Arabes
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Arabes عرب |
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Population totale | ||||||||||||
250 - 300 millions | ||||||||||||
Populations significatives par régions | ||||||||||||
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Langues | ||||||||||||
variantes de l’arabe | ||||||||||||
Religions | ||||||||||||
islam, christianisme. | ||||||||||||
Voir aussi : Liste |
Les Arabes sont un ensemble de peuples anthropologiquement différents les uns des autres mais unis par un lien linguistique et culturel, réparti sur une vaste zone qui s'étend d’Oman au Maroc.
[modifier] Étymologie
Le radical ʿarab, en arabe, pourrait désigner « l'homme du désert » et surtout " l'homme qui a traversé le desert" ; dans cette acception, et représenterait l'identité bédouine, au sens strict, c'est-à-dire l'ensemble des tribus nomades vivant de pastoralisme en Arabie.
[modifier] Définitions du terme
Une personne peut se qualifier ou être qualifiée d'arabe selon :
- le groupe ethnique : est arabe une personne issue d'un groupe ethnique considéré comme arabe. Cette définition dépend de l'établissement de l'arabité de ce groupe.
- La langue : est arabe une personne dont la langue maternelle est l'arabe (ou l'une de ses variantes). Cette définition rassemble plus de 280 millions[réf. nécessaire] de personnes à travers le monde.
- La généalogie : est arabe une personne affiliée à des habitants de la Péninsule arabique.
- La nationalité : est arabe une personne citoyenne d'un pays membre de la Ligue arabe, ou faisant partie du monde arabe. Cette définition recouvre environ 300 millions de personnes[réf. nécessaire], mais exclut la diaspora.
Selon Sati al Housri, un des pères du nationalisme arabe, « est Arabe celui qui parle arabe, qui se veut Arabe et qui se dit Arabe. »
[modifier] Peuplement arabe
Le peuplement originel de la péninsule arabique et du désert s'étendant de la Mésopotamie jusqu'en Syrie est de souche sémite, mais son origine ethnique même est sujette à de nombreux débats. De fait, la présence de ces populations bédouines est très ancienne, puisqu'on retrouve mention de leurs existences dans des textes assyriens et babyloniens datant du IXe siècle av. J.-C. mais aussi dans la Bible.Selon la Bible ils serait issu d´une scission des hébreux ,leurs ancêtre mythique serait Isamel, frére d´Isaac ancêtre mythique des hébreux.
L'historien Marc Bergé écrivit :
« Les Arabes font leur première apparition dans l'histoire en 854 avant Jésus-Christ : l'arabe Gindibu soutint Bin Idri de Damas (le Ben Hadad II de la Bible) en lui amenant milles chameliers du pays d'Aribi à l'occasion de la bataille de Qarqar [...] Peut-être le camp de Gindibu était-il situé au sud-est de Damas. Il est certain que les éléments bédouins de la péninsule arabique - qu'on appelait probablement indifféremment Aram, Eber ou Haribu - devaient être installés à l'origine, dans la région qui s'étend entre la Syrie et la Mésopotamie et qui fut, avec la Syrie le berceau le plus ancien des Sémites"[1]. »
Présents dans la péninsule arabique jusqu'au VIIe siècle, ils ont alors connu une expansion vers le reste du Moyen-Orient, vers l'Afrique du Nord et la péninsule ibérique portés par un élan mystique et de conquête guerrière.
[modifier] Conquêtes musulmanes
- Article détaillé : Histoire de la conquête musulmane.
Avant le début de la conquête musulmane, les tribus arabes étaient donc essentiellement nomades, à l'exception notable de quelques régions où les Arabes avaient développé des civilisations urbaines, comme au sud de la péninsule arabique, en Mésopotamie, sur le territoire araméen, où ils avaient créé autant de petits royaumes (Palmyre, Pétra, etc.).
Après la conquête de la péninsule arabique par l'Islam, les Arabes ont conquis aux VIIe et VIIIe siècles les régions voisines du Proche-Orient, de l'Afrique du Nord. Après leur conversion à l'islam, les Berbères conquirent l'Espagne où ils se sont maintenus près de huit siècles. Ils ont également occupé une petite partie du Sud de la France où ils se sont maintenus un siècle.
La Sicile fut également mulsulmane pendant près de 250 ans et la majeure partie de ses habitants se convertirent à l'islam jusqu'à ce que les armées chrétiennes et normandes ne récupèrent l'île, fondant le royaume de Sicile. Cette islamisation et cette arabisation furent d'autant plus radicales qu'une immigration berbère importante suivit les famines qui ravagèrent l'Afrique du Nord de 1004-1005 à 1040[2].
