Bataille du Val-ès-Dunes
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La bataille de Val-ès-Dunes opposa en 1047 le jeune duc de Normandie Guillaume dit le Bâtard, aidé de son suzerain le roi Henri Ier de France, à une coalition de barons normands rebelles.
En 1046, après une dizaine d'années de trouble suivant la mort prématurée au retour de pèlerinage du duc Robert le Magnifique, son fils et successeur désigné Guillaume échappe de peu à un guet-apens fomenté par ses barons rebelles de l'ouest du Bessin et du Cotentin qui ont choisi comme chef Gui de Brionne, propre cousin du duc (Gui de Brionne, appelé aussi Guy de Bourgogne est le fils du comte Renaud Ier de Bourgogne et d’Alice, fille de Richard II de Normandie).
Guillaume s'empresse de demander l'aide de son suzerain, Henri Ier de France. Celui-ci lève en hâte une armée d'environ 10 000 hommes qui, alliés aux quelques 350 chevaliers et au millier de gens d'armes fidèles au duc, vont affronter, en août 1047, les troupes rebelles dirigées entre autres par les barons Rainulf de Briquessart, vicomte de Bayeux, Néel II de Saint-Sauveur, vicomte de Saint-Sauveur, Hamon le Dentu, baron de Thorigny, Grimoult du Plessis et Raoul Taisson seigneur du Cinglais qui rassemblent autour d'eux environ 25 000 combattants (chiffre certainement exagéré) dans la plaine du Val-ès-Dunes, située à 12 km au sud-est de Caen sur l'Orne.
Beaucoup de rebelles, encore païens ou peu christianisés et restés plus proches de leurs origines nordiques que les Normands de l'Est, chargeront au cri de « Thor Aïe ! » (« Thor aide »). Ce sera la dernière manifestation viking en France.
Le récit de la bataille, basé sur le Roman de Rou de Wace (XIIe siècle), est décrit en détail dans une étude très complète et abondamment illustrée, éditée par le Syndicat d'Initiatives du Val-ès-Dunes (« Sur les pas de Guillaume en Val-ès-Dunes », Syndicat d'Initiative, 2 place du général Leclerc, 14370, Argences). C'est un véritable désastre pour les conjurés et, dans leur fuite, beaucoup se noieront en tentant de traverser la rivière bordant le champ de bataille. « Heureuse bataille où en un seul jour, s'écroulent tant de châteaux », en dira un historien, car ce succès assoit l'autorité du jeune duc de Normandie.
Beaucoup de conjurés survivants, leurs forteresses démantelées, seront bannis ou s'exileront volontairement en Italie du sud.
La verte province retrouve pour un temps la paix et la prospérité.
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