Camelots du Roi

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Les Camelots du Roi sont une organisation de jeunesse française, créée le 16 novembre 1908, rattachée au mouvement monarchiste français de l'Action française et influencée par la doctrine maurrassienne. Elle a connu son heure de gloire dans l'entre-deux-guerres.

[modifier] Histoire

Voir l’article L'Action française.

À l'origine, les camelots sont chargés de vendre à la criée le journal L'Action française, fondé par Henri Vaugeois et Maurice Pujo.

Issus des milieux lycéens et étudiants, ils font du Quartier Latin de Paris, leur fief. Amateurs de bagarre, ils ont pour arme favorite la canne à bout ferré mais aussi le nerf de bœuf au poing. Ils s'affrontent régulièrement avec les organisations de jeunesse de gauche, ou avec d'autres organisations d'extrême droite concurrentes.

Lors de leur création, les camelots sont dirigés par Maxime Real del Sarte, président de la Fédération nationale des Camelots du roi.

Ils comptent dans leurs rangs des figures comme :

Georges Bernanos ;
Théodore de Fallois ;
Armand du Tertre ;
Marius Plateau, secrétaire général de l'Action française, assassiné en janvier 1923 par l'anarchiste Germaine Berton qui visait en fait Léon Daudet.
Pierre de Bérard;
Henry des Lyons ;
Jean de Barrau, camelot connu en son temps pour la force de ses convictions et son intrépidité, membre du Comité directeur de la Fédération nationale, et secrétaire particulier du duc d'Orléans.

Parmi leurs coups d'éclat figurent :

le chahut contre les cours d'Amédée Thalamas, accusé d'avoir « insulté Jeanne d'Arc » (1908) ;
la gifle donnée par Lucien Lacour, jeune camelot, au président du Conseil Aristide Briand ;
l'émeute contre Après moi, pièce d'Henri Bernstein, juif et accusé par eux d'avoir déserté pendant son service militaire (1911) ;
les manifestations contre le transfert au Panthéon des cendres de Jean-Jacques Rousseau (1912).

Présentant un idéal de jeunesse frondeuse et rebelle, ils recrutent bien au-delà des cercles monarchistes. Leur violence leur attire cependant la désapprobation des milieux royalistes conservateurs, et même de la part du duc d'Orléans, prétendant orléaniste au trône de France.

Ils prennent une part active aux émeutes anti-parlementaires du 6 février 1934 et sont dissous en même temps que les autres ligues d'extrême droite le 18 janvier 1936.

[modifier] Actualité

Les Camelots du Roi existent encore aujourd'hui. Ils se battent pour des idéaux qui, selon leurs détracteurs, ne tiennent absolument pas compte de la réalité sociale d'aujourd'hui.

Peu nombreux, ils conservent néanmoins une certaine visibilité, notamment par le biais du Cercle Jacques Bainville d'Assas.