Après avoir fondé al-Andalus, les « maures » furent repoussés de la péninsule ibérique lors de la Reconquista. Le Proche-Orient demeure aujourd'hui majoritairement peuplés d'arabes.
[modifier] Arabes et musulmans
Si la plupart des Arabes ont embrassé la religion musulmane sunnite, les Arabes restent minoritaires dans l'islam. Les six pays les plus importants, en terme de population majoritairement musulmane, sont l'Indonésie, le Pakistan, le Bengladesh, le Nigeria, la Turquie et l'Iran ; six pays non arabes.
Deux autres pays ont une population musulmane très importante, bien que largement minoritaire, ce sont la Chine et l'Inde, qui devraient être les troisième ou quatrième pays musulmans, en terme de population, puisque chacun d'eux compteraient plus de cent millions de musulmans. On pourrait aussi ranger dans cette liste l'Union européenne qui compterait en 2005 plus de cinquante millions de musulmans, qui ne sont pas tous arabes.
Il existe également près de quinze millions d'Arabes chrétiens en Égypte (de 8 à 16%), en Syrie (10%), au Liban (41%), en Palestine (6% (11% avant la diaspora palestinienne)), en Israël, en Jordanie(2,7%), en Irak (3%) et en Iran (0,5%). [3].
Aux États-Unis, la communauté arabo-musulmane compte environ six millions de musulmans, mais une grande partie des arabes américains sont chrétiens. Leur communauté qui s'est installée dès le début du XXe siècle en provenance de Syrie, du Liban et d'Égypte, regroupe une population peu nombreuse mais très bien intégrée, avec de nombreux exemples de réussites personnelles, tels John Sununu et Ralph Nader dans la politique, Bobby Rahal dans le sport, ou Paul Anka et Frank Zappa dans la musique. Ces dernières années un certain nombres de nouveaux immigrants sont arrivés depuis l'Iran, l'Afghanistan et l'Irak.
[modifier] Diverses utilisations du terme arabe
Le nom est souvent employé pour se rapporter à toute personne originaire du Moyen-Orient ou de l'Afrique du Nord dont la langue maternelle est la langue arabe. De ce fait, ni les Turcs ni les Iraniens ne sont arabes, puisque les Turcs parlent le turc (langue altaïque comme le mongol) et les Iraniens parlent le persan (une langue indo-européenne).
Par extension, le terme se rapporte à n'importe quelle personne originaire d'une ethnie qui a adopté cette langue sémitique. De telles personnes peuvent n'avoir aucun autre lien avec l'Arabie, que de vivre dans un pays qui fut annexé pendant l'expansion arabe (Syrie, Liban) ou vivre dans un État membre de la Ligue arabe, laquelle comporte des États à majorité non arabe (et non arabophone), comme la Somalie et Djibouti, ou à majorité arabe mais où il existe de fortes minorités non arabes comme le Soudan.
Par exemple, les Berbères d'Afrique du Nord sont souvent appelés « Arabes » par méconnaissance en occident, alors qu'ils ne sont reliés avec l'Arabie en tant que telle que par le fait qu'ils parlent souvent la langue arabe en plus du berbère, leur langue maternelle, l'arabe étant une des langues officielles du pays dans lequel ils vivent et, surtout, la langue liturgique.
[modifier] Filiations traditionnelles
Selon les tradition biblique et coranique, les Arabes sont un ensemble de tribus de souches sémite (c'est-à-dire descendant de Sem), et chamitique.
Certaines descendent de Yoktan (Kahtan en arabe), fils d'Éber, appelés « al-ʿArabu'l-ʿAriba », (c'est à dire « les Arabes arabes » ou « Purs Arabes ») ou « mutʿarib ».
D'autres tribus, présentes plus tardive, les Ismaélites - d'où sont issus les Banu Quraych selon la tradition arabe, descendent d'Ismaël, le fils aîné du patriarche Abraham, qui s'installa dans le pays. Sa mère Agar lui procura une épouse égyptienne (descendant donc de Cham par Mistraïm, selon la Bible). Ils furent appelés par les premiers « mustʿarib » (مستعرب), c'est à dire « arabisés ».
La traditon affirme l'existence d'anciennes tribus arabes disparues à l'époque des deux précédentes, appelés « Al-Arabu'l-Baida », c'est à dire « les Arabes disparus ».
