Gaspésie
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La Gaspésie ou communément appelée Gaspé par les anglophones (en anglais Gaspe coast) est la région du Québec qui couvre, en tout ou en partie, la péninsule gaspésienne située à l'extrême est du Canada, près du golfe du Saint-Laurent. Le nom de Gaspésie vient de l'amérindien Gespeg qui signifie la fin des terres en langue micmaque. On distingue deux territoires appelés Gaspésie : l'un touristique et l'autre administratif.
La Gaspésie est le berceau du Canada lors du débarquement de Jacques Cartier dans la baie de Gaspé en 1534. Quelques deux cents ans plus tard, la Bataille de la Ristigouche en 1760, au fond de la baie des Chaleurs, scelle le sort de la Nouvelle-France lors de la dernière bataille navale, pour la conquête du nouveau monde, entre les deux grandes puissances coloniales de l'époque : la France et l'Angleterre.
Tour à tour terre d’accueil pour les Micmacs, Acadiens, Loyalistes, les pêcheurs basques, bretons, jersiais, les émigrés irlandais, écossais, belges et les migrations des Canadiens-français, la Gaspésie en conserve la marque encore aujourd'hui tant par ses toponymes évocateurs que par les différents accents pittoresques qui se succèdent d’un village à l’autre.
Sommaire |
[modifier] Géographie de la Gaspésie
[modifier] Gaspésie administrative et touristique
D'une superficie plus modeste que la région touristique, la Gaspésie administrative couvre néanmoins un territoire de 20 743 km² et comprend une population de 84 000 habitants. Elle inclut les municipalités régionale de comté (MRC) de La Haute-Gaspésie, La Côte-de-Gaspé, Le Rocher-Percé, Bonaventure et Avignon. Elle commence au nord à Cap-Chat et suit le littoral dans le sens horaire jusqu'à L'Ascension-de-Patapédia (secteur des Plateaux). La Gaspésie administrative fait partie de la région appelée Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine.
La superficie de la Gaspésie touristique est de 30 341 km²[1], et sa population atteint approximativement les 100 000 habitants. La péninsule est bordée au nord par l'estuaire du Saint-Laurent, au sud par la baie des Chaleurs et à l'est par le golfe du Saint-Laurent.
Cette région commence à Sainte-Flavie, où la route 132 se sépare en deux pour former une boucle itinérante d'environ 885 km. C'est à ce point précis qu'il faut choisir entre l'itinéraire du sud et celui du nord.
Ce vaste territoire est divisé en cinq secteurs : la Côte (partie est de la MRC de la Mitis et la MRC de la région de Matane), la Haute-Gaspésie, la Pointe (la Côte-de-Gaspé et le Rocher-Percé), la Baie-des-Chaleurs et la Vallée de la Matapédia.
[modifier] Les régions de la Gaspésie
La Gaspésie est constituée de cinq régions naturelles. Au nord, bordée par le golfe du Saint-Laurent, la Gaspésie comprend la Côte, la Haute-Gaspésie et une partie de la Pointe. Au sud, bordée par la baie des Chaleurs, on retrouve une partie de la Pointe, la Baie-des-Chaleurs et la Vallée.
[modifier] La Côte
La Côte se déroule de Sainte-Flavie à Les Méchins le long de l'estuaire du Saint-Laurent en décrivant une immense courbe. Matane est la plus grande ville de cette région qui possède une altitude moyenne de 160 m. Trois rivières se jettent dans le Saint-Laurent et traversent perpendiculairement le paysage : les rivières Mitis, Matane et Cap-Chat. Ces rivières sont réputées pour la pêche au saumon. Le paysage est majoritairement composé de collines façonnées par l'agriculture et de secteurs plus ou moins boisés. Vers Les Méchins, le relief devient plus abrupte. La population locale vit de l'agriculture en été et de l'exploitation du bois en hiver. La ville de Matane regroupe la majeure partie de la population de cette région.
[modifier] La Haute-Gaspésie
La Haute-Gaspésie s'étend le long du golfe Saint-Laurent de la ville de Cap-Chat au village de Grande-Vallée en passant par Sainte-Anne-des-Monts. Elle englobe le parc national de la Gaspésie sur une partie des Monts Chic-Chocs.
