufflerie aérodynamique pour visualiser, à l'aide de fumée, les flux d'air qui rencontrent un obstacle ;
- dynamique des fluides...
En conclusion, Marey, touche-à-tout génial, a influencé la médecine, la photographie, a ouvert la voie au cinéma, a travaillé sur les fluides et contribué à l'aéronautique.
Ses travaux furent mis en image par Cédric Klapisch en 1989, dans le court métrage humoristique intitulé Ce qui me meut.
[modifier] Publications
- Physlologie médicale de la circulation du sang" (186.);
- Études physiologiques sur les caractères graphiques des battements du cœur (1863);
- Du mouvement dans les fonctions de la vie (1868);
- La machine animale. Locomotion terrestre et aérienne (1873/74);
- Physiologie expérimentale (1875);
- Pression et vitesse du sang (1876);
- La méthode graphique dans les sciences expérimentales (1878);
- La circulation du sang à l'état physlologique et dans les maladies (1881) u.a.
[modifier] Marey et l'art
Les résultats de ses travaux sur le mouvement, ses chronophotographies parfois abstraites, ont influencé des artistes du XXe siècle :
- Nu descendant l'escalier de Marcel Duchamp (1912)
- Petite fille courant sur un balcon de Balla (1912)
- le futurisme italien
[modifier] Lien externe
- Un dossier consacré à Étienne-Jules Marey sur le site de la BIUM (Bibliothèque interunivesitaire de médecine et d'odontologie (Paris), en collaboration avec le Collège de France et l’Académie nationale de médecine. Le dossier comporte 240 ouvrages numérisés d'Étienne-Jules Marey (monographies, articles, recueils de publications et de photographies originales), et cinq articles de présentation.
- Étienne-Jules Marey le mouvement en lumière : exposition en ligne réalisée par la Maison du cinéma et la Cinémathèque française
- (en) Biographie et référence bibliographiques aux sources numériques dans le projet VLP de l’Institut Max Planck d'histoire des sciences
- Site de la Sémia Société d'études sur Marey et l'image animée
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