Auguste Marseille Barthélemy
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Auguste Marseille Barthélemy (1796 Marseille - 23 août 1867 Marseille) poète satirique français. Son nom est presque inséparable de celui de son ami et compatriote, Joseph Méry (1798-1866) avec lequel il mena une collaboration si étroite qu'on ne peut pas distinguer leurs personnalités respectives dans leur travail commun.
Après avoir acquis une certaine réputation locale comme poète, Barthélemy gagna Paris où, avec un de ses premiers ouvrages, Le Sacre de Charles X (1825), il acquit la faveur de la court. Son énergie fut, toutefois, rapidement mise au service du parti d’opposition. En 1825 apparut une satire politique pleine d’intelligence, Les Sidiennes, suivie par La Villiade ou la prise du château de Rivoli (1827), La Corbiride (1827), La Peyronnide, produits de la collaboration de Barthélemy et Méry. Le succès fut immédiat et important, quinze éditions de La Villiade s’arrachèrent dans l’année. Les auteurs produisirent alors rapidement une série de satires dont les plus remarquables sont Biographie des quarante de l’Académie française (1826) et Napoléon en Égypte (1828) qui atteignit pas loin d’une douzaine d’éditions en une année.
En 1829 Barthélemy fut emprisonné et condamné à une amende de 1000 francs pour la publication de leur Fils de l'homme, un poème sur le Duc de Reichstadt, fils de Napoléon. La révolution de Juillet (1830) le libéra et, en compagnie de Méry, il célébra le triomphe du peuple dans l’un de leurs plus brillants écrits : L’Insurrection. De mars 1831 à avril 1832 ils produisirent une séries de satires en vers publiées dans un hebdomadaire, la Némésis, attaquant le gouvernement et les ministres de Louis-Philippe. On suspendit la petite pension dont Barthélemy était le bénéficiaire. Lorsque la publication cessa on soupçonna fortement que Barthélemy avait été payé pour son silence. En 1832 il publia un poème anonyme soutenant quelques actes du gouvernement particulièrement détestables pour la faction libérale du parti orléaniste. Ce changement d'allégeance détruisit son influence et ses écrits postérieurs passèrent inapperçus.
Pendant quelques années il bénéficia d’une pension convenable du gouvernement et s’abstint d’écrire des satires. Il reprit son style ancien en 1844 mais sans renouer avec le succès. De cette date il se contenta d’écrire quelques poèmes occasionnels. Barthélemy mourut le 23 août 1867 à Marseille.