Le paysage est constitué de falaises et de montagnes qui marquent la fin de la chaîne des Appalaches. La route 132 fait de nombreux lacets coincée entre le littoral et les falaises. De nombreuses vallées se sont formées à l'embouchure des rivières. Elles sont souvent le lieu des emplacements de nombreux villages de pêcheurs, car à l'abri du vent et des vagues. Plus dans les terres, les monts atteignent 1 300 m de hauteur.
[modifier] La Pointe
C'est la partie extrême de la Gaspésie allant de Grande-Vallée à Port-Daniel et baignant dans le golfe du Saint-Laurent. On l'affuble souvent de l'un des plus beaux endroits de la Gaspésie. Le paysage est moins abrupte et la côte plus découpée de caps et d'anses. Plus au sud, le paysage est constitué de grandes baies comme la baie de Gaspé, la baie de Malbaie et celle de l'Anse-à-Beaufils. Elle englobe le parc national de Forillon qui est la pointe extrême de cette région. L'économie principale de cette région est la pêche et la commercialisation du poisson. La ville Rivière-au-Renard en est la capitale avec son port de pêche important. La pointe de Saint-Pierre fut l'un des sites les plus importants de la pêche et représente le point le plus à l'est de la Gaspésie.
Le rocher Percé est un lieu touristique important de la Pointe avec son paysage particulier. Le village de Percé est d'ailleurs le plus fréquenté de la Gaspésie. La pointe se termine dans la ville de Port-Daniel située au bord de la Baie des Chaleurs.
[modifier] La Baie-des-Chaleurs
Son nom vient de la baie et de ses eaux tempérées proches de 20°C qui inspirérent Jacques Cartier à son arrivée dans la région. Dans cette région y règne un micro-climat qui contraste avec le froid de la partie nord de la Gaspésie. Elle englobe la parc national de Miguasha qui protège le site contenant de nombreux fossiles de plantes et d'animaux.
[modifier] La Vallée
La Vallée est la partie centrale à l'ouest de la Gaspésie. La mer n'est pas présente dans cette partie mais la forêt recouvre une grande partie de la région. Son nom est souvent associé à la rivière qui coule le long de cette vallée : la vallée de la Matapédia. La pêche au saumon est un loisir très courant autour des nombreuses rivières sauvages de la Vallée. La rivière est interrompue par deux grands lacs d'origine glaciaire : le lac Matapédia et le lac au Saumon.
[modifier] La route 132
Elle permet de faire le tour complet de la Gaspésie et d'accéder à tous les attraits touristiques de la région. Elle fut achevée en 1929 après une décision de Joseph-Léonide Perron, ministre de la voirie. La route 132 porta en son honneur le nom de boulevard Perron, car elle permit de désenclaver la région et tous les villages qui l'a constitue et qui n'étaient accessibles que par la mer ou par des chemins chaotiques. Cette route permit aussi de favoriser le tourisme avec la construction d'infrastructures touristiques.
La route 132 contourne la Gaspésie en suivant les côtes et en reliant les villes et villages du Nord et du Sud. Elle traverse les cinq régions naturelles de la Gaspésie. Une autre route, la route 299 permet d'accéder au cœur de la Gaspésie avec les plus hauts sommets du Québec méridional.
[modifier] Géologie
Le paysage s'est formé par l'apparition de la chaîne des Appalaches qui a bouleversé l'est de l'Amérique du Nord il y a un demi-milliard d'années. La chaîne s'étend de l'Alabama jusqu'à Terre-Neuve sur 2 500 km. La partie nord de la Gaspésie est apparue durant l'orogénèse taconienne[2] en même temps que la faille de Logan qui sépare le bouclier canadien des Appalaches dans le Saint-Laurent. Les Monts Chic-Chocs se sont formés lors de ce soulèvement. Le sud de la Gaspésie s'est formé plus tard durant l'orogénèse acadienne.
Progressivement, les montagnes des Appalaches se sont érodées donnant maintenant des plaines vallonées. Seul le noyau dur du cœur de la chaîne constitué de granite des monts McGerrigle sont resté escarpé. Aujourd'hui, le relief est constitué de quatre plateaux étagés comme suit : le plateau du mont Albret et monts McGerrigle à environ 900 m, le haut-plateau des Chic-Chocs à partir de 600 m, le plateau appalachien à partir de 300 m et le bas plateau côtier de 0 à 300 m.
