Collectif des sounds systems
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Le "Collectif des sounds systems" se crée en France en réaction à la loi sur la sécurité quotidienne de 2001, qui prévoit une saisie du matériel sonore pour les organisateurs de free party.
Pendant les premiers mois, il est en fait uniquement composé d'une liste de diffusion privée qui permet la communication instantanée entre les différents sound system participant au projet. Son premier nom est L663, tiré de l'intitulé du projet de loi visant à réprimer l'organisation de free parties. La vocation première de cette infolettre n'est pas de monter un collectif, mais surtout d'établir une communication entre des entités éparpillées en France.
Des débats sur ce réseau informel va naître la volonté de mener une action politique. L663 va servir de base à l'organisation de plusieurs manifestations (notamment devant la BNF ou le parvis de l'hôtel de ville de Paris). Anarchique et relativement désordonné, le collectif issu de cette volonté commune de lutter contre la LSQ va cependant prendre l'appellation de "collectif des sounds systems" et dépêcher des représentants pour dialoguer avec le ministère de l'intérieur, et finira par obtenir pendant les années suivantes certains succès. Le plus flagrant est la modification du seuil de participants pouvant entraîner des poursuites judiciaires dans le cadre de "rassemblements festifs à caractère musicaux" - le terme utilisé dans la loi pour désigner les free party. Les "émissaires" choisis pour les négociations sont designés dans un joyeux désordre, et il n'est pas rare que d'un rendez-vous à l'autre, les représentants changent complètement.
Le collectif exerce aussi une forme de lobbying pour soutenir certains évènements d'ampleur entre 2001 et 2004. Il est à l'origine de la gestion en collaboration avec l'État et les préfectures des teknivals entre 2002 et 2005. Cette politique lui vaudra des inimitiés de la part de la frange la plus dure du mouvement des free party.
En interne, le collectif est tiraillé entre deux écoles, l'une prêchant l'anarchisme total et le refus des négociations, et une autre plus pragmatique orientée vers une avancée par le dialoque avec les pouvoirs publics.
Le collectif des sounds systems national n'existe plus en tant que tel depuis courant 2005. Il a laissé place à plusieurs groupes locaux à Toulouse, en Bretagne, à Paris, dans le Centre... Cependant, la liste de diffusion originelle existe toujours.