Orne
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Orne (61) | |
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Région | Basse-Normandie |
Préfecture | Alençon |
Sous-préfecture(s) | Argentan Mortagne-au-Perche |
Population totale | 292 337 hab. (1999) |
Densité | 48 hab./km² |
Superficie | 6 103 km² |
Arrondissements | 3 |
Cantons | 40 |
Intercommunalités | 41 |
Communes | 505 |
Président du conseil général |
Gérard Burel |
L'Orne (61) est un département français, dans la région Basse-Normandie, qui doit son nom au fleuve qui le traverse, l'Orne.
Sommaire |
[modifier] Histoire
Le département a été créé à la Révolution française, le 4 mars 1790 en application de la loi du 22 décembre 1789, à partir d'une partie de la Généralité d'Alençon.
[modifier] L'Orne Antique
Vers 500 avant Jésus-Christ, les Celtes s’installent sur le futur territoire de l’Orne. Ils se répartissent la région en s’appuyant sur les réalités topographiques et hydrographiques. Trois peuples occupent l’espace avant la conquête romaine : les Aulerci-Diablintes (dans le Perche), les Essui (autour d’Essay, leur capitale) et les Sagii (sur le futur diocèse de Sées).
Les Aulerci se soulèvent les premiers contre les Romains envahissant la Gaule. Ils s’attaquent au lieutenant de César, Titurius Sabinus, sous la conduite de leur chef Viridovix, puis jouent un rôle actif lors de l’insurrection générale des Gaulois menée par Vercingétorix. Les Essui, eux, font directement alliance avec l’envahisseur, ce qui leur permet d’occuper une position privilégiée sous la domination romaine.
Dès 286 ap. J.-C., les Saxons envahissent le territoire et s’établissent sur le littoral de la Manche : la période des grandes invasions commence, l’empire Romain se délite.
[modifier] L'Orne médiévale
Tout au long du IVe siècle, les barbares ravagent et réduisent le territoire. Les populations locales de l’Orne résistent en formant une confédération avec les Armoricains (bretons). Après avoir repoussé une première offensive de Clovis en 497, ils se soumettent : Alençon et le diocèse de Sées deviennent des terres du royaume Franc. Courte période de tranquillité, pendant laquelle les villes d’Exmes, de Sées et d’Alençon prennent de l’importance.
Au début du Xe siècle, le cycle des invasions reprend. Les villes et les campagnes sont mises à sac par les Normands. En 911, le territoire, alors possession du royaume de Neustrie, leur est finalement cédé. Mais la paix ne revient pas dans l’Alençonnais. En 943, la région est donnée par Richard Ier, duc de Normandie, à la famille des Talvas, seigneurs de Bellême. Les luttes internes à la famille déchirent le pays.
En 1204, une page se tourne. Philippe-Auguste, roi de France, reconquiert le territoire et annexe les comtés d’Alençon et du Perche au royaume de France. Dès lors, ils forment l’apanage d’un fils ou du frère d’un roi de France.
Pendant la guerre de Cent Ans, les terres d’Alençon et du Perche passent de main en main. En 1449, Jean II, duc d’Alençon, finit par reprendre son duché aux Anglais qui s’en étaient emparés en 1417-1419.
[modifier] L'Orne moderne
La réforme protestante marque profondément le territoire de l’Orne : plusieurs communautés de réformés s’y installent entre 1550 et 1560. Pendant les guerres de religion, le duché d’Alençon devient donc le théâtre des affrontements. Le Duc de Mayenne, chef de la Ligue et Henri de Navarre (futur Henri IV) s’y disputent plusieurs villes.
En 1590, Henri IV reprend Alençon et vend le duché en 1605 au duc de Wurtemberg. Marie de Médicis le lui rachète en 1613.
En 1636, Richelieu refond entièrement l’administration territoriale du royaume de France : le duché d’Alençon est supprimé et remplacé par une généralité, qui fait partie du gouvernement de Normandie, avec celles de Rouen et de Caen.
[modifier] L'Orne contemporaine
Un vent révolutionnaire souffle sur le territoire dès avril 1789 : des révoltes révolutionnaires ont lieu dans le Perche. À peine constitué, le département de l’Orne se trouve au cœur de la tourmente : il doit résister aux tentations fédéralistes et à la chouannerie qui s’infiltre dans le bocage.