[modifier] Climat
Le climat de la Gaspésie est très hétérogène du fait de ses reliefs et paysages contrastés. Il est considéré de façon général comme boréal. Cependant, les températures sont plus importantes sur le bord de mer que sur le relief et les précipitations de pluie et de neige plus importante au contraire des températures en altitudes, sur les sommets de la chaîne des Appalaches.
Le climat est plus rigoureux que le reste de Québec du fait de l'influence du golfe du Saint-Laurent. Les températures moyennes à Cap-Chat sont de 3,3°C et les précipitations de 1000 mm/an. Au contraire, en haut du mont Jacques-Cartier, la température descend à -3,6°C et le pergélisol peut atteindre les 60 m de profondeur. Le climat est dit subartique, voire alpin en haut des sommets. Le vent et le brouillard sont aussi des paramètres climatiques très présents. Le parc éolien de Cap-Chat atteste de la présence d'un vent régulier et permanent.
On observe, en plus des différences d'altitudes, une différence ouest/est du climat. La pointe est beaucoup plus touchée par les intempéries avec 1 400 mm/an que l'extrême ouest avec 900 mm/an. De même, une différence nord/sud se caractérise par des températures plus élevées au sud dans la Baie des Chaleurs (19°C) contre (17°C) sur les bords du Saint-Laurent.
[modifier] Histoire
[modifier] Les premiers hommes
Les plus vieilles traces d’occupation humaine du territoire québécois se retrouvent sur le site archéologique de La Martre sur le côte nord de la Gaspésie. Cette région possède une concentration de sites paléo-indiens importante remontant à environ 9 000 ans avant aujourd'hui. Cette population est caractérisée par sa culture dite plano. Ce nom provient des techniques de fabrication des pointes de lances utilisées pour chasser. Ces premiers hommes étaient des nomades qui se déplaçaient avec les troupeaux de bisons ou de rennes qu'ils chassaient. Des traces des amérindiens sont découvertes à La Martre de 7 000 ans à 2 000 ans avant aujourd'hui. Puis, ces peuples ont modifié leurs modes de déplacement en exploitant beaucoup plus les ressources naturelles. Ils ont progressivement construits des territoires constitués de villages.
Au XVIe siècle, la Gaspésie est séparée en deux. Au nord, les iroquois possèdent toute la vallée du Saint-Laurent, tandis qu'au sud, les micmacs détiennent la Baie des Chaleurs. Les deux peuples pratiquent la pêche aux maquereaux et aux phoques en mer, et aux saumons dans les terres. Mais, en 1570, les iroquois quittent le territoire à cause de conflits territoriaux avec les Micmacs. Ces derniers prennent donc le contrôle de toute la Gaspésie. Ils sont de grands pêcheurs et exploitent toutes les ressources marines : phoque, morse, mollusques, crustacés et de nombreux poissons.
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Les Micmacs sont les premiers contacts qu'ont les européens en débarquant en Gaspésie. Officiellement, c'est Jacques Cartier qui découvre et s'approprie cette région au nom du roi français François 1er. Mais, il ne fait que suivre la route des pêcheurs bretons et basques qui venaient déjà chasser la baleine et pêcher la morue sur les côtes gaspésiennes et dans l'estuaire du Saint-Laurent. Parti de Saint-Malo, le 20 avril 1534, Jacques Cartier débarque dans la baie des chaleurs le 3 juillet de la même année. C'est lui qui nomme la région Baie-des-Chaleurs en raison de son climat clément. Le 24 juillet, il atteint la baie de Gaspé et plante une croix attestant de l'occupation des terres par la France. Lors de ses prochains voyages, Jacques Cartier continue l'exploration du Saint-Laurent et de la région de Québec délaissant la Gaspésie.
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[modifier] L'occupation française puis anglaise
Au XVIe siècle, l'occupation des terres en Gaspésie par les européens n'est pas permanente. Seule les côtes et la mer sont occupée de façon saisonnière par les pêcheurs. Mais, à partir du XVIIe siècle, la pêche à la morue devient prédominante et les pêcheurs installent à terre des installations de séchage et de traitement de la morue avant de l'envoyer en Europe. En 1676, Pierre Denys de la Ronde établit en Gaspésie le premier poste de pêche permanent. La colonisation par les européens est donc motivé que par la pêche. À cette époque, diverses seigneuries sont détenus par quelques exploitants de pêche. La plupart des villes comme Port-Daniel, Matane, Gaspé sont fondées par l'essor de l'économie engendrée par la pêche. La seigneurie de Pabos est le plus important poste de pêche en 1750.
