Île des Cygnes (Paris)

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L'île des Cygnes vue de la Tour Eiffel.

L’île des Cygnes, ou île aux Cygnes, est une île artificielle sur la Seine, située entre le 15^e et le 16^e arrondissement de Paris, la capitale française.

Il ne faut pas la confondre avec l'ancienne Île des Cygnes dont elle tient son nom car toute proche, et qui fut réunie au champ de Mars à la fin du XVIII^e siècle.

Cette île, longue de 890 mètres, est particulièrement étroite puisqu'elle ne mesure que 20 mètres de large. Elle fait face à la Maison de Radio France sur la rive droite, et au Front-de-Seine sur la rive gauche.

___	Ce site est desservi par la station de métro : Passy.

Sommaire

1 Histoire et aménagement
2 Configuration
3 Voir aussi
- 3.1 Références
- 3.2 Liens externes

[modifier] Histoire et aménagement

Il s'agissait initialement d'une digue, construite en même temps que le pont de Grenelle (1827) par la société bénéficiant de la concession. Le but était de protéger le port de Grenelle de l'expansion immobilière.

Ce n'est que depuis 1878 qu'elle accueille, sur toute sa longueur, une promenade nommée l'allée des Cygnes. D'une largeur de 11 mètres, bordée de chaque côté par une rangée d'arbres (pour un total de 322, de 61 espèces différentes^[1]) et par une série de bancs, elle fut cette fois construite par la Ville de Paris.

[modifier] Configuration

Elle sert de point d'appui à trois ponts. D'aval en amont :

[modifier] Pont de Grenelle

Le pont de Grenelle, routier, coupe l'île à son extrémité aval (ouest), depuis laquelle il est accessible par une passerelle de 34,5 m de long.

Il isole la pointe aval pour former une placette sur laquelle est implantée une réplique de la Statue de la Liberté de New York.

Réplique de la Statue de la Liberté.

[modifier] Réplique de la Statue de la Liberté

Œuvre de Frédéric Auguste Bartholdi, elle fut inaugurée le 15 novembre 1889, trois ans après celle de New York (28 octobre 1886). Cette statue fut offerte à la France par les États-Unis à l'occasion du centenaire de la Révolution.

Installée à l'époque de manière à faire face à la Tour Eiffel, elle tournait le dos aux États-Unis, ce que déplorait Bartholdi. Elle fut finalement retournée face à l'ouest en 1937, au moment de l'exposition universelle, alors que l'île accueillait le Centre des colonies.

Son socle porte une plaque commémorative, et le livret qu'elle tient dans la main gauche porte l'inscription « IV Juillet 1776 = XIV Juillet 1789 » dates respectives des révolutions américaine et française.

D'une hauteur de 11,50 mètres, elle est bien plus petite que l'originale qui mesure 46,50 mètres.

Le franchissement de l'île par le pont Rouelle.

[modifier] Pont Rouelle

Le pont Rouelle ou pont SNCF-Passy-Grenelle, ferroviaire, est tracé en courbe, et traverse l'île en son centre, de biais. Supportant la ligne C du RER, c'est un ouvrage de pierre et arches métalliques. Ce pont, construit en 1900 pour l'exposition universelle, fut totalement désaffecté en 1937, puis remis en service en 1988 à l'occasion de l'ouverture de la branche nord de la ligne C.

Il franchit l'île au moyen d'une petite arche en pierre, permettant le passage des piétons.

La France renaissante.

[modifier] Pont de Bir-Hakeim

Le pont de Bir-Hakeim coupe l'île à son extrémité amont (est), depuis laquelle il est accessible par un escalier. Il est constitué de deux étages, dont l'un est routier, et l'autre est un viaduc supportant la ligne 6 du métro.

Ce viaduc repose sur une arche en pierre, qui est ornée de chaque côté de sculptures en haut-relief représentant des allégories :

du côté aval, l'Électricité et le Commerce, de Jean-Antoine Injalbert ;
du côté amont, la Science et le Travail, de Jules Coutan.

Il isole la pointe amont de l'île pour former une placette, sur laquelle est implantée depuis 1930 une statue allégorique équestre : La France renaissante, sculptée par Wederkinch.