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Dragon (créature fantastique)

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Paris - Musée du louvre - Dragon
Paris - Musée du louvre - Dragon

Symbole de vie et de puissance en Chine, protecteur en Indonésie, gardien des sabres au Japon, maléfique et ravisseur de princesses en Europe médiévale... Le dragon est une créature fantastique.

Dans la tradition européenne (mythologie grecque, celtique et nordique), il s'agit d'une créature ailée et soufflant le feu, dont le corps écailleux fait penser à une appartenance au monde des reptiles. Il a donné son nom au dragon de Komodo. Toutefois, c'est un non-sens que de classer une créature fantastique dans une taxinomie du règne animal. Cela signifierait de facto que des dragons réels ont été vus, voire étudiés au cours de l'Histoire…

En outre, la catégorie des reptiles est elle-même sujette à caution du point de vue scientifique, incluant ou non les oiseaux en raison de considérations morphologiques.

Le terme dragon désigne également des créatures similaires d'autres cultures, comme les ryu japonais ou les dragons chinois.

Les chevaliers tueurs de dragons sauroctones (si tant est qu'ils ont existés) se virent par la suite canonisés, ou octroyés des exploits historiquement incohérents (le saint Georges historique tuant un dragon plusieurs siècles après sa propre mort).
Le seul témoignage de ces chevaliers est une iconographie médiévale abondante et largement diffusée dont on ne connaît pas la raison d'être exacte.

Devant la violence véhiculée au niveau symbolique en Occident (puisque les faits à charge ainsi que certains protagonistes sont fictifs jusqu'à preuve du contraire), et la vénération de ces créatures en tant que porteurs de lumière et de sagesse en Orient (les dragons luong et ryu font partie du tembu pour protéger l'enseignement de Bouddha, le Dharma), il est compréhensible de rester perplexe. De cette perplexité (un véritable conflit cognitif) pourrait découler :

  • un effet de mode visant à expliquer le pourquoi de l'universalité d'un tel symbole.
  • une explication psychologique représentant les luttes intérieures des différentes facettes de la psyché humaine.

Autour du mystère se sont construits deux mouvements de fans des Dragons cités ici à titre de curiosité :

  • La draconologie, une sorte d'étude anatomique raisonnée et comparée des Dragons : "Si les Dragons existaient, comment seraient-ils structurés afin de respecter les lois de l'évolution naturelle ?"
  • La magie draconique, une sorte de shamanisme totémique tournant autour des dragons.

Sommaire

[modifier] Origine du dragon

Une hypothèse sur l'origine des dragons remonterait aux premières civilisations. Les habitants auraient trouvé des ossements de dinosaures. Ce serait comme cela que les légendes sur les dragons seraient apparues. Cependant, cette théorie n'explique pas l'universalité du mythe, puisqu'il est assez rare de trouver ces fossiles à l'air libre, dégagés par l'érosion. De manière plus problable, les dragons apparaissent, sous une forme ou une autre, en même temps que les autres monstres de l'imaginaire. Les plus anciennes traces connues remontent à 6 000 ans environ, dans une tombe du Henan, en Chine : formée de coquillages, sa forme se détache nettement aux côtés du défunt. La découverte de cette tombe ne datant que des années 1980, il est possible que d'autres recherches archéologiques trouvent au monstre une origine plus ancienne, dans un futur proche. Cependant, il s'agit là d'une figure religieuse imaginaire, tout comme le sont le sphynx, les sirènes ou toute autre créature fabuleuse. Celles-ci s'appuient davantage sur des espèces animales existantes, que l'homme hybride à sa fantaisie, que sur la découverte d'un squelette gigantesque de dinosaure. On trouve ainsi des monstres aux formes semblables, mais néanmoins différents, dans presque toutes les cultures antiques, et ces mythes se sont par la suite "contaminés" les uns les autres, pour s'approcher de la figure actuelle, désormais universelle.

[modifier] Apparence et symbolique

Dragon japonais, peint par Yoshitsuya Ichieisai, années 1860.
Dragon japonais, peint par Yoshitsuya Ichieisai, années 1860.

Animal fabuleux, héros maléfique ou bienfaisant de nombreux récits et légendes, objet de culte, de terreur sacrée ou de lutte acharnée, le dragon a marqué de son empreinte presque toutes les civilisations. Le dragon est formé d'un corps ressemblant à un crocodile, mais plus souvent à un reptile ; ensuite viennent des ailes et des griffes. En se basant sur les écritures hébraïques, le serpent est le symbole du Mal (voir Diable, Satan) ; les ailes sont un symbole de puissance et d'influence puisque le mot chaldéen désignant la puissance (Abir) est très proche de celui désignant une aile (Aber). Les griffes donnent une information sur le côté animal, bestial de la créature.

Il est à noter que paradoxalement:
- les dragons orientaux ont soit trois griffes, soit cinq griffes pour une patte. En Chine, les dragons impériaux ont cinq griffes, et les subalternes trois. Au Japon, c'est l'inverse. Il existe à ce sujet une amusante polémique sur le nombre de griffes relativement à l'éloignement de l'un de ces deux pays.
- les Sarafim : Cette classe d'anges référencée en Kabbale a donné le nom au chœur des séraphins, représentés par des enfants ailés, à l'instar des chérubins. La représentation infantile de ces derniers est due, semble-t-il, à une erreur de traduction de kerubim. Or linguistiquement parlant, et selon VIRYA, SARAF signifierait au choix Brasier, Enduire de résine ou Dragon. Les Sarafim auraient le pouvoir de purifier et bonifier toutes choses par un Feu spécial, qui pourrait bien être celui contenu dans les Perles de Feu de leurs homologues chinois.

