Hippase de Métaponte
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Hippase de Métaponte (milieu du Ve siècle avant J.C.) était un philosophe et mathématicien grec pythagoricien.
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[modifier] Biographie
Hippase de Métaponte (ou de Sybaris, ou encore Crotone), fut le disciple de Pythagore à qui il voua une grande vénération : il ne l'appelait pas par son nom, mais le grand homme. Au sein de l'école, il dirigeait le groupe des acousmaticiens, alors que Pythagore s'occupait des mathématiciens.
Il aurait été le maître d'Héraclite.
[modifier] Doctrine
Nous n'avons que très peu de témoignages concernant sa pensée : quelques renseignements cosmologiques et mathématiques, et en acoustique.
[modifier] Cosmologie
Le principe est selon lui, comme pour Héraclite d'Éphèse, le feu[1]. Du feu naissent toutes les choses qui existent par condensation et raréfaction, choses qui se dissolvent ensuite de nouveau dans ce principe. Le Tout (to pân en grec) est un, fini et mû éternellement.
En tant que principe, le feu est divin, et l'âme, en tant qu'elle participe du divin, est donc ignée[2]. Il pensait également que le nombre est « l'organe de décision du dieu artisan de l'ordre du monde »[3] et qu'il est le premier modèle de la création de l'univers.
[modifier] Mathématiques
Mathématicien de l'école pythagoricienne, c'est lui qui aurait découvert l'incommensurabilité de la diagonale et du côté du carré, c'est-à-dire l'irrationalité de √2. On lui doit aussi une méthode de construction du pentagone régulier.
La philosophie pythagoricienne prétend que le nombre entier et ses rapports ( c'est-à-dire les fractions ) expliquent le Monde. La découverte de l'incommensurabilité de √2 jeta le trouble dans la confrérie et ouvrit une profonde crise philosophique.
Hippase aurait enfreint la règle de silence, en divulguant soit l'inscription des pentagones dans le cercle, soit la nature de l'incommensurable et de l'incommensurabilité. Il fut exclu de l'école, et on lui érigea un tombeau pour signifier qu'il était comme mort pour les autres pythagoriciens. Des auteurs rapportent qu'il se serait jeté dans la mer pour se punir[4], ou qu'il fut jeté à la mer par ses condisciples.
Cependant, Proclus met en doute la véracité de cette dernière version :
[modifier] Acoustique
[modifier] Œuvres
Il n'aurait rien écrit (selon Démétrios cité par Diogène Laërce) ; on lui attribue cependant un Traité mystique[5] qu'il aurait écrit pour s'opposer à Pythagore.
[modifier] Sources
- Diogène Laërce, Vies, doctrines et sentences des philosophes illustres [détail des éditions] [lire en ligne], VIII, 84