Discuter:Guy Debord
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Une question : Guy debord est il marxiste ? (car j'ai vu sur un autre article, où il est énoncé comme marxiste). Cependant de ce que j'ai lu de lui, me fait penser qu'il s'est en partie inspiré de marx, mais qu'il n'est pas de ce fait marxiste. C'est un situationniste. mais situationniste est différent de marxiste. peut on le réduire à marxiste ? Mais je me trompe peut-être... C'est juste pour avoir une confirmation. Merci. Libre 20 juillet 2005 à 20:45 (CEST)
[modifier] représentation!!!
Tout ce qui était directement vécu s'est éloigné dans une représentation... De mémoire, c'est je crois la première phrase de la première thèse de la Socièté du spectacle. On peut se demander si jamais un homme a directement vécu, c'est à dire comme un animal ou comme un dieu, en adéquation totale avec son environnement, sans nécessité de le penser, d'y réfléchir, de se le représenter. Il faudrait un homme sans angoisse, sans peur, sans regret, sans remords. Un homme, aussi, sans besoin de communication avec les autres hommes, car pourquoi communiquer lorsque l'on vit sans médiation, directement, sans "déchet". Debord, ou la nostalgie du Paradis perdu...
Frédéric Lévêque.
[modifier] Pour répondre à la citation
Jamais Debord n'aurait prétendu une chose pareille, il n'était pas dupe de l'immédiateté. Ce qu'il déplore, c'est une modification au sein même de l'ordre de la représentation, qui sépre la vie d'elle-même (cela de façon assez semblable à Marx en fin de compte). La vie se vit comme sa représentation - dans l'extériorité, à partir d'une représentation d'elle-même qui exclut de sa propre intelligibilité son effectivité immédiate. Ce n'est pas pareil.
[modifier] Réponse à la réponse.
Le pauvre, il ne voulait pas le dire, mais… il le dit ! « Tout ce qui était vécu directement… », l’emploi de l’imparfait (justement imparfait !) démontre bien que pour G. Debord ce temps du vécu a vécu. Mais quand ? Quand donc les hommes ont-ils pu vivre directement ? Au temps de la horde, aux temps des pyramides, des cathédrales… et bien sûr pas à l’époque de la vilaine marchandise ? Quand donc alors ? Avant bien sûr, avant c’était mieux. Tous ceux qui refusent le réel, préfère le passé ou le futur, au méchant présent. Et qu’est-ce que cet ordre de la représentation qui ne re-présente pas, c’est à dire qui ne vous sort pas de vous-même irrémé(diable)ment ? J’ai bien peur que pour nous tous, les hommes, pas les dieux ni les bêtes, le symbolique, la représentation, le spectacle ne soient effectivement conditions sine qua non de notre vécu.
F.L.
[modifier] Je me permets
Je me permets de m'immiscer dans la discussion pour répondre aux arguments évidemment fallacieux du lecteur ci-dessus qui, encore un, n'a pas su ou pas voulu comprendre le sens de la critique de Debord. C'est une vieille histoire qui doit durer depuis au moins l'époque de Rousseau qui a, lui aussi, dû subir ce genre d'attaques à l'emporte-pièce sans fondement ni perspectives historiques. Ce que Debord dénonce, c'est le stade incomplet atteint par une société qui n'a pas encore accédé à la maîtrise consciente de ses forces productives (rappelons que "la société du spectacle" est un manifeste révolutionnaire qui fût écrit en vue d'une action pratique). Ce monde est construit par le prolétariat mais contre lui, sans qu'on lui demande son avis sur le but et la finalité de ce qu'il produit. Ce que Debord dénonce par conséquent c'est l'aliénation qui découle de cet état de fait empêchant les hommes de faire leur propre expérience et les transformant dans toutes les situations de leurs existences en spectateurs de leurs propres vies alors que toutes les conditions sont pour la première fois réunies pour qu'il en soit autrement : " tout pouvoir séparé a donc été spectaculaire, mais l'adhésion de tous à une telle image immobile ne signifiait que la reconnaissance commune d'un prolongement imaginaire pour la pauvreté de l'activité sociale réelle, encore largement ressentie comme une condition unitaire. Le spectacle moderne exprime au contraire ce que la société peut faire, mais dans cette expression le permis s'oppose absolument au possible. Le spectacle est la conservation de l'inconscience dans le changement pratique des conditions d'existence. Il est son propre produit, et c'est lui-même qui a posé ses règles : c'est un pseudo-sacré " (thèse 25).
[modifier] "Pseudo..."
En ces temps de retour au vrai sacré, ça me plaît bien que le spectacle ne soit qu'un sacré pseudo!
[modifier] Fallacieux...
C’est vrai, je n’ai aucun sens de l’Histoire. N’étant ni chrétien, ni hégélien, ni marxiste, ni moraliste, je ne crois guère au progrès… Shakespeare me va mieux, … bruit, fureur, idiotie ! La seule direction que propose certainement l’histoire, c’est celle de l’abîme… Je crois par contre que la figure du Révolutionnaire qu’a voulu camper Debord n’était qu’un divertissement (oui !oui ! Pascal ). Et il s’est certainement bien amusé. Il n’est évidemment pas interdit de continuer de le faire avec lui… On peut cependant n’être pas dupe du spectacle de sa théorie.