Au XIXe siècle, l’Orne s’industrialise. La première usine textile mécanisée s’implante à la Ferté-Macé en 1862. La métallurgie se développe à grande échelle dans le pays d’Ouche. Le symbole de cet essor économique est l’usine d’épingles Bohin près de l’Aigle. À la même époque sont construites les premières lignes ferroviaires : la ligne Flers-Argentan-L’Aigle-Paris est achevée en 1867.
La Première Guerre mondiale marque l’Orne avec la mobilisation de sa population masculine : 20 000 soldats ornais partent au front. Le département sert de base arrière aux soldats britanniques et de lieu de refuge aux populations du Nord, chassées par les Allemands.
L’Orne est également durement touché par le deuxième conflit mondial. Dès juin 1940, les Allemands occupent Alençon. Mais les Ornais organisent rapidement la résistance au printemps 1941, en montant des réseaux de renseignements. Le mouvement se structure et compte 3 500 membres en juin 1944.
Alençon est libérée le 12 août 1944 par la 2e DB du Général Leclerc. Sinistré pendant la bataille de Normandie, le département se relève vite de ses ruines. Favorisé par sa situation géographique et un essor démographique important, il connaît un renouveau économique avec les Trente Glorieuses.
[modifier] Géographie
L'Orne fait partie de la région Basse-Normandie. Elle est limitrophe des départements de l'Eure, d'Eure-et-Loir, de la Sarthe, de la Mayenne, de la Manche et du Calvados.
Article de fond : Géographie de l'Orne
[modifier] Communes de l'Orne
[modifier] Climat
Article de fond : Climat de l'Orne
Le climat de l'Orne constitue une transition entre le climat océanique de la Bretagne et le climat océanique dégradé du bassin parisien.
La région s'étendant du Bocage à la forêt d'Ecouves est la plus arrosée, les températures y sont relativement douces du fait de la proximité de la mer et de l'effet de latitude. Sur les hautes terres du Perche et des pays d'Auge et d'Ouche ainsi que sur reliefs de la forêt de Bellême, la pluviométrie est relativement abondante sans toutefois atteindre les valeurs du Bocage, ces régions bénéficient d'une alimentation maritime douce et humide avec des températures assez fraîches l'été.
Enfin la plaine d'Alençon et d'Argentan présente une pluviométrie peu importante et une amplitude thermique prononcée qui s'accentue lorsque l'on se rapproche des frontières sud-est du département.
[modifier] Démographie
Les habitants de l'Orne sont les Ornais. Avec 292 337 habitants recensés par l'INSEE en 1999, la population ornaise représente : 0,49% de la population française, 20,56% de la population régionale, soit le département le moins peuplé de Basse-Normandie. Depuis 1990, la part de la population ornaise dans la population régionale et française ne cesse de diminuer. Cependant et malgré la perte de 867 habitants, soit 0,3% de la population depuis le recensement de 1990, le département de l'Orne conserve son 70e rang des départements métropolitains en terme de population. Comme sur la période 1982 et 1990, l'évolution de la population entre 1990 et 1999 s'est opérée en faveur du monde rural. La population rurale, qui représente 55,09% de la population départementale et se répartit sur 474 communes dites " rurales ", reste majoritaire. La population urbaine, quant à elle, se concentre sur 14 unités urbaines constituées par 31 communes. La population ornaise avait atteint son niveau maximum en 1836 avec 443 000 habitants. Elle a ensuite diminué de façon ininterrompue durant un siècle perdant ainsi près de 175 000 habitants, soit environ 40% de la population. En 