Andrea Alciato
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André Alciat ou Andrea Alciato, aussi connu comme Alciati (8 mai 1492 – 1550, Pavie) est un jurisconsulte et écrivain italien, émule d'Ulrich Zasius (1461-1535) et de Guillaume Budé (1467 - 1540). Il compte parmi les humanistes influents de la renaissance.
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[modifier] Vie
Né sans doute à Milan[1], il est engagé en tant que professeur de droit à Avignon en 1521, mais retourne après quelques années à Milan. Son talent et ses innovations l'exposent à la jalousie et aux persécutions des autres professeurs. Pour se soustraire à leurs attaques il se réfugie en France, où François Ier lui confie la chaire de Bourges. Mais, sur les instances du duc de Milan, Francesco Sforza, il retourne se fixer en Italie. Il y professe successivement à Pavie, à Bologne et à Ferrare[2].
Alciat est un des premiers jurisconsultes qui unissent l'étude de l'histoire à celle des lois, afin d'éclairer l'une par l'autre.
[modifier] Œuvre
Ses ouvrages se composent principalement de traités de jurisprudence; mais on y trouve aussi des travaux critiques et des ouvrages purement littéraires : Le Dictionnaire Bouillet y remarque surtout ses Emblemata (Emblematum libellus), recueil de petites pièces de vers latins sur des sujets moraux, qui eut beaucoup de succès en Europe (plus de cent rééditions entre la France, l'Allemagne, les Pays-Bas et l'Italie avant 1620)[3].
Son histoire de Milan, Rerum Patriae, seu Historiae Mediolanensis, Libri IV, paraît de façon posthume à Milan en 1625.
- Andreae Alciati Mediolanensis, jureconsulti clariss. Parergon juris libri tres. Cum singulorum capitum Argumentis, ac vocabulorum, rerum, autoritatum, & locorum indice locupletissimo, Lugduni apud Sebastianum Gryphium, M. D. XXXVIII.
- Juris libri tres, Lugduni, haered. S. Vincentii, 1538
- D. Andreae Alciati iurecons. clarissimi De verborum significatione libri quattuor, Lugduni, S. Gryphius, 1530.
[modifier] Liens externes
- Description, Reproduction and translation Memorial Université de Newfoundland
- Université de Glasgow
[modifier] Sources
- « André Alciat », dans Marie-Nicolas Bouillet et Alexis Chassang (dir.), Dictionnaire universel d'histoire et de géographie, 1878 [détail des éditions] (Wikisource)
- (en) « Andrea Alciato », dans Encyclopædia Britannica, 1911 [détail édition] [lire en ligne]
[modifier] Bibliographie
- Roberto Abbondanza, Alciato (Alciati), Andrea, in Dizionario Biografico degli Italiani, t. I, Rome, 1960, p. 69-77. * * * Roberto Abbondanza, "La vie et les œuvres d’André Alciat", in Pédagogues et juristes. Congrès du Centre d’Études Supérieures de la Renaissance de Tours (été 1960), Paris, Vrin, coll. « De Pétrarque à Descartes », 1963, p. 93-106.
- Daniel S. Russel, « Alciato, Andrea (1492-1550) », in Colette Nativel ed., Centuriae latinae. Cent une figures humanistes de la Renaissance aux Lumières offertes à Jacques Chomarat, Genève, Droz, 1997, p. 51-55.
- Paul Émile Viard, André Alciat. 1492-1550, Paris, S. A. du Recueil Sirey, 1926
- Pour une bibliographie plus exhaustive, voir aussi [2]
[modifier] Notes
- ↑ Le dictionnaire Bouillet parle d'Alzano, d'autres biographes de Alzate Brianza, petit village près de Milan d'où la famille est originaire
- ↑ L'édition française de 1584 comporte une page In detractores (contre les médisants), qui fait allusion aux ennemis d'Alciat et de ses amis humanistes : Cecy est escrit à l’encontre de François Fleury, homme autrement docte, mais mesdisant & injurieux, lequel a outrageusement invectivé contre Zaze (Zasius), Budé, Alciat, Jurisconsultes fort renommez
- ↑ [1]