Basse-Bretagne
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La Basse-Bretagne, Breizh Izel en breton, désigne par opposition à la Haute-Bretagne toute la partie occidentale de la Bretagne située à l'Ouest de Ploërmel. C'est la région où est traditionnellement parlée la langue bretonne, d'où son autre nom de Bretagne bretonnante, plaisamment appelée aussi Bretagne tonnante.
Sommaire |
[modifier] Histoire
[modifier] Le nom
Si l'on se réfère aux exemples d'autres régions (Basse-Lorraine/Haute-Lorraine, Bas-Poitou/Haut-Poitou) les qualificatifs de « Bas » et « Haut » se réfèrent à la position de la capitale de la province. En effet l'altitude de la Basse-Bretagne esr plus élevée que celle de la Haute. La cour et les institutions ducales (francophones) avaient leur siège à Ploërmel, Nantes ou Rennes . Cependant de 1380 à 1460 la capitale était Vannes/Gwened, située en Basse-Bretagne (bretonnante).
Traditionnellement, les Bas-Bretons se disent Bretons, et appellent leur pays la Bretagne. De même, pour l'extérieur, « la Bretagne » sans précision a longtemps référé à cette seule Basse-Bretagne (ceci est encore souvent vrai de nos jours). C'était la seule à être hautement remarquable, du fait de la langue bretonne, du folklore si « typique », et aussi de l'isolement civilisationnel du pays. Ainsi, de nombreux témoignages depuis le XIXe siècle parlent d'un changement de monde lors de l'arrivée en Basse-Bretagne.
En français, l'adjectif « bas » est péjoratif, et il est volontiers omis (ou remplacé : d'où « Corse du Sud » à côté de « Haute-Corse », « Université de Bretagne Occidentale »…). Les collecteurs comme Luzel l'ont cependant toujours précisé, par souci d'exactitude.
Les francophones voulant parler de cette région avec mépris prennent soin de préciser l'adjectif.
Le terme breton « Breizh Izel » est mentionné dans de nombreuses chansons bretonnes du XIXe et XXe siècle. Contrairement au français, "Izel" en breton n'est pas péjoratif.
L'image du breton (habitant et langue) est maintenant associée à cette notion de "bas" et chacun peut s'en gausser impunénément.
[modifier] La limite entre Basse et Haute-Bretagne
Étant basée sur la frontière linguistique, elle correspond très peu aux circonscriptions administratives. Elle était déjà établie au XIVe siècle, et a peu varié (mais toujours dans le sens du recul de la langue bretonne).
En 1588, l'historien Bertrand d’Argentré la fait partir des environs de Binic au Nord jusqu'à Guérande au Sud, en laissant en Haute-Bretagne les communes de Loudéac, Josselin, Malestroit… En 1886, Paul Sébillot fait aller cette « frontière linguistique » de Plouha à Batz-sur-Mer : elle a reculé de quelques kilomètres. D'autres cartes anciennes la représentent, datant de 1601, de 1695.
Au XIXe siècle, le mouvement nationaliste se crée et revendique des droits politiques pour la Bretagne historique, celle de l'ancien duché, correspondant aux 5 départements : ces revendications ne concernent pas la Basse-Bretagne en elle-même. L'origine sociale des nationalistes, noblesse et bourgeoisie majoritairement francophones, explique qu'ils aient favorisé l'unité historique dans leur revendication plutôt que chercher à créer deux Bretagnes en fonction des aires linguistiques.
Après 68, les entités de gauche du mouvement breton n'ont pas non plus axé leur revendications sur la Basse-Bretagne…
[modifier] Voir aussi
[modifier] Liens externes
- Annuaire de sites sur la Bretagne
- Carte de 1695, présentant la limite
- À la recherche de la frontière Présentation du livre de Fañch Broudic ISBN 2-906373-44-3
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