Gaston De Galliffet
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
Gaston Alexandre, marquis de Galliffet (1830 à Paris - 1903, Paris) fut un militaire français. Sa carrière ministérielle est marquée par ses positions impopulaires pendant l'Affaire Dreyfus.
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[modifier] Origines
Issu d'un milieu aristocratique et légitimiste, il se distingue rapidement par son opportunisme et sa moralité douteuse. Proche de Napoléon III sous le Second Empire, la rumeur voulant même que sa jeune femme ait été l'une des maîtresses de l'empereur, il est général de brigade en 1870 et se distingue lors de la bataille de Sedan.
[modifier] Carrière militaire
Revenu de captivité et chargé du commandement d'une brigade de chasseurs par le gouvernement de Versailles, il se rend célèbre par l'extrême brutalité avec laquelle il va participer à la répression de la Commune de Paris, son nom devenant odieux à l'extrême gauche.
Cela ne l'empêche nullement de manifester très tôt des opinions républicaines et anticléricales et de cultiver l'amitié de Gambetta.
Militaire compétent, il commande le neuvième corps de cavalerie à Tours, puis assume la présidence du comité de cette arme où il impose des réformes dans la tactique et les règlements.
Il termine sa carrière comme gouverneur militaire de Paris à partir de 1880.
[modifier] Carrière ministérielle
Il est candidat à l'élection présidentielle de 1879.
Au moment de l' affaire Dreyfus, c'est à ce militaire en retraite, à la réputation sulfureuse, que Waldeck-Rousseau confie le ministère de la guerre dans son gouvernement dit de "Défense républicaine" constitué le 22 juin 1899 suite à la crise de régime consécutive à l'affaire Dreyfus, son républicanisme et son opportunisme d'un côté, sa réputation de « bourreau de la Commune » de l'autre côté, faisant paradoxalement de ce personnage détesté de tous les bords, un homme sûr et prêt à appliquer des décisions impopulaires pour l'armée. Ainsi, le 21 septembre 1899, il peut déclarer à la Chambre à propos de l'affaire Dreyfus, suite à la grâce présidentielle de celui-ci et à sa remise en liberté : « l'incident est clos. »
Sa carrière ministérielle s'achève par sa démission le 29 mai 1900 du fait de critiques du président du Conseil sur certains membres de son administration. Son successeur au portefeuille de la Guerre est le général Louis André qui poursuivra efficacement, mais plus maladroitement, sa politique de "républicanisation" de l'armée.
[modifier] Liens internes
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