Agénor Altaroche

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Marie Michel Agénor Altaroche est né le 18 avril 1811 à Issoire (Puy-de-Dôme), décédé le 13 mai 1884 à Vaux (Allier). Il fut un journaliste et homme de lettres français, commissaire du Gouvernement provisoire pour le Puy-de-Dôme en 1848, représentant de ce même département à l’Assemblée constituante de 1848.

Sommaire 1 Biographie 1.1 Le publiciste engagé 1.2 L'oeuvre littéraire 1.3 Son rôle politique en 1848 1.4 Point de vue 2 Bibliographie 3 Liens externes 4 Références

[modifier] Biographie

[modifier] Le publiciste engagé

Fils d'un avocat de renom qui le destinait au barreau, Agénor Altaroche se rend après la révolution de Juillet à Paris pour étudier le droit. Dans l’atmosphère de fronde qui prévaut alors, il abandonne ses études pour se consacrer au journalisme et collabore avec enthousiasme à la presse républicaine, dont les titres se multiplient : Le Courrier des électeurs (1830), absorbé par Les Communes (1831), La Révolution de 1830, La Tribune, Le Populaire, Le Diable boiteux, Le National. En 1832, il entre au quotidien satirique Le Charivari, et en 1834 succède à Louis Desnoyers comme rédacteur en chef de ce journal. Par la suite, il donnera des feuilletons au Commerce, au Courrier français et au Siècle.

Outre ses articles dans la presse périodique, il fait paraître plusieurs brochures politiques, dont en 1830 La Chambre et les écoles, une satire en vers où la majorité parlementaire est accusée d'avoir trahi les promesses de Juillet. En 1833, il publie sous l'égide de la Société des droits de l'homme et du citoyen un poème intitulé 6 juin ! Le deuil^[1] en souvenir des événements des 5 et 6 juin 1832.

[modifier] L'oeuvre littéraire

Au début des années 1830, Altaroche fait paraître dans divers périodiques des textes de chansons en forme de couplets satiriques à l'égard du régime. Ces textes "nés du journalisme" et qui en "gardent le cachet"^[2] sont réunis en 1835 dans un recueil intitulé Chansons et vers politiques, où figurent notamment "La fête à l'hôtel de ville" et "Le prolétaire", ce dernier dédié à Etienne Cabet ; composé "sous l'empire des lois de septembre"[1], un second volume de Nouvelles chansons politiques^[3] et collabore par ailleurs à L’Almanach populaire de la France.

En 1837, il a pris part à la fondation de la Société des gens de lettres (1837) dont il sera régulièrement élu au comité organisateur.

[modifier] Son rôle politique en 1848

Après le 24 février 1848, il est envoyé au titre de commissaire du gouvernement provisoire pour représenter la République dans le département du Puy-de-Dôme, où il exerça une action modératrice visant à garantir l'ordre et la liberté tout en luttant contre les adversaires du régime de février. Porté candidat républicain aux élections du 23 avril 1848 à l'Assemblé constituante[2], il est élu très largement (avec 110 000 voix sur 125 452 votants) représentant du peuple pour le Puy de Dôme. A l'Assemblée, il siège avec les républicains modérés et soutient le général Cavaignac, mais déplore la répression qui suivit les Journées de juin.

Non réélu en 1849 à l’Assemblée législative, il quitte la vie politique et prend la direction du Théâtre de l'Odéon de 1850 à 1852, puis s'associe avec Louis Huart au lancement du Théâtre des Folies-Nouvelles ; c'est sur cette scène qu'est créée en 1857 sa pièce La Coiffure de Cassandre, une opérette en un acte imitée d'Achim von Arnim.

[modifier] Point de vue

« M.Altaroche (...) a trop de facilité pour être jamais un littérateur sérieux, et trop de malléabilité pour résister longtemps aux pressions de parti. Ce n'est ni un grand écrivain, ni un homme politique ; c'est un homme d'esprit » (J.Destigny, Nouvelle biographie générale, tome II, p.227)

[modifier] Bibliographie

• Hoefer, Ferdinand, Nouvelle biographie générale : depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours avec les renseignements bibliographiques et l'indication des sources à consulter, t.II, p.227, Paris, Firmin-Didot frères, 1852-1856.
• Dictionnaire de biographie française par Michel Prévost, Henri Tribout de Morembert, J.C. Roman d'Amat, et al., Paris, Letouzey et Ané, 1936.
• Maitron, Jean, Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français, t.1, 1789-1864, De la Révolution française à la Première Internationale, Paris, Ed. Ouvrières, 1964.
• Assemblée nationale, Base de données historiques, Les députés français depuis 1789

[3]

[modifier] Liens externes

• A. Altaroche, texte de la chanson « Le Prolétaire » parue dans L’Echo de la fabrique du 27 octobre 1833[4]. Ce texte figure dans le recueil Chansons et vers politiques (Paris, Ed. Pagnerre, 1835, 2e éd.).
• Nouvelles chansons politiques, 1838 (Paris, Ed. Pagnerre, 3e éd., 1838) [5]

[modifier] Références