Iconographie

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Cet article, bien que respectant dans une certaine mesure la neutralité de point de vue, est jugé trop incomplet dans son développement ou dans l'expression des concepts et des idées. Son contenu est donc à considérer avec précaution. Pour toute information complémentaire, veuillez consulter sa page de discussion et la liste des articles incomplets.

Cet article est une ébauche à compléter concernant les arts plastiques, vous pouvez partager vos connaissances en le modifiant.

Le terme "iconographie" apparaît dans la langue française en 1547. Son etymologie vient du grec ancien "ikon": image, et graphein" : écrire.

En 1757, l'Encyclopédie Diderot d'Alembert donne la définition suivante de "iconographie": "description des images ou statues antiques de marbre & de bronze, des bustes, des demi-bustes, des dieux pénates, des peintures à fresque, des mosaïques & des miniatures anciennes. Ce mot est grec "ikonographia" et vient de "ikon":image et "grapho": je décris" "

Sommaire 1 Exemples 2 L'iconographie comme discipline de l'histoire de l'art 3 Iconographie religieuse 4 Voir aussi 4.1 Liens internes 4.2 Liens externes 4.3 Bibliographie 4.3.1 Étude des icônes, art religieux 4.3.2 Iconographie ou Iconologie 4.4 Notes et références

[modifier] Exemples

Dès l'antiquité, l'art, qu’il soit perse, indien, égyptien, grec ou romain, utilise des stéréotypes visuels qui permettent d'identifier les sujets représentés. Les attributs des rois, des dieux, des héros, des personnifications allégoriques, leurs visages, leurs postures les rendent facilement reconnaissables. On parle alors de l'iconographie de tel ou tel personnage^[1].

Le dieu Rê (panthéon égyptien), reconnaissable à sa tête d’épervier et au soleil

Le dieu Ganesh (panthéon indien) reconnaissable à sa tête d’éléphant

Buddha reconnaissable à sa posture et à sa coiffure

Hercule (mythologie gréco-romaine), reconnaissable à sa peau de lion

Iconographie

de la justice (Thémis)

avec le glaive

et la balance

[modifier] L'iconographie comme discipline de l'histoire de l'art

Dans un sens plus étendu, l'iconographie est une méthode d'analyse des œuvres utilisée par les historiens de l'art à laquelle Aby Warburg , dans la première moitié du XXe siècle, a apporté une contribution méthodologique importante.

Cette discipline ne s'intéresse pas à la dimension esthétique de l'œuvre d'art et ne se limite pas aux images religieuses, mais fait appel notamment aux textes pour identifier les sujets représentés et interpréter le sens des représentations. Dans cette acception, l'iconographie s'intéresse à toutes les images, qu'elles soient profanes ou sacrées, œuvres d'artistes reconnus ou gravures populaires.

L'iconographie en tant que discipline s'appuie sur la connaissance des stéréotypes visuels pour identifier les représentations. Elle peut également comparer les représentations d'un même sujet entre elles. Dans Saturne et la mélancolie^[2], par exemple, Raymond Klibansky, Erwin Panofsky, et Fritz Saxl étudient le thème de la mélancolie en confrontant les représentations de Saturne (mythologie) et de la mélancolie aux textes poétiques, scientifiques ou philosophiques qui traitent du sujet.

L'iconographie des thèmes humanistes dans les arts plastiques peut dès la renaissance s'appuyer sur les livres d'emblèmes, ou sur l'Iconologia de Cesare Ripa, véritable encyclopédie iconographique. Celui-ci inspire d'ailleurs le titre d'un des ouvrages de l'historien d'art Erwin Panofsky^[3]. Cependant, l'ambition et la complexité iconographique de certaines œuvres rendent leur interprétation difficile. Les ressources textuelles utilisées alors par les spécialistes de l'iconographie vont du prix-fait conclu entre l'artiste et son commanditaire aux textes religieux, poétiques, philosophiques ou scientifiques qui ont pu l'inspirer.