Il est symboliquement relié aux éléments (les quatre éléments de la tradition occidentale, mais uniquement aux éléments des directions Est (Chine, ennemi du Phénix) et Ouest (Japon) de la tradition orientale :

  • par son caractère reptilien, le dragon appartient à la terre, et il vit souvent dans grottes et cavernes,
  • mais il est souvent décrit dans un habitat plus aquatique, fleuves ou mers, voire de gros nuages d'orage; certains crachent même des torents d'eau, comme la fameuse gargouille, combattue par saint Romain au Ve siècle pour délivrer la ville de Rouen.
  • souvent pourvu d'ailes, il appartient aussi au monde aérien; le dragon chinois est également maître des cieux, bien qu'aptère.
  • quant au fait que, le plus souvent, il crache du feu, comment s'en étonner, lorsqu'on a pu voir des fleuves de lave incandescente, filmés par Haroun Tazieff, par exemple, dévalant une pente dans la nuit, et évoquant indiscutablement les contorsions d'un dragon furieux !

Les dragons sont des créatures magiques d'une formidable puissance. Presque toujours dotés de parole, ils peuvent être de très puissants magiciens, prendre figure humaine, séduire les humains par le son de leur voix… Ils sont parfois considérés comme étant d'une espèce supérieure (et antérieure) à toutes les autres créatures mythologiques et à l'Homme.

Dans les légendes de l'Inde et de tout le Sud-Est asiatique, des dragons à tête humaine surmontée d'un capuchon à tête de cobra, les Nâgas, sont les habitants du domaine souterrain où ils gardent jalousement les trésors de la Terre. Ils ont pour ennemis naturels des vautours mythiques appelés Garudas, dragons aériens opposés aux Nâgas, dragons des eaux et de la terre. Mais Nâga et Garuda ne sont en fait que deux incarnations de Vishnou, les deux aspects de la substance divine, en qui ils se réconcilient.

Et ce n'est pas un hasard si le Dragon est tant vénéré en Chine, pays du Tao ou voie du milieu. Céleste et chtonien, gardien des eaux, crachant le feu, à la fois Yin et Yang, le Dragon chinois réunit les principes opposés de l'univers : le feu et l'eau, le ciel et la terre.

[modifier] Les trois « âges du Dragon »

On peut distinguer trois grandes étapes dans l'histoire des croyances liées au Dragon, trois « âges du Dragon » dans l'histoire des hommes, correspondant aux stades successifs de Dragon cosmique, c'est-à-dire Dragon, force de la nature et par là même Dragon-Dieu ; de Dragon-gardien, principe qui veille et qui protège ; et de Dragon maléfique, force du mal.

Dragon cosmique, à la fois ange ou démon, serpent et oiseau… conflit mythique qui a toujours hanté l'imagination des hommes. Certaines légendes s'arrêtent à cette opposition. Ainsi il a été découvert une gravure préhistorique représentant le combat de l'Oiseau et du Serpent se disputant l'Œuf du Monde. On retrouve en Égypte le combat entre Horus, le soleil mais aussi le faucon, et Typhon (ou Apophis), le Dieu Serpent. En Inde, le serpent Kāliya combat Krishna. De même le soleil aztèque s'oppose au serpent. Dans la mythologie égyptienne, Apophis, le dragon des Ténèbres, était vaincu chaque matin par , le dieu du Soleil.

En revanche, d'autres mythes réunissent ces deux forces, primitivement antagonistes, en un être hybride, appelé « serpent à plumes », comme Quetzalcoatl, ou « dragon ».

[modifier] Le dragon cosmique : puissance de la nature et symbole de la régence

[modifier] Puissance du ciel en Chine

Les dragons font partie des mythes fondateurs de la civilisation chinoise, et ils sont souvent à l'origine des Dynasties. Le cycle des exploits de Yu montre par exemple comment cet empereur mythique organise son empire avec l'aide décisive d'un dragon ailé. Tous les empereurs de Chine ont régné sous le signe du Dragon, et ils étaient même considérés comme « Fils du Dragon » ayant reçu le « mandat du ciel » : leurs vêtements de parade, comme les murs de leurs palais, étaient abondamment décorés de Dragons à 5 griffes, (les hauts dignitaires devant se contenter de dragons à 3 ou 4 griffes), et il n'était pas rare qu'un empereur envoie en présent à un chef rebelle qu'il n'avait pu vaincre par la force, une somptueuse robe brodée de dragons.

Ce dragon est la manifestation de la toute-puissance impériale : la « Face de Dragon » désigne l'empereur, la « Perle du Dragon » la sagesse du chef, la perfection de sa pensée et de ses ordres. Mao Zedong dit un jour, paraît-il : « on ne discute pas la perle du dragon ». Voulait-il faire entendre que la perfection ne peut être connue, ou simplement qu'il n'était pas souhaitable que sa pensée soit remise en cause ?

En 1894, ce n'est pas si lointain, le gouverneur de la Province de Moukden aurait interdit la construction d'un chemin de fer : on croyait en effet qu'un dragon vivait sous terre à cet endroit, et l'on craignait que les trains ne lui brisent la colonne vertébrale…

De nombreux dragons hantent le ciel de la Chine. Certains poursuivent inlassablement le Soleil et la Lune, provoquant les éclipses. (Il est intéressant de noter qu'astronomiquement, la tête et la queue de la constellation du Dragon sont les nœuds de la lune, les points où ont lieu les éclipses). Un grand dragon de feu conditionne de ses humeurs la vie en Chine : il ouvre les yeux et c'est le jour, il les ferme et c'est la nuit. Son souffle provoque les tempêtes. Le tonnerre est une manifestation de sa colère, ou de ses combats avec d'autres dragons.