Mais, la région est troublée par les conflits incessants entre la France et l'Angleterre. Les navires de guerre sont en permanence dans les eaux de la Gaspésie et du golfe du Saint-Laurent, empêchant le travail des pêcheurs et les échanges commerciaux. Des périodes de calmes et de cahots se succédent dans les colonies de la Gaspésie. En 1756, l'Angleterre déclare la guerre à la France sonnant le début de la guerre de sept ans durant laquelle la France perd la Nouvelle-France.
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Les nombreux poste de pêche de la Gaspésie sont détruits pendant cette marche anglaise vers Québec et en 1760, la bataille de la Ristigouche marque le tournant de la guerre. Les derniers navires de la flotte française sont détruits par les anglais dans la baie des Chaleurs, le long de la rivière Ristigouche. Le 10 septembre 1760, Montréal capitule et la Nouvelle-France et la Gaspésie deviennent terres anglaises. La Gaspésie est alors désorganisée et les aménagements pour la pêche complètement détruits par les anglais. La région est désertée de ses habitants, seuls les Micmacs et quelques colons français restent sur place. La Gaspésie devient alors une terre d'accueil principalement aux acadiens et aux loyalistes qui fuient leur région d'origine.
En 1755, l'Acadie, ancienne province de la Nouvelle-France, est soumise à la déportation par les anglais car les acadiens ne veulent pas se soumettre. Nombre d'acadiens se réfugie en Gaspésie et principalement dans la Baie des Chaleurs. Jusqu'en 1763, ils sont chassés de leur terre d'origine. Les acadiens forment alors la plus grande partie de la population de la Gaspésie. Un deuxième noyau de population est issu de l'indépendance des américains avec les loyalistes fidèles à la couronne d'Angleterre qui fuient les états d'Amérique. Beaucoup s'installe en Gaspésie et notamment à Paspébiac. D'autres immigrants anglophones (Irlande, Angleterre et Ecosse) vont rejoindre la Gaspésie attirés par la pêche et son économie.
[modifier] L'ouverture de la Gaspésie
Au XVIIIe siècle et XIXe siècle, la Gaspésie vit essentiellement de la pêche et de ses activités parallèles. Son activité maritime est gérée par des européens et notamment des anglos-normands de l'île de Jersey qui monte de véritables compagnies de pêche. Le bateau est le seul moyen de communication ce qui provoque un isolement de la Gaspésie par rapport au reste du Canada. Cet isolement a eu un impact important sur la culture, le patrimoine et le mode de vie de la Gaspésie.
Le XXe siècle marque un tournant pour la Gaspésie avec le déclin de la pêche à la morue. En 1911, le chemin de fer atteint Gaspé désenclavant totalement la Gaspésie. Puis à partir de 1920, la route 132 permet d'accéder à l'ensemble de la péninsule. La Gaspésie se rapproche du reste de Québec. L'exploitation forestière devient dès lors une nouvelle activité avec la colonisation de la vallée de la Matapédia.
[modifier] Économie
L'économie demeure axée sur le tourisme, la pêche, l'agriculture et l'exploitation forestière. Un gisement de pétrole récemment découvert près de Gaspé donne espoir aux Gaspésiens qui subissent depuis plusieurs années, les effets d'une économie chancelante.
[modifier] Territoire et Nature
La péninsule gaspésienne est riche de ses paysages de mer et de montagne, de ses vallées, de ses baies et de ses côtes des plus diversifiées et pittoresques. C'est en Gaspésie que se termine la partie continentale des Appalaches, chaîne montagneuse couvrant l'est de l'Amérique du Nord dans l'axe nord-sud. Ses sommets (mont Jacques-Cartier, mont Albert) demeurent parmi les plus hauts de l'est du Canada.
[modifier] Les parcs nationaux
Ce territoire est exploitée et maîtrisé par les canadiens grâce à des parcs, des réserves fauniques et des zones d'exploitations. En Gaspésie, quatre parcs nationaux québécois sont des zones protégées : le parc national du Canada Forillon, le parc national de la Gaspésie, le parc national de l'Île-Bonaventure-et-du-Rocher-Percé et le parc national de Miguasha.