Panofsky, Fritz Saxl, Ernst Gombrich et en général les chercheurs qui travaillent en liaison avec l'institut Warburg (Hambourg) ou l'Institut Courtauld (Londres) développent les pistes ouvertes par les travaux d'Aby Warburg. Il existe une certaine confusion entre les termes iconographie et iconologie. Erwin Panofsky donne une définition du second dans Essais d'Iconologie, mais il admet dans d'autres textes que la distinction n'est pas essentielle, et les deux termes sont souvent utilisés comme synonymes.

[modifier] Iconographie religieuse

Dans l'orthodoxie orientale, l'Église a établi un ensemble étendu de règles et de directives à respecter lors de la représentation figurative des saints ou personnages bibliques. Puisque les icônes communiquent la vérité théologique, on y porte le même soin qu'en composant une doctrine ou un dogme. Les théologiens orthodoxes orientaux trouvent souvent utile de se référer à une icône particulière, tout comme en se référant à un document écrit par un théologien ou d'un concile.

Le plus souvent, les moines ont la responsabilité de l'écriture des icônes.

Un saint doit être canonisé par un synode des évêques avant que les icônes du saint puissent être écrites et vénérées.

L'iconographie est historique puisqu'elle présente des personnages et des scènes, allégorique puisqu'elle rappelle les données de la Foi, morale puisqu'elle donne des leçons et des exemples de comportement.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens internes

• Icônes roumaines
• Étude d'œuvres
  • La Calomnie d'Apelle (Botticelli)
  • Les Ambassadeurs (Holbein)

[modifier] Liens externes

• Iconographie dans l'architecture contemporaine
• LIMC-France : bases de données sur l'iconographie de la mythologie gréco-romaine antique.

[modifier] Bibliographie

[modifier] Étude des icônes, art religieux

BIBLIOGRAPHIE SOMMAIRE

• - BOESPLUG,François & LOSSKY, Nicolas (dir.), "Nicée II, 787-1987. Douze siècles d'images religieuses", Paris, 1987.
• - BREHIER, Louis,"L’Art chrétien, son développement iconographique des origines à nos jours", Paris, Renouard, 1918.
• - BURNET, Eliane & Régis, "Pour décoder un tableau religieux", Paris, Cerf, 2006
• - DUCHET-SUCHAUX, Gaston (dir.), "L'iconographie, Études sur le rapport entre textes et images dans l'Occident médiéval", Cahiers du Léopard d'Or, vol. 10, éd. Le Léopard d'Or, Paris, 2001.
• - GRABAR, André, "Les Voix de la création en iconographie chrétienne". Paris, Flammarion, 1979.
• - MALE,Émile, "L’Art religieux au XIIIe siècle en France", Paris, 1898.
• - MALE, Émile, "L’Art religieux de la fin du Moyen Âge en France", Paris, 1908.
• - MALE, Émile, "L’Art religieux au XIIe siècle en France", Paris, 1922.
• - PANOVSKY, Erwin, "L'œuvre d'art et ses significations. Essais sur les arts visuels", trad. fr. Paris , 1969.
• - REAU,Louis, "Iconographie de l'art chrétien", 3 tomes, 6 vol., éd. PUF, Paris, 1955-1959.
• - TRISTAN, Frédérick, "Les Premières images chrétiennes. Du symbole à l'icône", Fayard, Paris, 1999.

[modifier] Iconographie ou Iconologie

• WARBURG, Aby, " Art italien et astrologie internationale au palais de Schifanoia à Ferrare (1912) ", dans : Symboles de la renaissance, vol. 2, Paris, 1982, pp. 40-52.
• PANOFSKY, Erwin
  • (en) Studies in Iconology. Humanistic Themes in the Art of the Renaissance; Oxford (1939)
  • (fr) Essais d'iconologie: thèmes humanistes dans l'art de la Renaissance, Paris (1967)
  • (de) Ekkerhard Kaemmerling (éd.), Bildende Kunst als Zeichensystem. Ikonographie und Ikonologie, Cologne, 1980.
• VAN STRATEN, Roelof, (de) Einführung in die Ikonographie; Berlin 1985.
• RIPA, Cesare, Iconologie, première édition Iconologia (1593), traduction française rééditée en 1989 (ISBN: 2905053739)
• Lexicon Iconographicum Mythologiae Classicae (LIMC), Artemis Verlag, 1981-1997 [Lexique iconographique de mythologie antique].

[modifier] Notes et références