Toujours en Chine, les dragons jouent également un rôle essentiel dans l'agriculture. Gardiens des eaux, ils sont plutôt bienfaisants, mais ils peuvent être maladroits, se tromper de tâche, s'endormir, voire même s'enivrer, et c'est alors la catastrophe : le fleuve déborde, la tempête ravage les côtes, ou bien, au contraire, les sources tarissent, la sécheresse menace. Il faut alors les rappeler à l'ordre, ou même les punir : si la pluie tarde trop malgré les prières, on sort la statue du Dragon hors de son temple pour l'exposer au grand soleil : car il est bien connu que les Dragons n'aiment pas trop le soleil...

Le Dragon représente aussi le cycle de la végétation. Il est figuré par l'hexagramme K'ien, principe du ciel et de la création, et dont les 6 traits pleins représentent les 6 étapes de la manifestation :

  • La première de ces manifestations est le "dragon invisible", à l'image de la semence enterrée, le pouvoir de la création non encore exprimée.
  • La deuxième est nommée "dragon des champs", à l'image du germe qui croît, mais n'est pas encore visible.
  • La troisième se nomme "dragon visible", et symbolise le germe apparaissant hors de terre.
  • La quatrième est le "dragon bondissant" : la plante croît et donne ses fruits.
  • La cinquième est dite "dragon volant", à l'image des graines et pollen qui essaiment.
  • La sixième enfin est le "dragon planant", c'est l'esprit qui ordonne le tout, le roi-dragon céleste.

On retrouve cette association du dragon avec l'élément eau et le cycle végétal dans le festival des bateaux dragons, qui se déroule sur les lacs de certaines provinces chinoises, en souvenir du suicide en 290 avant J.-C., du poète Qu Yuan, désespéré de ce que ses talents ne soient pas reconnus par le roi. Cette cérémonie-souvenir est également liée au temps du repiquage des pousses vertes du riz, qui a lieu à la même époque, après les grandes pluies de printemps.

[modifier] Dans la légende arthurienne

On retrouve d'ailleurs cette assimilation du dragon à la toute-puissance du Chef en Bretagne, avec le Roi Uther (père d'Arthur) surnommé « Pendragon », ou « tête de dragon ».

Restons en Bretagne un instant, pour évoquer Merlin l'Enchanteur, dont la sagesse était légendaire dès l'enfance. Le tyran Vortigern, celui-là même qui avait exilé Uther Pandragon et ses frères, pour usurper leur trône, voulait bâtir une forteresse imprenable. Or, malgré tous les efforts de ses ouvriers, et les invocations de ses mages, l'édifice s'écroulait à peine sorti de terre, et de ses fondations s'élevait une clameur terrifiante. Un sacrifice humain s'imposait pour conjurer les mauvais esprits, et Vortigern allait condamner le jeune Merlin, que sa naissance illégitime désignait comme victime idéale, lorsque celui-ci lui donna la solution : « il y a dessous le sol, juste au point où la construction doit prendre appui, deux dragons énormes. Lorsqu'ils commencent à éprouver sur eux le poids de la bâtisse, ils s'agitent, et les murs s'écroulent. » Le tyran fit creuser plus profond, et l'on découvrit deux dragons, l'un rouge et l'autre blanc, qui, sitôt mis à jour, s'affrontèrent en un terrible combat, que gagna finalement le Dragon Rouge. Merlin donna alors la signification de ce combat : « Roi, je te dirai que ces dragons représentent, le rouge, la nation Bretonne, le blanc, toi, Vortigern. Ce pays, tu le possèdes indûment. Mais le Dragon rouge est en route, malheur au Dragon blanc, car il court sa perte. »

Nous retrouvons ces dragons habitant la terre dans les légendes concernant Mélusine, et, plus généralement, la Vouivre. La terre, elle-même, a longtemps été comparée à un dragon, et les anciens nommaient Veines du Dragon ces courants telluriques qu'ils essayaient de concentrer en y élevant pierres levées et monuments.

[modifier] Le dragon-gardien

[modifier] Le gardien des trésors

Le rude combat qui mettait en lice dragon et soleil (symbolisé par le lion, dans la tradition perse), serpent et oiseau, retraçant sans doute le combat que livraient nos premiers ancêtres contre les éléments, cède peu à peu la place aux grands exploits mythiques peuplés de dragons gardiens de trésors, et dont les demi-dieux ou héros deviennent les acteurs.

Du Proche-Orient à la Chine, de l'Irlande à la Méditerranée, le monde des traditions et légendes est peuplé de veilleurs et gardiens mono- ou multicéphales, munis d'écailles, de griffes et d'ailes, crachant le feu ou les vapeurs mortelles, et montrant la garde des trésors que seuls les plus courageux essaieraient de leur ravir.

Dans l'Antiquité, au Proche-Orient, le dragon symbolisait le mal et la destruction. Cette conception se retrouve, par exemple, dans l'Enuma Elisha, œuvre épique de la littérature mésopotamienne (v. 2000 av. J.-C.). Incarnation des océans sous forme de dragon, la déesse Tiamat, l'un des principaux personnages de cette légende, commande aux hordes du chaos et son anéantissement précède l'apparition de l'univers ordonné.

La mythologie grecque nous dresse un arbre généalogique particulièrement fourni en dragons. Échidna engendra d'une première union avec Typhon aux cent têtes de dragon, l'Hydre de Lerne, Chimère et Cerbère, le chien aux trois têtes des Enfers. Puis elle s'unit à Orthros, et enfanta, entre autres monstres, le Sphinx, le Lion de Némée, Ladon, gardien du Jardin des Hespérides, et l'Aigle de Prométhée. Le héros présentant le plus beau tableau de chasse est sans doute Hercule qui, au cours des 12 travaux que lui imposa Héra, rencontra, entre autres, plusieurs de ces monstres que je viens de citer.

