Histoire du Costa Rica
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[modifier] Période précolombienne
Avant l'arrivée de Christophe Colomb, la région qui forme l'actuelle Costa Rica constituait une zone intermédiaire, entre les civilisations méso-américaines et andines. Dans la région du Turrialba une citée (nomée Guayabo) fut construite par l'union de ces deux civilisations méso-américaines et andines.
[modifier] La domination hispanique
En 1502, Christophe Colomb arrive dans la région au cours de son quatrième et dernier voyage. La première colonie date de 1522. Les indigènes furent soumis par les Espagnols durant le XVIe siècle. Le Costa Rica forme alors la province la plus méridionale de la Nouvelle-Espagne.
Durant près de trois siècles, la région est administrée par des gouverneurs militaires. La zone fait partie de la Capitainerie générale du Guatemala pour le compte de la couronne espagnole. Les Espagnols surnommèrent Costa Rica le littoral par excès d'optimisme, ce qui signifie côtes riches. Cependant ils n'y trouvèrent que peu d'or et de métaux précieux. Les Espagnols se consacrèrent donc à l'agriculture.
La relative pauvreté des propriétaires terriens, l'absence de main-d'œuvre indigène abondante, l'homogénéité ethnique et culturelle, et l'isolement du Costa Rica des centres de pouvoir situés au Mexique et dans les Andes sont les principaux facteurs qui ont contribué au développement d'une société agraire autonome et individualiste. Une tradition d'égalitarisme apparaît en parallèle. Cette tradition survécut à l'accentuation des différences entre classes qui apparut vers le XIXe siècle avec l'introduction de la culture de la banane et du café qui permirent une accumulation de richesse.
[modifier] Acquisition de l'indépendance
En 1821, le Costa Rica émet une déclaration d'indépendance commune avec d'autres provinces d'Amérique centrale. Le Costa Rica fait pendant quelque temps partie de l'empire mexicain d'Augustín Iturbide, puis des États-Unis d'Amérique centrale (entre 1823 et 1839). La capitale est transférée à San José en 1824.
Même si les États, récemment devenus indépendants, forment une Fédération, les disputes sur la délimitation des frontières vont s'ajouter aux conflits antérieurs. Ainsi, la province costaricaine du Guanacatse, située au nord du pays, fut annexée par le Nicaragua. En 1838, alors que la Fédération a de facto cessé depuis longtemps de fonctionner, le Costa Rica s'en retire officiellement en affirmant sa souveraineté.
[modifier] Période contemporaine
Une période de démocratie paisible commence en 1899 avec des élections considérées comme les premières vraiment libres et honnêtes dans l'histoire du pays.
Le Costa Rica évite dans une grande mesure la violence qui sévit à l'époque en Amérique centrale. En effet, depuis la fin du XIXe siècle, seules deux brèves périodes de violence jalonnent le développement démocratique du Costa Rica.
De 1917 à 1919, Federico Tinoco dirige le pays en dictateur.
En 1948, José Figueres Ferrer mène un soulèvement militaire sur fond d'élection présidentielle contestée. Une période de guerre civile s'ouvre alors, d'une durée de 44 jours, faisant plus de 2 000 morts. C'est l'un des soulèvements les plus meurtriers du XXe siècle au Costa Rica. Cependant, la junte victorieuse que dirige Figueres rédige une constitution garantissant des élections libres avec suffrage universel et abolissant l'armée. Depuis lors, le Costa Rica est l'un des rares pays démocratiques au monde à fonctionner sans armée. Figueres devient de ce fait un héros national et, en 1953, il remporte les premières élections sous la nouvelle constitution. Depuis lors, le Costa Rica a organisé onze élections présidentielles, la dernière ayant eu lieu en 2002.
Même si l'agriculture constitue encore une grande partie de l'économie, les Costaricains ont atteint un niveau de vie relativement élevé. De nombreux habitants sont propriétaires d'un terrain et l'industrie du tourisme est en plein essor.