[modifier] Un sens moderne
Dans la culture arabe « urbanisée » d'aujourd'hui, le terme « arabe » désignerait deux choses paradoxalement antinomiques :
- pour certains, il permettrait de désigner, avec une certaine condescendance, voire un certain mépris, les mœurs « primitives » des Arabes restés attachés à leur culture et à leur mode de vie bédouine; quoique tous les arabes ne sont pas d'origine bédouine. Les bédouins sont appelés en arabe أعراب et diffèrent généralement des Arabes citadins par le style de vie et leurs mœurs. D'ailleurs beaucoup d'étrangers ne font pas la différence entre les deux, qui repose sur une longueur de voyelles, car il n'existe pas d'équivalent à ce mot en dehors de l'arabe.
- pour d'autres, il permettrait de se démarquer des couches sociales gagnées par d'autres cultures (occidentale, turque, persane ou grecque), et de se rechercher une identité mythique.
La recherche d'une identité mythologique, pour certains arabes urbanisés et déchirés entre deux civilisations, constitue donc un phénomène récent, pouvant aller pour certains jusqu'à s'imaginer des ancêtres appartenant aux grandes tribus de l'Arabie pré-islamique, de qui sont issus les conquérants arabes, partis de la Péninsule arabique au VIIe siècle pour conquérir de vastes territoires, dont ils deviendront la nouvelle aristocratie.
[modifier] Arabes non arabophones
Les Arabes d'Asie centrale et les Arabes d'Indonésie constituent des groupes ethniques distincts, recensés comme tels, mais les recensements ont montré que la majorité des personnes se déclarant « arabes » dans ces pays ne parlent pour la majorité d'entre eux pas cette langue, ou ne la connaissent que comme langue liturgique, non comme langue usuelle, qu'elle soit intrafamiliale ou non.
[modifier] Arabophones non arabes
Les Maltais parlent le maltais, une langue qui au départ est un dialecte arabe proche des dialectes tunisiens, mais ils ne se considèrent pas comme arabes. En effet, le mouvement nationaliste maltais, au XIXe siècle, a construit une origine mythique phénicienne à la langue et à la nation maltaise pour contrer les partisans de l'annexion de Malte à l'Italie en processus d'unification, ces derniers utilisant notamment pour argument que l'arabe était la « langue des musulmans ».
Il existe également des Juifs arabophones pour lesquels l'appellation « Arabes juifs » n'est pas utilisée, sauf parfois pour désigner des tribus arabes de confession juive à l'époque antéislamique ou au début de l'ère islamique (Hégire), ou dans un sens idéologique, pour désigner par exemple des Juifs non sionistes se considérant comme Judéo-arabe, par exemple Abraham Serfaty au Maroc ou Ilan Halévi, membre de l'Organisation de Libération de la Palestine.)
Nombre de Somaliens et de Djiboutiens ont pour seconde langue, la langue l'arabe qui est langue officielle dans leur pays.
Parmi les populations berbères des pays dont l'arabe est la langue officielle, il existe des mouvements identitaires berbéristes (Parti démocrate amazigh au Maroc, Mouvement pour l'autonomie de la Kabylie et le Mouvement citoyen des Aarchs en Kabylie, Algérie) qui militent pour la reconnaissance de l'identité berbère. Les populations berbères d'Afrique du Nord, de cultures distinctes et de langues propres (tamazight, chleuh) ne sont pas considérées comme arabe. La langue arabe est d'ailleurs fortement rejetée par une partie des populations berbérophones qui la considèrent comme une langue d'oppression politique et culturelle[4].
[modifier] Notes et Références
- ↑ Marc Bergé, Les Arabes, p.20
- ↑ La Sicile musulmane
- ↑ (en)Chrétiens du Moyen-Orient, dossier sur le site de la BBC
- ↑ [3] , Langue et pouvoir en Algérie. Histoire d’un traumatisme linguistique.
[modifier] Bibliographie
Les Arabes du message à l'Histoire, sous la direction de Dominique Chevalier et André Miquel, Fayard, 1995
[modifier] Articles connexes
- Ligue arabe
- Panarabisme - Parti Baas - Nationalisme arabe
- Arabes chrétiens - Alaouites - Druzes
- Arabes américains - Arabes brésiliens
- Vocabulaire de l'islam
[modifier] Lien externe
- La Civilisation des Arabes de Gustave Le Bon, (1884, œuvre et illustrations téléchargeables)
- Araboo.com - Guide Arabe
- La Sicile musulmane de Henri Bresc