Ces dragons qu'affrontent les héros personnifient parfois des dangers naturels, tels Charybde et Scylla (autre fille d'Echydna), gouffre et rocher bien réels près du détroit de Messine, ou le dragon gardant le jardin des Hespérides, qui personnifie le Gulf-stream entourant ces îles, ce grand serpent de la mer, ou grand dragon des océans, tels que le connaissaient toutes les traditions de navigateurs, Vikings, Danois, Saxons, Celtes.

Ce trésor que gardent les dragons, quel est-il ? Souvent enfoui au fond d'une caverne, symbole du cœur caché de la Terre, de la matrice où le héros, tel le récipiendaire des anciens Mystères d'Éleusis, doit mourir pour renaître, ou caché au fond des mers, le trésor (qu'il soit, selon les légendes, or, pierres précieuses ou Pierre du dragon, perle ou autres joyaux, Œuf de serpent ou oursin des mers) représente la vie intérieure, et les dragons qui gardent ces trésors, gardiens féroces d'un lieu interdit au profane, ne sont que les images de nos désirs et de nos passions qui nous empêchent d'accéder à ce qu'il y a au plus profond de nous. Descendre dans l'antre du Dragon, c'est sans doute descendre au fond de nous même pour nous préparer à recevoir la lumière. L'or, métal réputé inaltérable et pur, symbolise souvent sous différentes formes cette lumière, ce trésor à découvrir en nous-même. Dans la mythologie grecque, il apparaît sous la forme des pommes d'or du Jardin des Hespérides que parvient à dérober Héraklès. Les pierres précieuses, autre forme de trésor enfoui au fond de l'antre du dragon, ne seraient-elles pas le pâle reflet de cette pierre symbolique : « pierre cachée des Sages », ou « pierre brute » ?

Dans la tradition chinoise, le dragon veille sur la perle miraculeuse qui renferme la sagesse et la connaissance, pure comme l'or, symbole de perfection spirituelle et d'immortalité. Ce trésor est associé à la vie, à l'énergie vitale, à la lumière, au bonheur, à la vertu, à tout ce qui est positif et digne d'être recherché.

Dans l'Évangile de saint Matthieu, la perle figure le Royaume des Cieux. Elle « ne doit pas être jetée aux pourceaux » : une autre manière de dire que la connaissance ne doit pas être livrée inconsidérément à ceux qui n'en sont pas dignes, ou qui n'y sont pas préparés. Le christianisme a repris ici à son compte, comme tant d'autres choses, cette éternelle mise en garde à l'égard de celui qui accède à une connaissance sans y avoir droit (= y être préparé), ainsi qu'à l'égard de celui qui, tel Prométhée, dévoile sans permission cette connaissance aux profanes.

La perle du dragon rappelle aussi l'escarboucle que porte au front la Vouivre, et qui lui permet de voir et de se diriger.

La mission essentielle du Dragon-gardien de trésor est de tuer tous ceux qui convoitent celui-ci, et qui ne possèdent pas un cœur assez pur. Seul le héros, celui qui a été élu par les Dieux, du fait même de sa sincérité et de la pureté de son cœur, pourra, grâce à des artifices, et souvent grâce à l'aide d'une femme, s'emparer du trésor et accéder à l'immortalité de l'âme et à la Connaissance suprême.

On retrouve ce thème dans l'Ancien Testament lorsque Dieu, après avoir chassé Adam et Ève du Paradis Terrestre, fait garder l'arbre de la connaissance du Bien et du Mal par des Chérubins, autrement dit, d'après leur étymologie grecque, des Griffons. L'effigie de ces griffons gardait l'Arche d'Alliance renfermant les Tables de la Loi.

En tant que gardien de trésor, le dragon préserve ce qui est essentiel dans les êtres et les choses. Le secret qui ne peut être révélé qu'à l'issue d'un affrontement entre celui qui le recherche et celui qui le garde caché aux regards des hommes ordinaires.

Et en fait, étymologiquement, le dragon est lui-même « regard » : le mot grec Drakon vient de derkomai, regarder ou fixer du regard. Certains dragons sont caractérisés par leur regard. Le serpent, le plus « simple » des dragons, celui du Jardin d'Eden et qui a survécu jusqu'à nos jours, fixe sa proie du regard et la rend incapable de fuir. Le regard de la gorgone Méduse tue (ou pétrifie, selon la tradition) ceux qui le rencontrent (Persée parviendra à la tuer grâce au miroir qu'il utilisera pour ne pas rencontrer directement son regard).

Celui qui regarde, qui voit tout (Argos aux cent yeux, par exemple), possède la puissance, et peut surveiller, garder, le royaume ou le trésor qui lui est confié. Les Parthes, au IIIe siècle avant J.C., avaient donné à leurs troupes de cavaliers-archers chargés de surveiller les frontières le nom de dragons, et ce nom fut repris en France par des troupes royales, dont les expéditions punitives en pays protestant, sous le règne de Louis XIV, sont restées tristement célèbres sous le nom de dragonnades.

[modifier] Le gardien des connaissances

L'image du Dragon comme « voyant universel » nous renvoie à la connaissance mystique. Celui qui regarde révèle celui qui est regardé. Le regard du Dragon devient le symbole de la révélation. Le dragon est le miroir qui renvoie à l'homme l'image de sa nature cachée.

Il est difficile de ne pas évoquer aussi Python, cet autre dragon qui ne dévoile la connaissance à celui qui vient l'interroger à Delphes que par les révélations « hermétiques » de sa prêtresse.

