Al-Mutazz

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Al-Mu`tazz (المعتز) ou Abû `Abd Allah “al-Mu`tazz bi-llah” Muhammad ben Ja`far al-Mutawakkil (أبو عبد الله “المعتز بالله” محمد بن جعفر المتوكل) est le second fils de Ja`far al-Mutawakkil né à Samarra en 847 d'une mère esclave grecque surnommée Qabîha (قبيحة, affreuse). Il a succédé à son cousin Al-Musta`in comme calife abbasside en 866 après l'avoir fait abdiquer et exécuter.

Il fut assassiné dans son bain en 869. Son cousin Al-Muhtadi lui a succédé^[1].

[modifier] Histoire

À la mort de son frère parricide Al-Muntasir, les vizirs turcs devenus les véritables maître de ‘empire, lui avaient préféré son cousin Al-Musta`in. C'est au cours d'une révolte à Bagdad que les Turcs sont allés rechercher Al-Mu`tazz pour le mettre sur le trône (866).

À Samarra chaque parti jalousait l'autre. Les Turcs, les plus nombreux s'opposaient à ceux de l'Ouest : Berbères et Maures tandis que les Arabes et les Persans les haïssaient tous en bloc. Al-Mu`tazz n'était ainsi entouré que de gens prêts à comploter les uns contre les autres et contre lui, pauvre excuse pour les flots de sang qu'il va verser.

Après avoir fait exécuter Al-Musta`in, il a fait tuer son frère figurant comme prochain héritier du trône. Il a fait emprisonner un de ses autres frères, Abu Ahmed qui l'avait soutenu avec bravoure au cours des derniers combats à son côté. Al-Musta`in envisageait de le tuer, mais il est de mort naturelle.

Les dépenses de la cour épuisaient les réserves et les soldats ne recevaient qu'une maigre solde. À Bagdad, les gardes ont fait une mutinerie en réclamant leur dû. Le gouverneur écrivit à Al-Mu`tazz pour obtenir une avance, au lieu de cela Al-Mu`tazz envoya les troupes turques en lui disant : « Si vous avez besoin des gardes pour vous-même, payez les vous-même. Quant-au calife il n'en a pas besoin. »

Néanmoins la révolte s'est poursuivie, le peuple refusa que l'on prononce le nom du calife lors de la prière. Avant que cette révolte soit réprimée le calife avait fait brûler un des ponts et incendier le souk pour maintenir les rebelle à distance. L'année suivante, les Turcs, les Berbères et les Persans se sont rués sur le palais du gouverneur pour se payer eux-mêmes. Ils n'ont rien trouvé que des caisses vides.

L'un des insurgés, suivit d'une troupe bruyante, appela le calife lui demandant de sortir. Le calife les fit entrer ; ils sont entrés, ils ont battu le calife à coups de bâtons et à coups de pieds , le traînant à l'extérieur. Puis il a été emprisonné trois jours sans boire ni manger de sorte qu'il en est mort à l'âge de trente-quatre ans (869)^[2].

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Al-Musta'in