Gianfranco Sanguinetti
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
![]() |
Cet article manque de sources. Améliorez sa qualité à l'aide des conseils sur les sources ! |
Gianfranco Sanguinetti est un révolutionnaire et vigneron italien issu de la région de Toscane, ancien membre de la section italienne de l´Internationale situationniste créé en janvier 1969 à Milan (avec Claudio Pavan, Paolo Salvadori rejoint un peu plus tard par le vénézuelien Eduardo Rothe).
[modifier] Parcours politique
Très active malgré sa courte existence, cette section italienne de l'Internationale situationniste soutint avec une grande ardeur les expériences révolutionnaires les plus extrêmes en Italie, notamment l'insurrection de Battipaglia (en 1969) et de Reggio-de-Calabre (en 1970), différentes mutineries dans les prisons ainsi que les mouvements de grèves sauvages dans les usines Fiat à Turin et Pirelli de Milan.
Cette section se distingua au moment de l'attentat de la piazza Fontana survenu le 12 décembre à Milan causant seize victimes et plus de quatre-vingt blessés, en dénonçant, dans son tract Il Reichstag brucia ? (le Reichstag brûle-t'il ?) sept jours seulement après l'attentat, l'Etat italien d'être responsable du massacre. Cet attentat était destiné à freiner la subversion dans les usines en désorientant le mouvement des grèves sauvages connu sous le nom d' automne chaud et créér une stratégie de la tension en dirigeant sciemment l'enquête policière vers les milieux d'extrême-gauche (on sait maintenant que l'agent provocateur Mario Merlino soi-disant anarchiste en réalité néo-fascite, membre de l'organisation Avantguardia Nazionale qui s'était infiltré quelques mois auparavant dans le cercle du 22 mars aiguilla l'enquête vers le milieu libertaire, en accusant un de ses "compagnons" du cercle Pietro Valpreda, également dénoncé par un chauffeur de taxi aux ordres. L'anarchiste Giuseppe Pinelli fut également arrêté et retrouvé un peu plus tard défenestré au rez-de-chaussée du bureau du commissariat dans lequel il était "interrogé") et écarta tout autre piste. Bien des années plus tard, l'enquête officielle concluera que l'attentat avait été exécuté par les néo-fascites du mouvement Ordine Nuovo et Avantguardia Nazionale de Stefano delle Chiaie sur ordre du S.I.D., les services secrets italiens et du réseau Gladio. Au centre du complot, la fausse agence de presse Aginter Press,officine terroriste liée à la CIA constituée d'anciens cadres de l' OAS, centre de soutien logistique aux groupes néo-fascistes européens, de Yves Guérin-Sérac, véritable cerveau de la stratégie de la tension se chargea de concevoir et de coordonner les différents attentats. A la suite de la chasse aux sorcières menée par la police à la suite de cet attentat, les situationnistes italiens préfèrent se réfugier pour un temps en France afin d'échapper à la répression.
Expulsé de France en juillet 1971 par décision du Ministère de l'intérieur, Gianfranco Sanguinetti est associé par Guy Debord à l'acte de dissolution de l'IS connue sous le nom de thèses sur l'Internationale Situationniste et son temps et publié dans La Véritable Scission dans l'Internationale en avril 1972. Tout au long des années 1970, Gianfranco Sanguinetti va continuer ses menées subversives avec l'appui de Guy Debord qui va passer de plus en plus de temps en Italie à ses côtés.
En août 1975, il envoie à cinq-cent vingt personnalités éminentes du pays une étrange brochure intitulée Véridique Rapport sur les dernières chances de sauver le capitalisme en Italie signée sous le nom de Censor présenté comme un grand bourgeois de la classe possédante sans statut politique qui préconise, avant que cette solution ne soit envisagée par le président de la démocratie chrétienne Aldo Moro qui le paiera de sa vie, le compromis historique avec les communistes, c'est-à-dire leur entrée au gouvernement au côté des démocrates-chrétiens afin de maintenir le prolétariat ouvrier sous la coupe des partis et syndicats staliniens. Il défend aussi dans cette même brochure l'idée que la bourgeoisie commandite elle-même des attentats terroristes pour les imputer faussement aux individus qui se lèvent contre la domination de l'État et ainsi les discréditer aux yeux de la population comme ennemis de la démocratie (attaques false flag). La presse italienne du pays dans son ensemble applaudit aux solutions radicales préconisés par Censor. Sanguinetti provoque un beau scandale en publiant quelques mois plus tard la plaquette preuves de l'inexistence de Censor, par son auteur. Debord s'empresse de traduire le Véridique Rapport en français et de le faire publier chez Champ libre.
Pourtant à la suite de l'enlèvement d'Aldo Moro en mars 1978, les routes de Debord et Sanguinetti divergeront : alors que Debord, au moment même où se déroule cet enlèvement, perçoit derrière les brigades rouges une manipulation d'une fraction du Parti démocrate-chrétien, Sanguinetti pense de son côté que les brigadistes sont de vrais gauchistes. La découverte en 1981 de la Loge P2, Propaganda due infirmeront cette opinion. Debord fera état de cette ténébreuse affaire dans sa préface à la quatrième édition édition italienne de la société du spectacle . Entre-temps, Gianfranco Sanguinetti aura changé d'opinion et publiera en 1979 du terrorisme et de l'état, la théorie et la pratique du terrorisme divulguées pour la première fois. Depuis on est sans nouvelles officielles de lui mais on murmure qu'il aurait participer au financement de la maison d'édition, Allia de Gérard Berreby.
[modifier] Publications
- (fr) Section italienne de l'Internationale situationniste, écrits complets (1969-1972), Contre-moule 1988
- (fr) Véridique rapport sur les dernières chances de sauver le capitalisme en Italie, Champ libre 1976
- (fr) Du terrorisme et de l'état, la théorie et la pratique du terrorisme divulguées pour la première fois, Le Fin Mot de l'Histoire 1980
[modifier] Lien externe
- http://www.notbored.org/sanguinetti.html
- http://www.lnalhooq.net/LNALHOOQ/SiteDebord/Dadocumentsitus/document35.html
- http://confrontations.free.fr/articles.php?lng=fr&pg=8
|
|