[modifier] Le dragon maléfique : l'incarnation du Mal

L'évolution schnak du dragon cosmique au dragon gardien se prolonge dans une véritable escalade. Le gardien devient actif, il rançonne les passants, exige des sacrifices, terrorise et ravage des pays entiers. Devenu méchant, destructeur, maléfique, le dragon-serpent peuple les contes. Certains évènements historiques alimentèrent cette image : l'arrivée de dragons envahisseurs. Ils arrivèrent par la mer, (ce qui n'étonna personne, à une époque où les navigateurs pouvaient lire sur leurs cartes marines : « au-delà de cette limite, habitent les dragons… »), Vikings venus du Nord sur leurs Drakkars et Snekkars à têtes de dragons ou de serpents ; mais aussi par la terre, Mongols et Tatares venus de l'Est, avec leurs étendards décorés de dragons.

Le christianisme a intégré cette peur du dragon, en transformant sa signification. Il devint le symbole de tout ce qui est opposé au christianisme, le symbole de la barbarie, de la Bête maléfique, incarnation de Satan et du paganisme. Déjà illustré depuis des millénaires, en Mésopotamie, et en Égypte, en Chine (où le dragon est, au même titre que les fleurs de cerisier ou les bambous, un sujet favori pour les peintres chinois, dont certains, comme Ch'en Jung, lui ont consacré leur œuvre), le dragon deviendra, avec le thème de l'Apocalypse, une source inépuisable d'inspiration pour les artistes. L'art qui s'en inspire fait du dragon l'image du péché et du paganisme, dont triomphent avec éclat les saints et le(s) martyrs. Les personnages apocalyptiques sont surtout illustrés dans les sculptures des chapiteaux et des porches d'églises. Les dragons ornent souvent les majuscules et les fins de lignes des Psautiers enluminés. On ne compte plus les tableaux représentant saint Michel ou saint Georges terrassant le Dragon.

L'Apocalypse de Jean décrit le combat du Dragon, et de la Bête de la Terre contre l'Agneau divin. Le dragon est enchaîné pour mille ans, puis revient le temps de l'ultime combat, et le dragon vaincu cède sa place au règne définitif de Dieu. Ce combat entre l'Agneau, Verbe triomphant, sauveur, et le dragon qui incarne Satan, symbolise le combat livré par l'homme à lui-même afin de maîtriser ses tendances destructrices et régressives.

Sa puissance demeure, mais il n'est plus invincible : il n'est plus que l'adversaire du bien, destiné à être détruit. Le devoir des Chevaliers est de le terrasser.

Champion de la foi chrétienne, le chevalier doit être un preux, courageux et au cœur pur. Indifférent aux biens matériels, il ne possède que son cheval et ses armes, qu'il conquiert grâce à ses victoires. Les vertus acquises résident dans l'être, non dans l'avoir. En ce sens, le combat contre le dragon représente une épreuve initiatique. Le dragon symbolise l'adversaire le plus fort, le plus merveilleux que l'on puisse combattre. De même, l'enjeu du combat est souvent capital pour le héros : délivrance d'une princesse inaccessible, acquisition d'un objet au pouvoir puissant, reconnaissance éternelle des populations délivrées. Cet enjeu incarne le but de la vie du chevalier où priment l'absolu et les vertus cardinales (courage, maîtrise de soi, etc.) qui doivent lui permettre d'arriver à cette liberté intérieure qui résume l'idéal chevaleresque : valeur et pureté absolues. La valeur établit la dignité de l'homme nouveau, de l'initié. La pureté est indispensable, elle seule lui donne accès au trésor, à la connaissance de sa propre nature. Ainsi, celui qui affronte le dragon avec succès devient-il ce qu'il est, atteint-il sa réalisation pleine et entière. Dans un registre semblable, l'hagiographie chrétienne rapporte des histoires où des religieux (ermites, moines, saints, etc.) arrivent à dominer des dragons souvent par la seule force de leur prière et l'aide d'un simple objet (corde, écharpe) : en-dehors de l'aspect pédagogique présentant la victoire du Bien sur le Mal, cette action n'est possible que grâce à l'intégrité des saints, qui montrent ainsi par leur vie exemplaire qu'il est possible de combattre aussi bien les forces naturelles que surnaturelles.

Donc, le dragon possède différentes significations selon les cultures.

[modifier] Les dragons dans les œuvres modernes

Le dragon a été repris dans la littérature moderne et le cinéma, ainsi que dans les jeux de rôle (essentiellement ceux d'inspiration médiévale-fantastique), dont notamment le célèbre Donjons et Dragons.

[modifier] Dans la Terre du Milieu

La Terre du Milieu est le monde développé par J. R. R. Tolkien dans ses livres, principalement Bilbo le hobbit et Le Seigneur des Anneaux.

Bilbo le hobbit est centré sur le dragon Smaug. Celui-ci a spolié les nains de leur royaume sous le Mont Solitaire et a volé leur trésor. On y fait parfois référence comme un ver. Ce mot est employé car les premiers dragons envoyés par Melkor étaient aptères (sans ailes) et se déplaçaient en rampant (par exemple, Glaurung laisse une traînée de cendres derrière lui); le mot est resté pour décrire les dragons, mêmes ailés - lesquels ne sont apparus que lors de la Bataille des Larmes Innombrables (à vérifier !).

Dans l'œuvre J. R. R. Tolkien les dragons sont également nommés Urulóki ou Vers. Ils sont la création de Melkor qui leur donna le jour au cours du premier âge en Angband.

Le premier d'entre-eux, surnommé le "Père des Dragons" s'appelait Glaurung. D'autres dragons célébres dans Tolkien : Ancalagon - Scatha.

Les Dragons dans la Terre du Milieu, pillent les villages et tuent les hommes, ils sont particulièrement attirés par l'or, avec ces métaux ils y font un nid pour y dormir pendant des centaines d'années.

