Djembé
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Le djembé est un instrument de musique composé d'une pièce de bois en forme de calice recouvert d'une peau de chèvre ou d'antilope et d'un système de tension (corde, anneaux métalliques).
Il nous vient de l'Empire Mandingue (Afrique de l'Ouest), mis en place par Sundjata Keïta au XIIIe siècle, qui s'étendait de la Guinée à l'est du Mali, et au nord de la Côte d'Ivoire en passant par le Burkina Faso.
Il est joué, à l'origine, à pleines mains pour accompagner des faits sociaux très précis tels que les mariages, baptêmes, circoncisions, récoltes, etc. Ceci avec des rythmes particuliers et propres à chaque occasion et chaque groupe ethnique.
Le djembé fait partie d'un ensemble polyrythmique, et ne s'entend que très rarement seul, voire jamais. Les membres de cet instrumentarium sont le Doundounba, le Sangban, le Kenkeni, plusieurs djembés d'accompagnements et un djembé soliste (en général). De plus, il est indissociable de la danse dont les phrases du soliste marquent les temps.
C'est dans les années 1950 que le djembé sorti d'Afrique grâce à Fodéba Keita et les ballets africains puis grâce à la Guinée et son président Sekou Touré, qui érigea le ballet national de la république de Guinée comme vitrine de son régime.
Mais c'est véritablement dans les années 1980 que le djembé conquit le monde, grâce à de grands djembefola issus des ballets nationaux (Mamady Keïta, Amadou Kienou, Famoudou Konaté, François Dembélé, etc.) qui jouent régulièrement, et ont fondé des centres d'apprentissage, en Europe, aux États-Unis et au Japon.
La grande popularité actuelle du djembé en occident et sa fabrication à grande échelle en vue de l'exportation ont de graves effets sur les populations de Cordyla pinata (essence connue localement sous les noms de dimb ou dougoura), l'un des arbres à partir duquel le djembé est sculpté. En effet, au rythme actuel d'exploitation, le Cordyla pinata disparaîtra d'ici une génération, et ce malgré la politique de protection du gouvernement sénégalais, politique toutefois peu ou mal appliquée et facilement contournée par les bûcherons.
D'autres essences de bois sont régulièrement utilisés dans la fabrication de djembés, telles que l'iroko, le linké (bois rouge), le goni et le khali (bois de vène), etc.
[modifier] Les sons du Djembé
D'un point de vue général, on peut associer les sons graves au centre de la peau du Djembé et les sons aigus à la périphérie de la peau.
Trois sons principaux peuvent être effectués avec un Djembé, et dépendent d'une part de l'endroit où l'on frappe la peau et d'autre part, de la partie de la main qui frappe la peau :
- le "tonique"
- C'est un son mat et sec, obtenu en frappant le bord de la peau avec l'ensemble des doigts.
Pour ce son, on travaille avec la ou les deux premières phalanges des doigts sur la périphérie de la peau et le plus près possible de "l'arrondi" (la zone du fût de bois où repose la peau qui est aussi souvent appelée "frappe"). Le son doit être sec et bref : on identifie souvent un problème de structure (mauvais profil de la "frappe", cerclages supérieurs non parallèles au fût entrainant des irrégularités de tension de la peau...) ou de tension de la peau lorsque le "tonique" sonne long : généralement on perçoit des harmoniques métalliques.
- le "claqué"
- C'est le son le plus aigu mais surtout le plus puissant, obtenu en claquant la peau sur le bord avec la paume de la main et le bout des doigts.
La peau est frappée énergiquement de biais au niveau de la "frappe" (arrondi) avec le bord de la paume (pour être précis, avec la zone des articulations entre la paume et les troisièmes phalanges) ; pour ce son, c'est la paume qui frappe mais ce sont les doigts qui produisent le son : les doigts doivent être souple , de manière à venir frapper la peau dans leur course (du fait de leur "élan"). Il en résulte un son puissant caractérisée par cet effet de "claque". C'est pouquoi il est très utilisé lors des solos pour apporter des hausses de niveau sonore, des relances et du dynamisme au rythme.
- la "basse"
- C'est le son grave, obtenu en frappant le centre de l'instrument avec toute la main.
Pour ce son, c'est la base de la paume qui frappe (au niveau de la base du pouce). La basse est le son qui permet d'imprimer le rythme lorsque l'on joue.
- le "matté"
- C'est le son étoufé, obtenu en empechant la peau de vibrer. La peau est maintenue par la main faible placée à la basse puis la peau est frappée par la main forte. Il existe donc le matté claqué et le matté tonique.
[modifier] Liens externes
- La fabrication du djembe en 40 Photos sur http://www.djembe-player.org
- www.djembeinitie.com, Site dédié aux cultures traditionnelles d'Afrique de l'Ouest, vidéos, cours, vente et répartations de djembé et dumdums.
- Site parlant du côté traditionnel comme de comment choisir son instrument
- http://www.donaba.net Site sur l'histoire, la culture et les musiques de Guinée ( videos, forum )
- Le site francophone gratuit http://www.djembe-player.org vous propose des ralentis vidéo gratuits de rythmes de djembé en cliquant sur le lien suivant : [1] il édite aussi la méthode (CD et DVD) pour débutants la plus diffusée qui contribue aux actions de l'Unesco pour l'éducation la culture et la paix.
- (en) Djembe resource site
- taikipercu.free.fr, djembe et dununs (rythmes, discographie, agenda, forum ...)
- (en) Partitions des rythmes les plus connus
- (fr) Le Webzine de toutes les percussions ! http://www.percussions.org
|
|