Le parc national du Canada Forillon couvre la pointe de la Gaspésie sur une superficie de 244 km2. Sa création engendra de nombreuses expropriations de propriétées des habitants de la pointe. Le parc permet de découvrir la mer et la culture des pêcheurs de la morue. Des falaises impressionnantes à Cap-Bon-Ami sont des lieux de nichée de nombreux oiseaux marins. Avec son caractère plus sauvage, le parc national de la Gaspésie est située au cœur de la péninsule et recouvre la chaîne des Appalaches. Essentiellement composé de montagne, le parc contient les sommets les plus hauts du Québec, notamment les monts Jacques Cartier à 1270m et Albert à 1154m. C'est le parc resté le plus sauvage de la Gaspésie. Plus petit, le parc national de l'Île-Bonaventure-et-du-Rocher-Percé est situé dans la région de Percé au sud du parc national du Canada Forillon. Il couvre une superficie de 5,8 km2 avec cinq formations rocheuses dont l'extraordinaire rocher Percé posé au bord de la côte maritime et l'île Bonaventure, refuge des fous de Bassan. Enfin, le parc national de Miguasha est situé le long de la rivière Ristigouche et protège un site fossilifère vaste et riche datant de 370 millions d'années. Il est inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 1999.
[modifier] Les réserves fauniques
En plus des parcs nationaux, la Gaspésie détient plusieurs réserves fauniques gérées par la SEPAQ, Société des établissements de plein air du Québec[3]. Ce sont des territoires voués à la préservation et à la découverte de la nature. Ce sont des zones dans lesquelles la chasse, la pêche et les activités sportives sont réglementées, définies par l'article 111 de la Loi sur la conservation et la mise en valeur de la faune[4]. La péninsule Gaspésienne compte huit réserves fauniques.
Liste des réserves fauniques :
- Réserve faunique des Chic-Chocs
- Réserve faunique de Rivière-Cascapédia
- Réserve faunique de Rivière-Saint-Anne
- Réserve faunique de Matane
- Réserve faunique de Dunière
- Réserve faunique de Port-Daniel
- Réserve faunique de Rivière-Matapédia-et-Patapédia
- Réserve faunique de Rivière-Saint-Jean
[modifier] Les zones d'exploitations contrôlée (zecs)
Les zones d'exploitations contrôlée ou zecs[5], gérées par des associations à but non lucratif, sont des zones naturelles réglementées par l'article 104 de la loi sur la conservation et la mise en valeur de la faune, comme pour les réserves fauniques. Ces zones doivent respectées quatre grands principes: la conservation de la faune, l'accessibilité à la ressource faunique, la participation des usagers et l'autofinancement des opérations.
En Gaspésie, il existe quinze zecs sur les 86 zecs du Québec recouvrant une superficie de 1 205 km2. La pluaprt des zecs sont consacrées à la pêche sportive au saumon. Les activités avec prélèvement comme la chasse, la pêche et la cueillette sont soumises à un paiement donnant un droit d'entrée et d'utilisation. Ce prélèvement permet d'autoalimenter les zecs et d'assurer la sécurité des usagers. Les prélèvements sont ainsi décomptés et surveillés pour maintenir un renouvellement des espèces animales et florales dans les réserves.
[modifier] La Flore
La flore de la Gaspésie est très variée du fait des micro-climats que l'on y rencontre. En effet, entre les bords maritimes et les hauts des sommets, le couvert végétal est différent d'une zone à l'autre. La forêt recouvre une grande partie du territoire dont 96% sont des résineux dont le sapin baumier dominant. Quelques feuillus comme l'érable vivent près des côtes maritimes, tandis que l'intérieur des terres est peuplé de conifères.
Le couvert végétal évolue avec l'altitude. À l'altitude 0, on trouve des érables et des bouleaux jaunes, puis vers 100m apparaissent les sapins puis vers 250 m à 300m des épinette noire. Au delà de 900m, les feuillus ne sont plus présents, seuls les épinettes blanches et les sapins résistent aux conditions rigoureuses de l'hiver. Au delà de 1 000m, un couvert végétal caractéristique de la toundra est présente avec une végétation herbacée et du lichen.
