Congrès national irakien
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Le Congrès national irakien est un parti politique irakien formé en 1992 financer par les États-Unis d'Amérique qui le soutiennent car il légitimise par sa politique l'invasion de l'Irak en 2003.
Sommaire |
[modifier] Histoire
[modifier] Création
Créé pour coordonner une trentaine de partis irakiens d'opposition, peu après la Guerre du Golfe. C'est Ahmed Chalabi, opposant irakien exilé de longue date aux États-Unis, et qui n'a pratiquement jamais connu son pays, qui en prend la direction. Il est alors le premier effort d'importance pour rassembler les forces d'opposition à Saddam Hussein, que ce soit les deux principaux partis Kurdes (Parti démocratique kurde et Union patriotique kurde), les Arabes sunnites ou chiites, aussi bien que les démocrates, nationalistes ou anciens officiers. En juin 1992, une rencontre a lieu à Vienne. En octobre de la même année, les principaux groupes chiites rejoignent la coalition. Un directoire de trois hommes est élu : le clerc musulman chiite modéré Mohammad Bahr al-Ouloum, le général Hassan Naqib, et Massoud Barzani. Un conseil exécutif de 26 membres est également élu.
Le programme du CNI inclue alors les droits de l'homme, une constitution démocratique et pluraliste, la conservation de l'intégrité du territoire irakien, et le respect du droit international.
[modifier] Divergences
Des divergences apparaissent et causent un éclatement virtuel : les deux groupes kurdes s'opposent aux autres membres sur des questions notamment territoriales. Devant les difficultés croissantes du CNI, les États-Unis s'en détournent pour rechercher d'autres opposants capables de traiter avec le pouvoir irakien, comme l'Accord national irakien d'Iyad Allawi.
De plus, les rivalités internes du CNI poussent le Parti démocratique kurde à rechercher le soutien armé de Saddam Hussein afin de prendre la ville d'Arbil à son rival l'UPK. L'opération militaire permit l'arrestation de 2000 personnes, dont 600 furent exécutés et 650 autres furent évacués.
[modifier] Soutien de l'invasion en 2003
Il devient un élément important dans la politique moyen-orientale américaine lorsque George Bush demande à la CIA de trouver les éléments permettant de faire chuter Saddam Hussein. John Rendon lui trouve son nom, et le CNI reçoit de fortes subventions du Congrès des États-Unis : plusieurs millions de dollars dans les années 1990, huit millions à titre exceptionnel en 1998 lors du vote de l'Iraq Liberation Act qui accordait 97 millions de dollars de soutien aux partis irakiens d'opposition. Soutenu par le Département d'État, il débarqua dans les véhicules de l'armée américaine, ce qui le discrédita dans l'opinion irakienne.
Ce parti est pratiquement abandonné par le Département d'État en juillet 2003, peu après la chute de Bagdad.
En janvier 2005, il intègre la Liste unifiée irakienne, liste soutenue par l'ayatollah Ali Sistani en vue des élections sous protection américaine. Cette liste comportait des partis représentant toutes les ethnies d'Irak (Turcomans, Arabes, Kurdes) et toutes les religions (sunnites, chiites, chrétiens).