Adrien Marquet
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Adrien Marquet (1885 - 1955) était un homme politique socialiste français, député et maire SFIO de Bordeaux, ministre des travaux publics puis du travail dans le gouvernement de Gaston Doumergue et ministre de l'intérieur sous le régime de Vichy de juillet à septembre 1940.
A 22 ans, Adrien Marquet, dentiste de profession, issu de l'extrême-gauche, est déjà un militant socialiste, secrétaire fédéral de la SFIO de Gironde.
En 1912, il est élu conseiller municipal de Bordeaux.
En 1924, il devient conseiller général et député SFIO de Bordeaux.
En 1925, agé de 41 ans, il est élu maire de Bordeaux. Il imprime à la ville ouvrière une politique de transformation sociale en construisant ou en modernisant les équipements. Il érige la nouvelle Bourse du travail, la piscine Judaïque, le stade Lescure, les abattoirs, entreprend la réfection des égouts et de l’éclairage public, la macadamisation des rues. Il pratique aussi le clientélisme avec succès auprès des employés du Gaz de Bordeaux auxquels il accorde quantité d'avantages sociaux.
Ses adversaires dénoncent alors une dérive autoritariste et un opportunisme personnel. Il déclare vouloir " prendre le fascisme de vitesse " et prône une forme de socialisme autoritaire et corporatiste proche du modèle mussolinien.
Il devient alors ministre des travaux publics du gouvernement de Gaston Doumergue.
En juillet 1933, lors du 30e congrès de la SFIO, Adrien Marquet défendait "l'ordre, l'autorité et la Nation" provoquant la consternation de Léon Blum.
Exclu de la SFIO par ce dernier avec Marcel Déat et Pierre Renaudel après la publication du manifeste des néos, ceux-ci fondent le Parti socialiste de France (PSDF) duquel il sera aussi exclu mais par Marcel Déat cette fois là.
Il est encore ministre du Travail dans le cabinet Doumergue aux côtés de Pierre Laval et du Maréchal Pétain entre février et novembre 1934.
Marquet fonde alors en 1935 le petit Parti néo-socialiste.
En 1936, il est réélu député d'une courte tête.
Familier depuis 1938 d'Otto Abetz, ambassadeur d'Allemagne à Paris, il devint ministre de l'intérieur du régime de Vichy en 1940. Suspecté par le Maréchal Pétain de vouloir le renverser, il est " démissionné " deux mois plus tard en septembre 1940.
En 1942, il tente d'obtenir sans succès de son ancien ami Pierre Laval le poste de ministre de la justice.
En 1944, le maire de Bordeaux ne fera rien pour soustraire de la déportation et de la mort, Joseph Benzacar, son ex-premier adjoint, un juif d'origine portugaise.
En 1947, la Haute Cour de justice le frappe d'indignité nationale.
En 1954, reconverti dans l'anticommunisme, il souhaite se représenter aux municipales de Bordeaux contre le gaulliste Jacques Chaban-Delmas mais la prolongation de son indignité nationale mit fin à ses espoirs.
En 1955, Adrien Marquet meurt d'une crise cardiaque à la sortie d'une réunion politique.
[modifier] Citation
- " Nous sommes dans les décombres du régime capitaliste, libéral et parlementaire... Il faut concilier les points de vue allemand et français; de cette collaboration dépend le retour à la vie normale. " Adrien Marquet, juillet 1940, déclaration radio-diffusé
[modifier] A lire
- Pierre Brana/Joelle Dusseau, Adrien Marquet, du socialisme à la collaboration, Atlantica, 2001.
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