Groupes action jeunesse

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Les Groupes action jeunesse, ou GAJ, furent créés en 1972 par plusieurs militants d'Ordre nouveau (Patrice Janeau, ancien leader du GUD à Assas ; Jean-Claude Nourry, exclu du Conseil national d'Ordre nouveau en février 1971 et Michel Bodin, ancien membre de la bande du XV^e et d'Occident), qui refusaient la stratégie de Front national proposée par la direction du mouvement. Dès leur création, les GAJ se rapprochèrent du Mouvement solidariste français (ex-Mouvement jeune révolution de Nicolas Kayanakis) et de Jean-Pierre Stirbois. L'emblème des GAJ, comme de l'ensemble des mouvements se réclamant du solidarisme, était le trident.

Ils se signalèrent par un activisme anti-communiste débordant (manifestations, attaque du siège de la compagnie Aeroflot le 5 décembre 1974, bombe artisanale devant le siège de la TWA et devant celui de Coca-Cola). Ils nouèrent ainsi des contacts étroits avec une association d'émigrés russe installée en France depuis l'avant-guerre, le NTS (Narodno troudovoy soyouz, « Alliance populaire du travail »), fondé à Belgrade en 1930.

Ils s'opposèrent parfois violemment au GUD, notamment pour le contrôle d'Assas. Ainsi Michel Bodin est presque lynché par les gudards. Les GAJ se rapprochent alors, par l'intermédiaire de Stéphane Zanettacci, des trotskystes de la Ligue communiste pour échanger des informations sur Faire front : de nombreuses réunions auront lieu, permettant l'identification de nombreux membres de Faire front photographiés par les militants de la LC^[1]. L'agression d'un gudard à Assas va précipiter les choses. Le 19 février 1974, une quarantaine de militants de Faire front font irruption à Assas, Alain Robert à leur tête : quelques étudiants solidaristes sont frappés. Le 21 février, le local du GUD (salle 117 du 92, rue d'Assas) est attaqué au cocktail Molotov. Une dizaine de solidaristes sont molestés et les GAJ doivent momentanément quitter Assas. Les affrontements se poursuivent à la faculté de droit de Sceaux.

Les GAJ disparurent en 1978 après le ralliement de Stirbois au Front national. Ils se transformèrent en Jeune nation solidariste puis en Mouvement nationaliste révolutionnaire dirigé par Jean-Gilles Malliarakis.

Leur presse comportait plusieurs publications, Impact jusqu'en 1975, puis Jeune Garde solidariste, et enfin Jeune nation solidariste à partir de juin 1977.

[modifier] Références

↑ Frédéric Charpier, Génération Occident. De l'extrême droite à la droite, Éditions du Seuil, 2005, pp. 253-254 ;
Christophe Nick, Les Trotskistes, Fayard, 2002, pp. 103-104.