1936, l'Orne ne comptait plus qu'environ 270 000 habitants. À partir de 1936, un redressement s'est opéré et le baby-boom de l'après guerre a permis de regagner 15 000 habitants en deux décennies. Le redressement s'est poursuivi dans les années soixante-dix, mais à un rythme plus lent. Au total, de 1936 à 1982, la population ornaise s'est accrue de 26 000 habitants. Le rythme de progression de la population s'est considérablement réduit depuis la fin des années soixante-dix : dès 1982, on assiste à une nouvelle inflexion à la baisse qui se confirme entre la période 1990-1999. Selon les prévisionnistes de l'INSEE, la population ornaise devrait être d'environ 271 000 habitants à l'horizon 2030 et reviendrait ainsi pratiquement à son seuil minimal des années 1930. La densité de population 48 habitants au km². La densité de population de l'Orne varie très peu depuis 1975 et reste inférieure à la densité nationale métropolitaine (108 habitants au km²). La densité de l'ensemble des communes rurales ornaises est de 28 habitants au km² et la densité des communes urbaines est de 301 habitants au km². Cette faible densité ornaise reste caractéristique d'un territoire à dominante rurale avec des pôles urbains de taille petite et moyenne. À travers l'analyse de la carte des densités de population par canton, on constate que le Bocage conserve une population relativement dense avec notamment une population supérieure à 60 habitants au km² dans les cantons de Flers Nord, de Flers Sud et de la Ferté Macé, les cantons les moins densément peuplés se trouvant à l'est du département. Les cantons urbains de l'Aigle Ouest, Argentan Ouest, Alençon 1, Alençon 2 et Alençon 3 ont une densité de population supérieure à 60 habitants au km². Avec 17 habitants au km², le canton de Carrouges est celui dont la densité est la plus faible de l'Orne. Commune la plus peuplée Alençon 28935 habitants, communes la moins peuplées : Bresolettes 21 habitants. Les villes de l'Orne sont peu peuplées, 52 communes ont au moins 1 000 habitants (contre, environ, 100 en 1865). Alençon, la préfecture est la seule ville à dépasser les 25 000 habitants, quant à Flers et Argentan, elles ont une population supérieure à 15 000 habitants. L'Aigle, 8 972 habitants, et la Ferté-Macé, 6 679 habitants, sont les 4e et 5e villes du département. Viennent ensuite, Mortagne-au-Perche, Sées, Vimoutiers, Domfront, Saint-Germain-du-Corbéis, Saint-Georges-des-Groseillers, Damigny, Tinchebray, Athis-de-l'Orne, Condé-sur-Sarthe, Bagnoles-de-l'Orne et Gacé qui totalisent 41 438 habitants.
34 communes ont une population comprise entre 1 000 et 2 000 habitants : Messei (1 980 hab.), Le Theil sur Huisne (1 949 hab.), Céton (1 939 hab.), La Lande Patry (1 798 hab.), Bellême (1 797 hab.), Rai (1 784 hab.), Briouze ( 1 732 hab.), La Ferrière-aux-Étangs (1 689 hab.), Tourouvre (1 662 hab.), La Chapelle d'Andaine (1 630 hab.), Longny au Perche (1 625 hab.), Aube (1 623 hab.), Valframbert (1 546 hab.), Saint-Sulpice-sur-Risle (1 522 hab.), Ecouché (1 408 hab.), Bretoncelles (1 363 hab.), Trun (1 341 hab.), La Selle La Forge (1 316 hab.), Magny-le-Désert (1 304 hab.), Saint-Pierre-du-Regard (1 285 hab.), Céaucé (1 275 hab.), Rémalard (1 261 hab.), Sainte-Gauburge-Sainte-Colombe (1 259 hab.), Chanu (1 234 hab.), Condé/Huisne (1 198 hab.), Lonlay L'Abbaye (1 182 hab.), Berd'huis (1 119 hab.), Mortrée (1 087 hab.), Saint-Denis-sur-Sarthon (1 079 hab.), Juvigny sous Andaine (1 068 hab.), Champsecret (1 052 hab.), Radon (1 032 hab.), Putanges-Pont-Écrepin (1 029 hab.), Couterne (1 026 hab.).
