Giuseppe Garibaldi
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Giuseppe Garibaldi, né à Nice[1], le 4 juillet 1807 et mort à Caprera (Royaume d'Italie), le 2 juin 1882, est un homme politique italien, surnommé le Héros des Deux Mondes.
Ses parents, originaires de la région de Gênes, se sont installés à Nice. Mais, dès l'âge de 7 ans, en 1814, il devient sujet de Victor-Emmanuel Ier, puisque Nice revient à la Maison de Savoie du fait du premier article du traité de Paris. Joseph et les siens acquirent la nationalité française du fait du traité du 24 mars 1860 (article 6 a contrario). Son père est capitaine de la marine marchande, ses frères marchands ou commerçants. À quinze ans, il s'engage comme mousse et fait son premier voyage à Odessa. C'est à 18 ans, en 1825, qu'il découvre Rome. Ce voyage à Rome est pour lui une révélation, mais aussi une déception : la Rome des papes, exsangue, corrompue est bien différente de celle qu'il imaginait. Rome devient alors une obsession.
Il quitte précipitamment le Brésil pour l'Uruguay avec sa compagne Anita qu'il épouse en 1842.
C'est au cours de la défense de Montevideo, en 1843 que la légion italienne qu'il commande endosse la chemise rouge (vêtement à l'origine destiné à des ouvriers des abattoirs argentins). Cette chemise rouge est un élément essentiel du mythe garibaldien, mais il faut aussi mentionner le chapeau de gaúcho et le poncho de la pampa.
Lorsque la révolution éclate en Italie en 1848, Garibaldi, dont la réputation a précédé la venue, offre son épée au roi de Sardaigne et identifie désormais son destin à celui de l'Italie. Il devient alors le héros des guerres du Risorgimento contre l'Autriche pour débarrasser le sol italien de la présence étrangère en Lombardie-Vénétie (guerres contre l'Autriche, 1848, 1849, 1859, épopée de la République romaine et l'artisan de l'unification italienne, des Alpes à la Sicile.
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[modifier] Les Mille de Garibaldi : l'expédition de Sicile
D'avril à mai 1860, il s'agit de réunir des volontaires et de fixer les grandes lignes stratégiques et le soutien logistique de l'opération, le nombre de volontaires est difficile à connaître, mais proche du millier, ce qui a donné son nom de légende à l'entreprise.
L'embarquement des troupes a lieu les 5 et 6 mai à Gênes, à Quarto, et le voyage commence dans le désordre avec la perte des péniches chargées de munitions et de vivres. Le 11 mai, l'escadre arrive en Sicile et débarque à Marsala, bénéficiant de la protection de deux navires britanniques à l'entrée du port.
Sur la grande île, les combats tournent à l'avantage des garibaldiens aidés de nouveaux volontaires venus de Sicile et du Piémont : ils remportent sur les troupes de François II la victoire de Calatafimi le 15 mai 1860, s'emparent de Palerme le 27 mai et viennent à bout d'une contre-offensive napolitaine aux abords du détroit de Messine, à Milazzo, le 20 juillet. Depuis mai, Garibaldi s'est proclamé dictateur (au sens romain du terme) et, en juin, a déclaré aboli le pouvoir du roi de Naples sur la Sicile. Dès lors, Garibaldi veut poursuivre sa conquête sur le continent et marcher sur Naples. Ce fut le cas, après une longue crise politique opposant Garibaldi à Cavour, puisque le premier, contrairement au second, ne veut pas céder la Savoie et Nice à la France de Napoléon III.
Son combat aboutit en 1861 avec la proclamation du royaume d'Italie et la montée sur le trône de Victor-Emmanuel II.
En 1866, il participa à la guerre contre l'Autriche (bataille de Bezzeca)
[modifier] Les batailles de France
En 1870, il mit son épée au service de la France lors de la guerre franco-allemande, Le 25 et 26 novembre, avec ses deux fils, Ricciotti et Menotti, à la tête de 10 000 tirailleurs français de l’Armée des Vosges, il remporte une victoire à Dijon (bataille de Dijon). C'est à cette occasion qu'il devient le seul des commandants français à avoir obtenu une victoire contre les Prussiens.
En 1871, Garibaldi est élu à l'Assemblée nationale française comme député de la Côte-d'Or, de Paris, d'Alger et de Nice. Cette quadruple élection fut cependant invalidée par l'Assemblée, à cause de ses idées séparatistes niçoises, entraînant la démission de Victor Hugo de son propre mandat de député en signe de protestation.
Garibaldi resta dès lors une des figures du séparatisme niçois. À propos du rattachement de Nice à la France par le Second empire et la IIIe République naissante, il déclara : Je ne reconnais à aucun pouvoir sur terre le droit d'aliéner la nationalité d'un peuple indépendant et je proteste contre la violence faite à Nice avec la corruption et la force brutale en me réservant pour moi et mes concitoyens le droit de revendiquer mon pays natal, pour que le droit des gens ne soit pas une vaine parole. Ayant choisi de s'exiler de Nice pour ne pas souffrir de voir l'occupation et l'annexion française de sa patrie, il refusa d'y remettre les pieds tant que Nice ne serait pas devenue une nation souveraine (le retour de Nice à la France faisait partie d'un accord secret entre Camillo Cavour et Napoléon III qui aboutira au Traité de Turin (1860)).
Il mourut le 2 juin 1882 sur l'île de Caprera.
Testament symbolique de Joseph Garibaldi : « Je lègue : mon amour pour la Liberté et la Vérité ; ma haine du mensonge et de la tyrannie ».
[modifier] Notes
- ↑ (part du Royaume de Sardaigne occupé et annexé par l'Empire français)
[modifier] Liens externes
- Biographie détaillée
- Garibaldi né à Nice
- La place Garibaldi à Nice
- Bicentenaire de la naissance de Garibaldi en français
- Bicentenaire de la naissance de Garibaldi
- Œuvres de Garibaldi: textes avec concordances et liste de fréquence
- Association nationale Les Garibaldiens
[modifier] Bibliographie
- Alfonso Scirocco, Garibaldi : citoyen du monde (traduit de l'italien par Jérôme Nicolas). – Paris : Éditions Payot & Rivages, coll. « Biographie Payot », 2005. – 551 p.-[4] p. de pl., 23 cm. – ISBN 2-228-90019-2. – Titre original : Garibaldi.
- Hubert Heyriès, Garibaldi: le mythe de la révolution romantique, éditions PRIVAT, coll. "Entre légendes et histoire", Toulouse, 2002, ISBN 2-7089-0805-7