[modifier] Dans l'univers de Warcraft

Une fois Azeroth ordonné par les Titans, ceux-ci se préparèrent à quitter ce monde. Mais, avant de partir, ils décidèrent de donner aux plus grandes espèces nouvelles du monde le pouvoir de surveiller Kalimdor contre toute menace possible. À cette époque, il y avait de nombreux groupes de dragons. Cinq de ces troupes dominaient leurs cousins. Ce furent ces cinq groupes que les Titans choisirent pour garder le monde naissant. Les membres les plus important du Panthéon des Titans donnèrent une partie de leur pouvoir sur chacun des chefs des groupes. Ces dragons majestueux furent connus à partir de ce moment comme les Grands Aspects.


  • Le dragon de Bronze Nozdormu a le pouvoir de garder le temps et de régler les chemins tournoyant du destin. Le stoïque, honorable Nozdormu devint connu comme Celui-qui-est-hors-du-Temps.
  • Le léviathan rouge, Alexstrasza, plus tard connue comme la Lieuse de Vie, travaillerait à sauvegarder toutes les créatures vivantes du monde. Grâce à sa sagesse suprême et à sa compassion sans limite pour toutes les choses vivantes, Alexstrasza fut couronnée comme la Reine des Dragons et reçut la domination sur ceux de sa race.
  • Le dragon vert et agile Ysera, jeune sœur d’Alexstrasza, se voit octroyer d'un pouvoir sur la nature. Ysera tomba dans une transe éternelle, liée au rêve éveillé de la création. Connue comme la Rêveuse, elle garde les terres sauvages du monde depuis son royaume verdoyant, le rêve d’Emeraude.
  • Le dragon bleu, Malygos, serait connu comme le Tisserand des Sorts, gardien de la magie et des arcanes cachées.
  • Le dragon noir Neltharion, qui devint le Gardien de la Terre, reçut la responsabilité de la terre et des endroits enfouis du monde. Il endossa la force du monde et devient le plus grand soutien d’Alexstrasza.Il en résulte une créature très puissante.

[modifier] Dans l'univers de Donjons et Dragons

Les dragons font partie d'une grande famille, composée de quatre branches principales :

  • Les dragons chromatiques, nommés d'après des couleurs, qui sont maléfiques ;
  • Les dragons métalliques, nommés d'après les métaux, qui sont bons de nature.

Il existe d'autres dragons, soit regroupés en familles distinctes

  • Les dragons cristallins qui font la balance entre leurs cousins et qui sont les plus avares de toutes les familles ;
  • Les dragons orientaux qui ne sont pas souvent utilisés au cours des parties non-orientales. Ils sont considérés comme des sortes de dieux.

Tous les dragons possèdent un (ou plusieurs) souffle, dont la nature dépend de leur type. En plus d'être divisés par race, ils sont divisés par âge. Il faut aussi comprendre que plus un dragon est vieux, plus il est dangereux (non seulement ils ne cessent jamais de grandir, mais en plus, leurs aptitudes magiques grandissent considérablement avc l'âge).

  • Les dragonnets sont les dragons qui ont moins de six ans ;
  • Les très jeunes dragons sont ceux dont l'âge est compris entre 6 et 15 ans ;
  • Les jeunes ont entre 16 et 25 ans ;
  • Les adolescents ont, eux, entre 26 et 50 ans ;
  • Les jeunes adultes sont âgés d'entre 51 et 100 ans ;
  • Les adultes ont entre 101 et 200 ans ;
  • Les dragons d'âge mûr ont un âge compris entre 201 et 400 ans ;
  • Les vieux dragons sont situés entre 401 et 600 ans ;
  • Les très vieux dragons ont entre 601 et 800 ans ;
  • Les dragons vénérables portent l'âge effectivement vénérable d'entre 801 et 1000 ans ;
  • Les dracosires sont des dragons qui ont de 1001 à 1200 années d'existence ;
  • Les grands dracosires sont les dragons qui ont passé le cap des 1201 ans (autant dire qu'ils sont rares).

[modifier] Dragons chromatiques

Dans l'ordre croissant de puissance, elle comprend :

  • Dragon blanc, vivant sur les glaciers, soufflant un cône de froid ;
  • Dragon noir, vivant dans les jungles et les marais, crachant un jet d'acide ;
  • Dragon vert, vivant dans les forêts, soufflant un nuage de gaz toxique ;
  • Dragon bleu, vivant dans les déserts, crachant un éclair ;
  • Dragon rouge, vivant dans les montagnes et les volcans, soufflant du feu.

Contrairement aux croyances populaires, dans Donjons & Dragons, le dragon noir n'est pas le plus puissant et malfaisant.

[modifier] Dragons métalliques

Ce sont a priori des créatures bénéfiques, bien qu'ils puissent se révéler des créatures dangereuses. Dans l'ordre croissant de puissance, cette famille comprend :

  • Dragon d'airain, vivant dans les déserts chauds, crachant une ligne de feu ;
  • Dragon de cuivre, vivant dans les collines chaudes, crachant un trait d'acide ;
  • Dragon de bronze, vivant dans les collines tempérées, crachant un éclair ;
  • Dragon d'argent, vivant dans les montagnes tempérées, soufflant un cône de froid ;
  • Dragon d'or, vivant dans les plaines chaudes, soufflant du feu.

