Haut Conseil de la science et de la technologie
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Le Haut Conseil de la science et de la technologie est un comité de sages constitué en France par la loi de programme pour la recherche votée le 18 avril 2006 [1], et créé par un décret du 15 juin 2006 [2]. Selon le ministre délégué à l'Enseignement supérieur et à la Recherche François Goulard, sa mission sera d'éclairer le chef de l'État et le Gouvernement sur toutes les questions relatives aux grandes orientations de la Nation en matière de politique de recherche scientifique, de transfert de technologie et d'innovation.
Rattaché directement au Président de la République française, ce Haut Conseil de la science pourra répondre aux demandes de ce dernier ou du gouvernement, mais également s'autosaisir de questions qu'il jugera importantes (par exemple l'opportunité de l'implantation du réacteur de fusion Iter dans l'Hexagone).
[modifier] Membres
À sa création en 2006, le conseil est présidé par Serge Feneuille et la plupart de ses membres sont d'éminents scientifiques :
- M. Christian Amatore, directeur de recherches du CNRS et professeur à l'École normale supérieure ;
- M. Alain Aspect, directeur de recherches du CNRS à l'Institut d'optique, professeur à l'École polytechnique ;
- M. Raymond Boudon, professeur émérite à l'université Paris-IV - Sorbonne ;
- Mme Marie-Germaine Bousser, professeure des universités-praticien hospitalier à l'université Paris-VII - Denis Diderot - Hôpital Lariboisière ;
- M. Alain Carpentier, professeur émérite à l'université Paris-VI - Pierre et Marie Curie ;
- Mme Lucienne Chatenoud, professeure des universités-praticien hospitalier à l'université René Descartes - Hôpital Necker - Enfants malades ;
- M. Antoine Compagnon, professeur au Collège de France ;
- M. Yves Coppens, professeur au Collège de France ;
- Mme Mireille Delmas-Marty, professeure au Collège de France ;
- Mme Anne Fagot-Largeault, professeure au Collège de France ;
- M. Serge Feneuille, ancien directeur général du CNRS, ancien directeur général de Lafarge Copée-Recherche ;
- M. Claude Griscelli, ancien directeur général de l'INSERM ;
- Mme Mireille Hadas-Lebel, professeure à l'université Paris-IV - Sorbonne ;
- M. Elyès Jouini, professeur à l'université Paris-Dauphine ;
- M. Jean Jouzel, directeur de recherches au CEA ;
- M. Philippe Kourilsky, professeur au Collège de France ;
- M. Jean-Marie Lehn, professeur au Collège de France ;
- M. Pierre-Louis Lions, professeur au Collège de France ;
- M. Jean Tirole, professeur à l'université Toulouse-I ;
- M. Dominique Vernay, directeur de la recherche et de la technologie de Thales.
[modifier] Critiques
Des critiques ont fait remarquer que certaines disciplines ne sont pas représentées par les membres du conseil, comme l'agriculture et la biodiversité. D'autres pensent que les avis de ce conseil ne seront pas suivis, rappelant l'avis négatif d'un comité des sages sur la construction de Superphénix qui n'avait guère été entendu.
Selon le collectif Sauvons la recherche, le Haut Conseil n'est pas indépendant du pouvoir politique, n'est pas représentatif de la communauté scientifique, et n'inclut pas de représentation de la société civile qui ne se réduit pas aux grandes entreprises (qui, elles, sont représentées). En outre, il ne serait pas capable d’autosaisine, et ne pourrait pas donner une publicité systématique de ses avis [3].