Barebacking
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Le barebacking, littéralement « chevauchée à cru », désigne la pratique de rapports sexuels non protégés, et par extension un courant polymorphe pronant le culte et la revendication de cette forme de pratique sexuelle, et le culte du sperme.
Née en tant que pratique revendiquée et voulue à l'intérieur d'une partie de la communauté gay américaine, cette pratique tend à se propager en Europe et trouve de plus en plus d'adeptes, à une époque où le SIDA fait encore des ravages. Aujoud'hui, ce phénomène est très présent en France et notamment chez les jeunes.
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[modifier] Les figures françaises du courant
Parmi les figures du mouvement homosexuel revendiquant publiquement cette pratique, Guillaume Dustan, écrivain, et Erik Rémès, auteur d'un livre conspué par une partie du public : Serial Fucker, journal d’un barebacker. L'opposant le plus connu au bareback est Didier Lestrade, qui a consacré une partie de son essai The End à ce phénomène. D'autres contributeurs et opposants trouvent tribune active sur internet à destination d'une communautés spécifique, comme certains sites en France à destination de la communauté hard et sadomasochiste : cette communauté est en effet très concernée, car il existe communément une confusion de genres entre les pratiques hard et SM et la pratique du barebacking, pratiques qui ne sont pourtant absolument pas liées.
[modifier] Aspects du phénomène
Le barebacking est à différencier de l'acte passif de ne pas se protéger, en ce sens qu'il est un acte voulu, assumé, revendiqué par un certain nombre d'homosexuels. Il n'existe pas à proprement parler de revendications en faveur du barebacking parmi les hétérosexuels.
Il convient également de différencier l'action de la fonction : ainsi, le barebacking recouvre de manière générique une attitude volontariste de ne pas se protéger, acte réalisé sciemment entre personnes informées et responsables ; au contraire de la notion spécifique de Barebacking prosélyte qui englobe l'acte volontaire de contamination par un barebacker d'un partenaire non consentant ou non informé, ou placé dans une situation lui interdisant de contrôler la nature de la relation. La notion de barebacking prosélyte dépasse le cadre de cet article puisque relevant de caractéristiques criminelles (empoisonnement volontaire, mise en danger de la vie d'autrui, viol...). Il convient de relever que cette notion de barebacking prosélyte a été introduite pour la première fois dans les débats en 2004 sur internet.
[modifier] Réactions
Le barebacking est condamné par l'ensemble des associations de luttes contre le SIDA, associations homosexuelles, organisations officielles, et est très mal vue du public. Cette pratique est qualifiée de meurtrière par ses détracteurs car elle entraîne des phénomènes de surcontamination[réf. nécessaire]. Les partisans du barebacking ripostent en soulignant qu'il y a bien de leur part une volonté de provocation née d'un ras-le-bol de la tentative de normalisation qui s'incarne en France plus spécialement au travers de l'association Actup qui se définit elle-même comme « hystérique ».
[modifier] La polémique - Résumé
Les barebackers soutiennent que le port de la "capote" les empêche d'être en érection, et qu'il nuit à la qualité des sensations tandis que les partisans de la normalisation leur reprochent de promouvoir une conception jouissive du sexe. Les barebackers ont alors beau jeu de leur rétorquer qu'un tel reproche implique de leur part une appréciation très négative de la sexualité.
Selon les "porte-parole" du barebacking en France, l'hostilité des associations de revendications en faveur des homosexuels, serait essentiellement motivée par la volonté de donner une image lisse de la communauté homosexuelle afin que les revendications en faveur du mariage homosexuel et de la possibilité d'adoption d'enfants puisse aboutir plus aisément. Ils objectent que si le phénomène de l'homosexualité perdait tout caractère subversif, la chose ne présenterait plus guère d'intérêt.
Cette motivation est évidement contestée par l'ensemble des associations concernées, l'argument employée paraissant très largement trompeur (le "mariage homosexeuel" évoqué, notion largement polémique, ne jouant que le rôle de rideau de fumée) : les seules motivations fondamentales étant celles d'endiguer la pandémie au sein de la communauté, de limiter le nombre de nouvelles contaminations par le virus du HIV et les autres IST et MST qui sont elles aussi en forte recrudescence, de réduire le nombre de surcontaminations de séropositifs qui conduisent à des mutations incontrôlées et immaitrisables des différentes souches du virus, le tout dans un aspect sanitaire et salvateur évident.
[modifier] Statistiques - questions juridiques
Différentes statistiques ont été publiées qui sont tirées de questionnaires diffusés par les médias gays en vue de quantifier le phénomène. Certains observateurs se demandent si ces statistiques n'ont pas pour effet de minimiser le phénomène dans la mesure où les personnes à l'œuvre derrière les sites de rencontres profitant de la vogue du phénomène sont impliquées. Ces mêmes observateurs se demandent si le fait de tolérer l'existence des sites de barebackers (ainsi que de lieux commerciaux servant à héberger des rencontres concrètes) est tolérable par les pouvoirs publics et la justice française. Ils objectent que si la France est un pays de liberté individuelle et si chacun a bien le droit de faire ce qu'il veut chez lui avec des partenaires consentants, on peut se poser la question de savoir si l'on doit tolérer l'existence d'outils et de lieux commerciaux qui facilitent l'extension du phénomène. Les dirigeants des sites de rencontre répondent que ce ne sont pas des sites commerciaux quoiqu'ils se fassent rémunérer certains services par le biais du système Allopass.
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