[modifier] Dragons Cristallins

Dans l'ordre croissant de puissance, elle comprend :

  • Dragon de saphir, vivant dans les souterrains des plans intérieurs, soufflant un cône d'énergie sonique ;
  • Dragon de cristal, vivant dans les montagnes froides et tempérées des plans intérieurs, soufflant un cône de lumière pure ;
  • Dragon d'émeraude, vivant, comme le précédent, dans les souterrains des plans intérieurs, soufflant un cône d'énergie sonique ;
  • Dragon de topaze, vivant dans les milieux aquatiques des plans intérieurs, soufflant un cône de déshydratation (faisant évaporer plusieurs centaines de litres d'eau où il souffle, dépendant de son âge) ;
  • Dragon d'améthyste, vivant dans les souterrains des plans intérieurs, crachant un trait de force contondante (comparable à un énorme bâton invisible).

[modifier] Dragons épiques

Il existe aussi des dragons bien plus puissants et gigantesques (leurs œufs ont la taille d'une chaumière)

  • Les dragons de force, vivant loin de toute civilisation, et qui deviennent presque invisibles avec l'âge.
  • les dragons prismatiques, qui vivent plus proches et qui sont d'un abord plus agréables que les dragons de force.

[modifier] Autres dragons

Il y a aussi d'autres dragons comme :

  • Dragon chanteur (son nom vient du fait qu'il chante au combat)
  • De l'enfer (l'un des plus puissants)
  • Dragon d'ombre
  • Dragon à pointes
  • Dragon-tortue (dragon aquatique)
  • Dracoliche (dragon d'une espèce précédente mais mort-vivant)
  • Dragon brun (dragon du désert aptère)
  • Dragon mythique (dragon sans ailes mythologie chinoise)

[modifier] Dans l'univers de Warhammer

Dans le jeu de bataille sous sa forme actuelle, les dragons joués servent de montures aux puissants seigneurs, et représentent de jeunes dragons. Les races faisant usage de dragons sont :

  • les Hauts-Elfes de Caledor (en particulier, les Princes Dragons montés sur dragons sont un choix d'unité rare lors de la campagne de la Guerre de la Barbe),
  • le Chaos (dragons mutants à deux têtes),
  • les Elfes Sylvains d'Athel Loren (les Sœurs du Crépuscule),
  • l'Empire (qui possède un unique dragon au zoo d'Altdorf, monture personnelle de l'Empereur),
  • les Elfes Noirs (dragons noirs),
  • les Comtes Vampires (dragons zombies).

Les seuls dragons se battant de manière autonome sont Galrauch, premier dragon du Chaos, qui est en fait un ancien dragon de Caledor possédé par un Duc du Changement, et les dragons zombies des armées de Nécrarques.

Dans d'anciennes versions du jeu de bataille, les dragons pouvaient être accueillis sur les champs de bataille de manière autonome, et étaient divisés en dragons, princes dragons et dragons empereurs, selon leur grandeur. À noter également que Forgeworld (une filière de Games Workshop spécialisée dans la production de figurines de jeu de très grande taille) a produit un dragon empereur à l'échelle des figurines, d'une grandeur approximative de 50 cm de long ! Pièce plus de collection que de jeu, donc.

Même s'ils ne sont pas fort visibles sur les tables de jeux, l'univers de Warhammer (à travers son jeu de rôle et les romans basés dans ce monde) comporte d'autres nombreux dragons, bien que beaucoup moins présents que dans les autres univers fantastiques (cela étant parce que la mythologie warhammerienne est couplée à celle de l'univers de Warhammer 40k, un univers de science fiction sombre, et que donc les dragons n'y ont aucun statut semi-divin comme dans Warcraft, par exemple).

Les dragons du monde de Warhammer sont donc présentés comme des créatures "comme les autres", sans aucun des atours sacrés qui les caractérisent dans les autres univers (par exemple, leur propension à amasser des piles d'or est dû à un désir d'attirer les femelles, plutôt qu'à un trait de "caractère"). Les dragons seraient de plus antérieurs à l'arrivée des Anciens sur le monde de Warhammer, et donc seraient le fruit d'une évolution naturelle, et non pas du Chaos. La même origine "indigène" concerne les terribles Dragons-Ogres (présents dans les armées du Chaos). Cependant, il semble que les hauts elfes et les humains de Cathay leur vouent un culte. Il faut aussi noter que les dragons de Caledor, au temps de la Guerre de la Barbe, étaient capables d'utiliser la magie (sorciers de Feu de niveau 1).

Dans le monde de Warhammer, la plupart des dragons peuvent apparemment être trouvés dans les montagnes de Naggaroth, de Caledor (bien que ceux-ci soient sujets à un sort de torpeur lancé par les Elfes Noirs il y a des siècles, ce qui empêche leur recrutement intensif), du Bord du Monde (où ils participèrent à la destruction des citadelles naines, notamment Karak Azgal qui fut occupée par le grand dragon Skaladrak), de Norska, et - plus hypothétiquement - des Montagnes des Larmes environnant le Cathay. Des rumeurs metionnent également le fait que l'Empereur-Dragon du Cathay soit en fait un vrai dragon, et pas un simple humain portant un titre honorifique.

[modifier] Dans la Ballade de Pern

Les Dragons de Pern sont les protecteurs d'une planète qui semble sortir tout droit du Moyen-Âge, mais dont l'apparence médiévale recouvre la régression d'une colonie Terrienne dans un lointain futur. Créer des Dragons à partir d'animaux indigénes de Pern est devenu le seul recours des colons face aux Fils, des organismes dévastateurs qui s'abattent régulièrement sur Pern lors du passage d'une comète proche.

Comme les lézards de feu, dont ils proviennent, les Dragons de Pern sont empathiques, possédent la capacité de se téléporter à volonté à travers l'espace et dans une moindre mesure le temps, et peuvent cracher du feu après avoir mâché une pierre spéciale riche en éléments combustibles. À l'éclosion, un dragonnet lie son esprit à un Humain, de manière indéfectible. Si son cavalier est tué, le Dragon se téléporte sans retour. Dans le cas contraire, le chevalier-dragon survivant porte à jamais la perte de son Dragon et souvent finit par se donner la mort.

