Claude Jacques Lecourbe
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Claude-Jacques Lecourbe (1759-1815) est un général français, né à Besançon le 22 février 1759 d'un père officier.
Après avoir suivi des études au collège de Poligny et Lons-le-Saunier, il laissa ses études incomplètes pour s'engager dans le régiment d'Aquitaine, où il servit pendant huit ans comme fusilier.
Caporal congédié à la veille de la révolution française, entré au sein de sa famille au commencement de la Révolution, il fut appelé au commandant de la garde nationale de Ruffey-sur-Seille dans le Jura en 1789.
Il devint chef du 7e bataillon des volontaires du Jura, se distingua aux armées du Haut-Rhin et du Nord, obtint le grade de chef de brigade (colonel) en 1791, et à la bataille de Fleurus soutint avec trois bataillons, pendant sept heures, l'attaque d'une colonne ennemie forte de 50 000 hommes. Nommé général de brigade (1794), il attaque les troupes russes du général Alexandre Vassilievitch Souvarov au pont du Diable, dans les gorges du Saint-Gothard, et facilite la victoire d'André Masséna à Zurich (25 et 26 septembre 1799). Divisionnaire (1798), Lecourbe continua de se signaler éminemment pendant les campagnes suivantes, et déploya surtout dans la campagne de Suisse, en 1799, les talents qui le placent au rang des plus habiles généraux de l'époque.
Ami du général Jean-Victor Moreau, Lacombe se déclara hautement pour lui, lors du procès Cadoudal. S'étant attiré ainsi la disgrâce de Napoléon, il passa plusieurs années dans l'exil et ne fut remis en activité qu'à la Restauration. Son amitié avec Moreau lui vaut d'être destitué par Napoléon Bonaparte et exilé dans le Jura le 10 septembre 1805.
Le roi Louis XVIII le nomma successivement grand officier, comte. Le 15 avril 1814, quelques jours après l'abdication de Napoléon Ier, le comte d'Artois le rappelle et le 3 janvier 1815 il redevient inspecteur général d’infanterie dans la 6e division militaire de Besançon.
Toutefois, lors du retour de l'île d'Elbe, pendant les Cent Jours, il propose ses services à Napoléon qui lui donne le commandement du 8e Corps basé dans le Jura et le nomme Comte d'Empire le 3 avril 1815. Il soutint plusieurs engagements contre le corps d'armée de l'archiduc Ferdinand et se maintint dans le camp retranché qu'il avait établi sous les remparts de Belfort. Lors du troisième siège de Belfort, il réussit à bloquer pendant plusieurs semaines les armées coalisées avec des troupes très inférieures en nombre en s'opposant aux armées autrichiennes dans les combats de Foussemagne (30 juin), Bourogne (2 juillet) et Chèvremont (8 juillet).
Louis XVIII prononça sa réadmission à la retraite le 4 septembre. Accablé par les fatigues qu'il eut à supporter pendant sa dernière campagne, Lecourbe atteint depuis longtemps d'une maladie douloureuse, mourut, le 22 octobre 1815 à Belfort, où il avait établi son quartier général, pendant les Cent-Jours.
Son tombeau se trouve à Ruffey-sur-Seille, près de Lons-le-Saunier. Son nom est inscrit sur le côté Est de de l'arc de triomphe de l'Étoile.
Son nom a été donné à la rue Lecourbe, dans le 15e arrondissement de Paris.
[modifier] Source partielle
« Claude Jacques Lecourbe », dans Charles Mullié, Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, 1852 [détail édition](Wikisource)