Les communes qui sont en dessous de 1 000 habitants sont : 8 à avoir une population comprise entre 900 et 1 000 habitants, soit une population total de 7 555 habitants, 12 à avoir une population comprise entre 800 et 900 habitants, soit une population total de 10 106 habitants, 14 à avoir une population comprise entre 700 et 800 habitants, soit une population total de 10 411 habitants, 23 à avoir une population comprise entre 600 et 700 habitants, soit une population total de 15 686 habitants, 18 à avoir une population comprise entre 500 et 600 habitants, soit une population total de 9 502 habitants, 30 à avoir une population comprise entre 400 et 500 habitants, soit une population total de 13 479 habitants, 48 à avoir une population comprise entre 300 et 400 habitants, soit une population total de 16 454 habitants, 85 à avoir une population comprise entre 200 et 300 habitants, soit une population total de 18 910 habitants, 149 à avoir une population comprise entre 100 et 200 habitants, soit une population total de 21 947 habitants, 66 à avoir une population inférieur à 100habitants, soit une population total de 4 606 habitants.
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Article de fond : Démographie de l'Orne
[modifier] Religion
- Pour l'Église catholique, le département de l'Orne correspond au diocèse de Séez qui compte 33 paroisses.
- Article détaillé : diocèse de Séez.
[modifier] Culture
L'Orne est réputée pour ses élevages de chevaux. Elle est le premier département français en terme d'élevage de trotteurs.
- Gastronomie :
- le camembert,
- le pommeau,
- le poiré (AOC dans le Domfrontais),
- le calvados,
- la crème crue,
- le bourdelot,
- le boudin noir de Mortagne-au-Perche,
- le boudin blanc d'Essay,
- l'andouillette d'Alençon,
- le cervelas de L'Aigle,
- les becs de Flers (pâtisserie),
- les sablés de l'abbaye (Lonlay-l'Abbaye),
- les tripes à la mode fertoise (La Ferté-Macé).
- Monuments historiques :
- Cathédrale de Sées,
- Haras national du Pin,
- Château d'Ô de Mortrée,
- Basilique de Notre-Dame de Montligeon à La Chapelle-Montligeon,
- Forges du Champ de la Pierre,
- Parc, labyrinthe du Champ de la Pierre,
- Eglise, vitraux Le Champ de la Pierre,
- Château de Sassy à Saint-Christophe-le-Jajolet,
- Château médiéval de Domfront,
- Château de Couterne,
- Château de Carrouges.
Article de fond : Culture dans l'Orne
[modifier] Tourisme
Article de fond : Tourisme dans l'Orne
[modifier] Politique
Article de fond : Politique de l'Orne
[modifier] Administration
Article de fond : Administration de l'Orne
3 arrondissements : Alençon (préfecture), Argentan et Mortagne-au-Perche (les 2 sous-préfectures). 40 cantons, 505 communes, 614410 hectares.
Académie de Caen.
L'Orne forme avec le Calvados et la Manche, la région Basse-Normandie.
L'arrondissent d'Alençon compte 11 cantons : Alençon 1 (17), Alençon 2 (1), Alençon 3 (8), Carrouges (24), Courtomer (16), Domfront (11), La Ferté-Macé (9), Juvigny-sous-Andaines (13), Le Mele-sur-Sarthe (15), Passais-la-Conception (8) et Sées (13), (total : 133 communes).
L'arrondissement d'Argentan compte 17 cantons : Argentan est (6), Argentan ouest (6), Athis de l'Orne (15), Briouze (15), Ecouché (18), Exmes (13), La Ferté-Frenel (15), Flers nord (7), Flers sud (8), Gacé (14), Le Merlerault (12), Messei (10), Mortrée (13), Putanges-Pont-Ecrepin (21), Tinchebray (15), Trun (22) et Vimoutiers (19), (total : 227 communes).
L'arrondissement de Mortagne au Perche compte 12 cantons : L'Aigle est (9), L'Aigle ouest (6), Bazoches-sur-Hoëne (11), Bellême (15), Longny-au-Perche (13), Mortagne-au-Perche (14), Moulins la Marche (16), Nocé (12), Pervenchères (14), Rémalard (12), Le Theil-sur-Huisne (10) et Tourouvre (15), (total : 146 communes).
Les nombres entre parenthèses correspondent au nombre de communes.
[modifier] Liens externes
- Préfecture
- Conseil général
- climat de l'Orne
- développement de l'Orne
- site de la culture dans l'Orne
- La carte des cantons de l'orne dans flers-info[2]
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Région : Région Basse-Normandie ·Région Haute-Normandie ·îles Anglo-Normandes |
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Département : Calvados ·Eure ·Manche ·Orne ·Seine-Maritime |
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