Les Dragons combattent les Fils en formation à plusieurs étages, échelonnés par taille. Ils doivent brûler les Fils avant que ceux-ci n'atteignent le sol et ne dévorent toute la végétation environnante. Ils sont organisés en Weyrs, sorte de régiments aériens, et ce nom est également celui de leurs quartiers d'habitation, creusés au cœur de volcans éteints. Chaque Weyr protége un territoire déterminé.

La Ballade de Pern, écrite par Anne McCaffrey et insérée dans son univers du futur, est constituée à ce jour de près d'une quarantaine de romans et nouvelles. Elle conte la vie quotidienne sur Pern et son histoire mouvementée, du début tragique de la colonisation à la redécouverte de leur passé par les lointains descendants des colons originels.

[modifier] Dans l'univers de The Legend of Zelda

On trouve dans cet univers vidéoludique plusieurs dragons remarquables .

  • Volcania est un dragon jadis vaincu par un Goron armé de la légendaire Masse des Titans . Réveillé par Ganondorf dans The Legend of Zelda: Ocarina of Time , il prendra possession du Temple du Feu au sommet du Mont du Péril et asservira le peuple Goron . Il sera finalement vaincu par Link , armé de l'antique Masse des Titans .
  • Valoo est l'Esprit du Ciel. Il réside au sommet de l'Île du Dragon , et veille sur le peuple Piaf . C'est l'un des rares personnages pouvant s'opposer à Ganondorf , comme il en fera la démonstration en sauvant Link et Tetra dans The Legend of Zelda: The Wind Waker .
  • Pyrodactylus (Argorok) est un dragon qui traumatise les habitants de Célestia. On le retrouve dans Twilight princess et il faudra le terrasser pour finir le jeu.

[modifier] Dragons célèbres

Voir l’article Liste de dragons.

[modifier] Voir aussi

commons:Accueil

Wikimedia Commons propose des documents multimédia libres sur Dragon.

wikt:

Le Wiktionnaire possède une entrée pour « dragon ».

[modifier] Articles connexes

Dragon (autres acceptions) - Hydre - Ouroboros - Tarasque - Magie draconique - Wyvern

[modifier] Bibliographie historique

  • Alexandre Hislop, Les deux Babylones, 1916
  • Daniel Beresniak et Michel Random, Le Dragon (Édition du Félin, collection Les Symboles)
  • Jean Markale, Le Mont St Michel et l'Enigme du Dragon (Édition Pygmalion, collection Histoire de la France secrète)
  • Gilles Ragache et Francis Phillipps, Les Dragons (Hachette Jeunesse, Collection Mythes et Légendes)
  • Pierre Carnac, Les trois âges du Dragon (in Atlantis N° 306, Nov-Déc. 1979)
  • Marie-France Gueusquin, Le Mois des Dragons (Bibliothèque Berger-Levrault, Collection Arts et Traditions Populaires)
  • Michèle Curcio, Le Dragon (Édition Sand, collection Astrologie Chinoise)

[modifier] Littérature

[modifier] Filmographie

  • Le Dragon du lac de feu (1981) : L’abominable pacte conclu entre un roi et un dragon prêt à tout pour conserver son trône en échange de jeunes filles vierges.
  • Cœur de dragon (1996) : Au Moyen Âge, l'amitié improbable entre un chevalier de l'ancien code et le dernier des dragons.
  • Donjons & Dragons (2000) : Une aventure épique inspirée du célèbre jeu de rôle.
  • Le Règne du feu (2003) : au début du XXIe siècle, des travaux dans Londres réveillent les dragons qui envahissent la terre et détruisent toute la civilisation humaine. Seules quelques poignées d'hommes résistent.
  • Donjons & Dragons, la puissance suprême (2006) : Aventure épique inspirée du jeu de rôle du même nom.
  • Eragon (2006) : Film de style fantasy tiré du livre à succès du même nom.

[modifier] Sites webs

Le dragon dans l'art héraldique Le dragon dans l'art héraldique : article avec une approche encyclopédique et historique ; nombreux blasons comportant un dragon

Les dragons Voici un site qui vous présente très bien tout ce qui est dragon, les différentes races, comment crachent-ils le feu... Beaucoup d'informations si vous voulez écrire une histoire avec des dragons !

Erwelyn.com Voici une bibliographie très complète pour en lire et voir plus sur les dragons (nouvelles, romans, films, jeunesse, essais, BD et jeux de rôle et vidéo)

ElevezUnDragon.com un site de jeu où on peut élever des dragons.

  • Le Labo de dracologie : Une approche différente des dragons, étudiés par le professeur Pilgrim et son équipe. Site en constante évolution, proposant un index des espèces étudiées, un journal de presse et de nombreux articles autour de la dracologie, la science de l'étude des dragons. Créé en 2004.
  • L'exposition Dragons, entre science et fiction : Le Museum national d'Histoire naturelle de Paris explore le thème du dragon, dans les sciences, les cultures et les arts. Le site permet aux visiteurs d'exprimer l'esprit de leurs dragons imaginaires, et de les soumettre au vote des internautes. Jusqu'à novembre 2006.
  • Dossier Dragons de Taxis Elfus : comporte de nombreuses informations sur les dragons avec des approches variants entre la fantasy, la mythologie, la symbolique, la dracologie, etc..., et contient un dictionnaire des dragons. Le site est un wiki et les articles sont modifiables après inscription.

Evolue dans cette école pour futurs dragonniers ! Sois élève ou prof, visite le parc, ou la salle des profs...Combats au coté de ton Dragon, et n'oublie pas, ici, les dragons existeront toujours...

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