Incinération
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L'incinération est une technique de destruction par le feu, ou plus précisément de transformation (Cf. principe de la thermodynamique).
Elle est utilisée dans deux principaux domaines :
- funéraire ; on parle alors plutôt de crémation
- traitement des déchets urbains ou industriels ; qui parfois sert en même temps à produire de l'énergie (vapeur utilisable dans un réseau de chaleur, mouvement, ou le plus souvent électricité).
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[modifier] Incinération des résidus urbains
Cette technique s'est développée dans les agglomérations urbaines à partir des années 1960 en raison de la difficulté croissante de trouver des sites de décharge. À l'époque, cette méthode permettait le plus souvent non pas de faire réellement disparaître les déchets, mais de les transformer en fumées (CO2, vapeur d'eau) et résidus solides mis en décharge (ou parfois utilisés comme matériaux de construction ou de terrassement) et en cendres souvent significativement polluées, sous produit alors recyclé sans qu'on se pose beaucoup de question sur leur caractère polluant.
[modifier] Impacts écologiques
Les principaux impacts écologiques des incinérateurs actuellement en fonctionnement sont connus, chaque projet d'installation devant comporter une étude d'impact du projet sur l'environnement avant d'être autorisé à exploiter. De plus, de nombreuses unités en fonctionnement affichent sur internet leurs résultats de mesures de polluants. On a peu à peu pris conscience de la toxicité des fumées des incinérateurs contenant des dioxines et des furanes et interdit par exemple le mélange des cendres avec les résidus solides après combustion (mâchefers) dont la réutilisation est dans un nombre croissant de pays désormais soumise à des conditions plus ou moins contraignantes et respectées.
La construction d'un incinérateur, tout comme l'implantation d'une décharge ou même d'une déchèterie, fait l'objet de vives polémiques. L'incinération est le mode de traitement qui permet le plus de limiter le recours à la décharge. Dans l'esprit actuel des pouvoirs publics, l'incinération est mise sur le même plan que la décharge, et ce sont les contextes locaux qui déterminent s'il faut opter pour l'un ou pour l'autre. Eviter l’incinération est possible, mais se traduit par un recours à l’enfouissement (ou stockage). Renforcer les filières de valorisation (matière, organique) est à encourager car cela permet de limiter les quantités de déchets mis en décharge et incinérés. Le recours à l'incinération est indispensable en cas de problème sanitaire graves (élimination de déchets à risque, animaux contaminés (vaches folles, grippe aviaire..) ou le traitement de certains déchets hospitaliers, avec les précautions adéquates. La crémation des cadavres semble également pouvoir poser des problèmes environnementaux que ces promoteurs n'avaient pas pris en compte.
Les rejets atmosphériques des incinérateurs sont réglementés, en particulier les émissions de dioxines, de poussières, les métaux lourds et les gaz acides. Les incinérateurs, grace à la valorisation de l'énergie des déchets (en produisant de la chaleur et/ou de l'électricité) et à la valorisation matière (récupération des métaux ferreux et non ferreux), permettent de limiter les émissions de gaz à effet de serre du secteur déchet.
[modifier] Coûts
Les coûts de l'incinération peuvent varier sensiblement d'un projet à un autre, selon les hypothèses économiques (montage financier de la collectivité pour rembourser l'investissement), choix et performance du mode de valorisation énergétique (la vente d'énergie apporte des recettes significatives, jusqu'à 15-20 euros la tonne de déchet traité), existence ou non d'une valorisation des mâchefers (la mise en décharge des mâchefers coute souvent plus chère que leur valorisation en technique routière) et les choix techniques. Les coûts de traitement par incinération sont globalement comparables, voire légèrement supérieurs, à ceux de la mise en décharge. Il existe de très fortes disparités locales, aussi bien pour les installations de stockage (les prix peuvent varier entre 30 et 120 €/t) que pour les incinérateurs (entre 50 et 120€/t). La structure du coût de traitement (amortissement de l’investissement, charge d’exploitation, recettes énergétiques) est également différente, l’incinérateur par exemple nécessitant pour le maître d’ouvrage un investissement initial important pouvant représenter selon les cas la moitié du coût de traitement. Le choix du mode de financement de l’investissement (fond propre, emprunt,…) et le montant des subventions a enfin un impact direct sur le coût de traitement.
