Charles Juste de Beauvau-Craon
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
- Pour les articles homonymes, voir Beauvau (Homonymie).
Charles Juste de Beauvau-Craon, 2e prince de Beauvau (1754), maréchal de France (1783), né à Lunéville le 10 septembre 1720 et mort le 21 mai 1793.
Fils de Marc de Beauvau-Craon, 1er prince de Beauvau, et frère de la marquise de Boufflers. Il épousa en premières noces, le 3 avril 1745, Marie-Charlotte Sophie de La Tour d'Auvergne (1729-1763) dont il eut une fille : Louise Anne Marie (1750-1834) qui épousa Philippe Louis Marc Antoine de Noailles, vicomte de Lautrec. Veuf en 1763, il épousa en secondes noces en mars 1764 Marie Charlotte de Rohan-Chabot (1729-1807). Ce second mariage resta sans postérité.
Entré comme volontaire au service de la France, il fut lieutenant de cavalerie le 10 décembre 1738, colonel des Gardes Lorraines le 1er mai 1740 et se distingua sous le maréchal de Belle-Isle au siège de Prague en 1741. Brigadier le 16 mai 1746, maréchal de camp le 10 mai 1748, lieutenant général le 28 décembre 1758, il commanda en chef les troupes envoyées en Espagne en 1762.
Il fut nommé gouverneur du Languedoc le 12 juin 1747 puis gouverneur général de la Provence, où il sut se faire aimer des ressortissants de cette province.
Grand d'Espagne de première classe le 11 mai 1754, il fut fait chevalier de l'Ordre du Saint-Esprit le 1er janvier 1757.
Nommé à l'Académie française en février 1771 alors qu'il n'avait jamais rien écrit, il participa activement aux travaux académiques. Il fut également membre associé de l'Académie des sciences, membre honoraire de l'Académie des inscriptions et belles-lettres (1782) et membre des académies italiennes de Cortone et della Crusca.
Il s'entoura d'un cercle d'hommes de lettres parmi lesquels Jean Devaines, le philosophe Jean-François Marmontel, le poète Jean-François de Saint-Lambert. Le chevalier Stanislas de Boufflers, neveu du maréchal, anima longtemps son salon.
Le prince de Beauvau fut fait maréchal de France en 1783. En 1789, il fut secrétaire d'État à la Guerre pendant seulement cinq mois. Partisan des réformes, il ne fut pas inquiété sous la Révolution et mourut dans son lit en plein milieu de la Terreur, laissant une veuve inconsolable.
Le maréchal de Beauvau a laissé son nom à l'hôtel de Beauvau, place Beauvau à Paris, où siège aujourd'hui le ministère de l'Intérieur, dont il fut le locataire de 1770 environ à sa mort. À Saint-Germain-en-Laye, il possédait le château du Val, où il accueillit Benjamin Franklin en 1778.
[modifier] Source partielle
« Charles Juste de Beauvau-Craon », dans Marie-Nicolas Bouillet et Alexis Chassang (dir.), Dictionnaire universel d'histoire et de géographie, 1878 [détail des éditions] (Wikisource)
[modifier] Lien externe
Précédé par Charles-Jean-François Hénault |
Fauteuil 28 de l'Académie française 1771-1793 |
Suivi par Philippe Antoine Merlin de Douai |