Gratuité
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
- Pour les articles homonymes, voir Gratuit (homonymie).
En économie, ou plus généralement dans les relations sociales, un bien ou un service est gratuit lorsqu'il peut être obtenu sans avoir aucun prix à payer ou contrepartie à fournir en nature. Cela veut dire en quelque sorte que n'importe quelle personne, peu importe la somme d'argent qu'elle possède, peut l'obtenir. Cela ne signifie pas forcément que son coût soit nul.
À titre d'exemple, certains services publics peuvent être gratuits, leur coût étant pris en charge par la collectivité : l'enseignement (selon la déclaration universelle des droits de l'homme, l'enseignement élémentaire et fondamental doit être gratuit), l'intervention des pompiers, certains services de santé, les transports publics dans certaines localités... Dans le transport, l'usage de la voirie publique est gratuit (sauf les rares cas de voies à péage),
Certains biens qui ne rentrent pas dans les circuits économiques sont gratuits par nature : par exemple l'air que nous respirons. En transport maritime, l'usage de la mer est gratuit.
En pratique, dans les secteurs privés, beaucoup des biens qui sont vendus comme étant gratuits couvrent en fait :
- soit un achat de lot : pour avoir les 20 % gratuits, il faut acheter les 80 % payants ; pour que l'antivirus soit gratuit, il faut souscrire un abonnement aux indispensables mises à jours de la base de données virales ; pour que le terminal téléphonique soit gratuit, il faut s'engager à resté abonné plusieurs mois ;
- soit une consommation de publicité (la publicité finance le produit) : c'est le cas de la presse et des sites Web gratuits dont le but est cependant de dégager des bénéfices ;
- soit des déchets (qui devraient logiquement avoir un coût négatif) ;
- soit un gratuité temporaire, à des fins de démonstration du produit : il en va ainsi des partagiciels ;
- soit d'autres rémunérations : la complexité des prix des services téléphoniques en est un bon exemple.
La gratuité peut aussi participer d'une volonté plus ou moins « altruiste », « philanthrope », « solidaire » ou « charitable », sans recherche de bénéfices. Ce type de gratuité peut être le fruit de particuliers bien sûr, mais aussi d'institutions publiques, d'associations privées à but non lucratif (notamment les ONG), de mouvements alternatifs ou contre-culturels, etc. S'ils parviennent à fonctionner sans faire payer leurs biens et services, c'est grâce au bénévolat, aux dons (notamment des subventions de la part des pouvoirs publics pour leur apport bénéfique à la communauté), et à la récupération et au recyclage d'objets devenus inutiles à leur propriétaire. Par exemple :
- l'aide humanitaire et aide au développement ;
- les produits sous licence de redistribution libre et les gratuiciels ;
- les magasins gratuits ;
- le don à l'étalage ;
- le don de sang, d'organes, ou de son corps à la science.
Cette gratuité est au cœur d'une théorie économique : l'économie de don.
Portail de l'économie – Accédez aux articles de Wikipédia concernant l'économie. |