F.L.
[modifier] Voilà qui est mieux
Voilà qui est mieux : la littérature sera toujours en effet supérieure à n'importe quelle théorie, fût-elle de Marx ou de Debord. Shakespeare a peut être plus d'avenir que Hegel dans la mesure où plus grand monde ne croit à un quelconque sens de l'histoire ou aux grandioses perspectives que nous réserverait le futur. C'est justement tout le côté téléologique de la société du spectacle qui a le plus mal vieilli. Que Debord ait joué avec la notion de révoltionnaire, pourquoi pas, il a toujours gardé une admiration sans bornes pour le cardinal de Retz qui préférait la jouissance du jeu social à l'ambition. Au fond, qu'importe Debord : la vraie question est le devenir de l'idée de l'émancipation collective et si celle-ci a encore un sens en 2006.
[modifier] Imbéciles !!!
Imbéciles, vous ne comprenez donc rien. Vous ne comprenez rien à ce qui se passe dans l'histoire, moi je peux dire une chose : les situs dont Debord savaient que quelquechose se jouait mais ils ont prévu l'arrivée de Mai 68 et de ses prolongements à l'échelle internationale (ils savaient quels seraient les revendications du mouvement et de qui le construirait ou non). Suffit de le lire leurs écrits d'avant 68, ils ne pouvaient rien prévoir de ce qui n'existait pas, mais au contraire ils ont trouvé ce qui a existé. Debord et l'I.S. ont eu une efficacité très importante jusqu'en 68, mais ils n'ont rien inventer, tout cela existait, ils ont essayé de pousser un maximun le mouvement, rien de +.
[modifier] Navré...
Navré, on voit bien qu’on t’a fait de la peine… FL
[modifier] Pas faux
C'est vrai que les situationnistes après 68 (voir la revue IS n° 12) ont écrits qu'ils avaient su être pratiquement les seuls, et leurs écrits d'avant "les événements" l'attestent en effet, à annoncer le retour du prolétariat sur la scène historique et à prédire le contenu de la nouvelle révolte. Dix ans plus tard, dans son film "in girum...", Debord rompait avec cet optimisme qui voulait voir en mai 68 "le commencement d'une époque" et le premier acte de l'assaut définitif car victorieux du prolétariat contre cette société. Par contre, ce n'est pas vrai de dire qu'ils n'ont rien inventés. Là aussi, suffit de relire pour constater le contraire.
[modifier] Non, Ils n'ont rien inventé.
Ils étaient simplement le produit de la société dans laquelle ils vivaient, ils ont vu le retour du mouvement révolutionnaire et comment celui-ci avait évolué, ils ont cherché et trouvé un certain nombre de théories dans la réalité. Par contre, les situationnistes se sont trompés sur un nombre important de points, cela est notamment du à l'absorption de mauvaises affirmations marxistes - l'économie comme réalité par exemple - mais bien d'autres encore qui font que finalement, pensant se baser sur la réalité, ils sont tombés dans la plus profonde irrationnalité par exemple en ce qui concerne le travail et son élimination par l'automation, vieux mythe libéral. Automation qu'ils n'ont même pas chercher à définir, qu'ils ont livré comme une vérité sans la justifier par rapport à la vérité. Hors les machines ne peuvent pas fonctionner toutes seules, car la machine est essentiellement imparfaite.
[modifier] oui et parcqu'
ils n'ont fait que mettre des mots sur ce que ressentaient la plupart des gens.
[modifier] oui mais
Les situationnistes étaient certainement de leur temps, du moins jusqu'en 68, ils ont certes su "mettre des mots sur ce que ressentaient la plupart des gens" mais je ne résume pas l'IS à sa seule période politique et je pensais à ce qu'ils ont inventés dans leur souci de dépasser l'art spécialisé, urbanisme unitaire psychogéographie dérives, ils n'ont pas incarner une simple opposition fût-elle révolutionnaire, envisageant concrètement à quoi pourrait ressembler une société libérée. D'autre part, ils se sont sans doute trompés sur beaucoup de points (encore faudrait-il comparer ce qu'ils ont affirmés en leur temps à toutes les conneries progressistes que propageaient la propagande officielle et l'intelligensia de cette époque), mais certainement pas sur l'économie politique s'imposant à tous comme réalité (même aux exclus) et encore moins sur l'élimination totale du travail par l'automation : les situationnistes n'envisageaient la fin du travail et son remplacement par un nouveau type d'activité libre seulement dans l'éventualité du dépassement de la société marchande.
[modifier] Hannah Arendt
Vous avez lu "la Condition de l'homme moderne". Ce livre est paru en 1961. Ce qui est sûr c'est que Debord savait lire. F.L.
[modifier] A propos de l'article
Un certain nombre de contresens ont été émis sur ce livre et il remarquait que certains avaient cru, pour reprendre un mot d'Ebenezer Njoh-Mouellé, “en assimiler d'emblée l'essence en s'étant contentés d'en lire le titre”. De quel livre s'agit-il ? La société du spectacle je suppose, mais je préfère demander... Lykos 6 décembre 2006 à 23:04 (CET)
[modifier] Pas un forum...
Ceci n'est pas un forum de discussion... Arronax50 25 février 2007 à 14:55 (CET)