Alphonse-Victor Angot

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Alphonse-Victor Angot, ou encore l'abbé Angot, (10 février 1844, Montsûrs - 1917, Saint-Fraimbault de Lassay), historien

Son œuvre est remarquable pour son ampleur, sa méticuleuse précision des monographies composant son dictionnaire, par la rigueur de son esprit synthétique.

[modifier] Origine

À l'âge de onze ans, il entra au Petit-Séminaire de Précigné. C'est le moment de l'orientation de ses idées et la naissance du germe d'une persévérante vocation sacerdotale, à quoi déjà l'inclinait une partie de sa famille, car sa mère avait été pensionnaire chez les Augustines de Baugé et il y comptait une tante parmi elles.

[modifier] Parcours religieux

Alphonse Angot était un élève brillant, ses efforts constants en rhétorique, latin et grec le placèrent à la tête de ses condisciples. Il se distingue aussi par son indépendance d'esprit volontiers frondeuse, refusant d'enfermer la scolastique dans le seul thomisme, alors à la mode. La lecture de Lamartine l'émeut profondément, et il est peu enclin aux familiarités. En 1863, il rentra au Grand-Séminaire pour un cycle d'études de cinq ans, qui embrassait alors la philosophie avec la physique, la théologie morale et dogmatique, et l'Écriture sainte. Très vite, se modelant sur la vie de l'abbé Plauchard, il prit goût pour les vertus austères, le mépris de soi, le renoncement à toutes les vanités mondaines, et durant toute sa vie sacerdotale, il s'efforça de mettre de plus en plus en pratique toutes les leçons qu'il en avait reçues.

[modifier] La Religion

Tonsuré le 6 juin 1865, promu aux ordres mineurs le 26 mai suivant, au sous-diaconat le 22 décembre 1866 et au diaconat le 2 juin 1867, il fut ordonné prêtre dans l'église des Cordeliers à Laval, le 6 juin 1868 et nommé vicaire de la paroisse de Pré-en-Pail le 19 février 1869.

En 1871, l'abbé décida de se replonger dans les études, notamment en grec et en sciences, disciplines dans lesquelles il se sentait défectueux. Aussi, alors qu'il avait pris ses fonctions de vicaire à Saint-Vénérand de Laval, il se laissa tenté par le monde de la recherche historique.

[modifier] Historien

Quant il est nommé à Laval, il fréquente les Archives et entame son travail de recherches. Il composera une suite de monographies impressionnantes par la précision de son érudition et sa clarté d'exposition. Pendant des années, il va arpenter la Mayenne par tous les temps, à la cueillette des documents et des renseignements pris dans le vif des témoignages. La rigueur de sa méthode et son esprit de synthèse séduisent Célestin Port, auteur du Dictionnaire historique, géographique et biographique du Maine-et-Loire. C'est une fois installé au presbytère de Louverné, aidé par l'abbé Gaugain, qu'il décide de composer son Dictionnaire historique, topographique et biographique de la Mayenne, auquel l'ont préparé ses travaux précédents. À la fin de 1897, le troisième volume est sous presse, et il songe à réunir les portraits des personnalités marquantes de la Mayenne. Il en résultera une somme de documents qui formera l'Epigraphie de la Mayenne.

[modifier] Publications

Epigraphie de la Mayenne Tome I et II ;
Monographie paroissiale : Saint-Gervais et Saint-Protais de Brée, diocèse de Laval. Mamers, G. Fleury et A. Dangin, 1884 ;
Monographie paroissiale : Saint-Martin de Préaux, diocèse de Laval, suivie des Mémoires du colonel Lebaillif : 1792-1822. Mamers, G. Fleury et A. Dangin, 1884 [1] ;
Les Bénédictines du couvent de Sainte-Scholastique de Laval (1621-1795). Mamers, G. Fleury et A. Dangin, 1885 ;
Monographie paroissiale : Saint-Pierre de Senonnes. Mamers, Fleury et Dangin, 1885 ;
Le catéchisme au diocèse du Mans depuis 1508. Leguicheux, 1886. Goupil, 1914.
Les Pocquelin, ecclésiastiques dans le Maine., extrait de la Revue historique et archéologique du Maine, Mamers, G.Fleury et A. Dangin, 1887, 22 p. [2] ;
Variétés sur le Maine. 1887-1893 ;
Essai sur l'instruction primaire avant 1789, dans le doyenné de Grez-en-Bouère. Mamers, G. Fleury et A. Dangin, 1888 ;
Le cidre, son introduction dans le pays de Laval. Mamers, G. Fleury et A. Dangin, 1889 [3] ;
L'instruction populaire dans le département de la Mayenne avant 1790. Picard, 1890 ;
Les châteaux et les châteliers dans la Mayenne. Laval, L. Moreau, 1890 ;
La Révolution et l'instruction populaire dans le département de la Mayenne. Goupil, 1891. [4] ;
Guy XX de Laval. Sa conversion. Son expédition en Hongrie. Sa mort, Laval, A. Goupil, libraire-éditeur, 1891. [5] ;
Notes sur saint Fraimbault. 1892 ;
Simon et David de Heemsce, peintres-verriers à Moulay (1543-1567). Mamers, G. Fleury et A. Dangin, 1893 [6] ;
Histoire de l'imprimerie à Laval jusqu'en 1789, Laval, imprimerie L. Moreau, 1892, extrait du Bulletin historique et archéologique de la Mayenne, 2e série, t. 6, 1893. [7] ;
Deux vies rhytmées de Saint Melaine à l'usage de l'église de Laval. Mamers,Fleury et Dangin, 1893 ;
La charité de Notre-Dame de Pritz. Leguicheux, 1893 [8] ;
Anecdotes mancelles. Goupil, 1895 ;
Les Croisés de Mayenne en 1158. Étude critique. Goupil, 1896 ;
Mémoires épistolaires sur la Révolution à Laval, avec notice sur M. Duchemin de Villiers. Picard, 1896 ;
Les nouvelles verrières de Louverné : le Credo. Goupil, 1897 ;
Les croisés et les premiers seigneurs de Mayenne : origine de la légende. Goupil, 1897. [9] ;
La tombe d'un abbé de Clermont. E. Lelièvre, 1897 ;
Note sur une statue du Grand Condé, conservée dans l'église de Saulges. 1897 ;
L'église de la Trinité de Laval : sa construction et son plan primitif. Goupil, 1898 ;
Une statue du Grand Condé dans l'église de Saulges. Goupil, 1898 [10] ;
Dictionnaire historique, topographique et biographique de la Mayenne. 4 tomes, 1900-1910 ;
Le balneum de Rubricaire. Goupil. 1903 ;
Montaigu. Goupil. 1904 ;
Sites, monuments et souvenirs du département de la Mayenne. 1907 ;
Association générale des médecins de France, société locale de la Mayenne : petit historique de 1862 à 1909. Laval, Chailland, 1909 ;
Les 2 faussaires et le pseudo-trésor de Goué. Goupil, 1912 ;
La tour renaise. Goupil, 1912 ;
Armorial monumental de la Mayenne. Laval, 1913, Editions Régionales de l'Ouest, 1997
Les lech’s bretons et leurs similaires au Maine (Extrait de la Semaine religieuse de Laval), Laval, Goupil, 1913 [11] ;
La poterie à l'œil de perdrix. S.l., s.n, 1914 ;
La station romaine de Rubricaire : le camp, la voie, les bains ; les villas. Goupil, 1919 ;
La Mayenne illustrée au temps des chemins de fer. Laval, Siloë, 1995.