Enfin, sept plantes ont le statut d'espèces menacées et protégées. On peut citer la Polystic des rochers[6] ou l'Adiante du Canada[7]. Le site du ministère du développement durable, de l'environnement et des parcs donnent l'ensemble de la liste des plantes menacées du Canada.
[modifier] La Faune
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La faune, d'une grande richesse, comprend de nombreux oiseaux ainsi que de grands mammifères tels l'ours noir, l'orignal (élan d'Amérique) et le cerf de Virginie. La région possède l'unique troupeau de caribous installé au sud du fleuve Saint-Laurent depuis 1930. Il réside dans le parc national de la Gaspésie et on estime la taille du troupeau de 150 à 200 individus[8]. Ce troupeau et son habitat sont très protégés car il représente l'unique troupeau isolé du sud du Québec et son déclin durant les cent dernières années est très important. On observe le caribou sur le monts Chic-Chocs et les monts McGerrigle. Contrairement aux caribous, l'orignal est très présent en Gaspésie avec une densité très importante de 4,16 orignaux par 10 km2 et une population totale d'environ 5 000 orignaux[9]. Cette densité s'explique par l'absence de prédateurs. Néanmoins, la chasse à l'orignal, qui est beaucoup convoitée par les gaspésiens, se produit une fois par an et dure environ une semaine. Par ce moyen on tente de régulariser le nombre d'orignaux en gaspésie. Si au dernier recensement on en compte trop, on augmentera le nombre de permis de chasse autorisés dans certains secteurs pour cette période ou on allongera la période de chasse.
[modifier] Patrimoine
- Le parc éolien Le Nordais
- Le rocher de Cap-Chat
- Le synclinal du mont saint-Pierre
- Le rocher Le Gisant à Grande-Vallée
- La vallée glaciaire de Mont Saint-Pierre
- Le mont Jacques-Cartier dans le parc national de la Gaspésie
- La chute d'eau saint-Anne près du gîte du Mont-Albret dans le parc national de la Gaspésie
- Le gisement de géode du Mont Lyall
- La mine de cuivre de Murdochville
- La presqu'île de Forillon
- Le rocher Tête d'Indien à Saint-Georges-de-Malbaie
- Le rocher de Percé et l'île Bonaventure
- L'Anse-à-Beaufils et ses agathes
- La grotte de Saint-Elzéar
- Le barachois de Carleton
- Le parc national de Miguasha
[modifier] Voir aussi
[modifier] Liens internes
[modifier] Liens externes
- Info Gaspésie (informations touristiques)
- Zone culturelle de la Gaspésie
- Portail gouvernemental Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine
- Carte de la Gaspésie touristique
- Village de Grande-Vallée
- Maison au bord de mer à Caplan
- Tourisme en Gaspésie
[modifier] Bibiographie
- Paul Laramée et Marie-José Auclair, La Gaspésie, Les éditions de l'Homme (ISBN 2-7619-1792-8)
- Gabriel Audet, Gaspésie : Bas-Saint-Laurent, Îles de la Madeleine, Broché
[modifier] Notes et références
- ↑ superficie équivalente à celle de la Belgique plus la moitié de la Suisse
- ↑ grand boulversement de l'écorce terrestre
- ↑ http://www.sepaq.com/index.html
- ↑ http://www.mrnf.gouv.qc.ca/faune/territoires/reserve.jsp
- ↑ http://www.mrnf.gouv.qc.ca/faune/territoires/zec.jsp
- ↑ voir http://www.mddep.gouv.qc.ca/biodiversite/especes/polystic/polystic.htm pour plus de précisions
- ↑ http://www.mddep.gouv.qc.ca/biodiversite/especes/adiante/index.htm
- ↑ Voir site du ministère des ressources naturelles et de la faune http://www.fapaq.gouv.qc.ca/fr/etu_rec/esp_mena_vuln/fiche_esp.asp?noEsp=1
- ↑ d'après la société de la faune et des parcs http://www.fapaq.gouv.qc.ca/fr/c_press/region/gasp_iles/c000906new.htm
Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine (11) | |||
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Municipalités régionales de comté et territoires équivalent (*) Villes: Bonaventure | Cap-Chat | Carleton-sur-Mer | Chandler | Gaspé | Grande-Rivière | Murdochville | New Richmond | Paspébiac | Percé | Sainte-Anne-des-Monts |
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