Jacques Fouroux
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Jacques Fouroux (né le 24 juillet 1947 à Auch en France et décédé le 17 décembre 2005 dans sa ville natale d'une crise cardiaque), était un rugbyman français. Il jouait au poste de demi de mêlée.
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[modifier] Biographie
Surnommé Le Petit Caporal en raison de son allant à mener son équipe, de son caractère bien trempé et de sa petite taille pour un joueur de rugby (1m62). Son parcours en club fut modeste car il évolua dans des clubs de second rang (Cognac, La Voulte, où il arrive l'année suivant le titre, et Auch). Mais l'équipe de France allait lui offrir un champ d'expression exceptionnel. Parti comme doublure de Richard Astre lors d'une tournée en Afrique du Sud en 1975, malgré son gabarit et ses genoux cagneux dans un monde d'esthète, il s'affirma comme un grand meneur d'hommes, notamment auprès des avants. Il fut surtout le capitaine du quinze de France vainqueur du Grand Chelem lors du tournoi des cinq nations en 1977 avec les mêmes 15 joueurs ayant disputés l'ensemble des quatre rencontres .
Plus tard, cette qualité de meneur et sa faconde le conduisit naturellement à la tête de l'équipe de France en tant qu'entraîneur. Il fut nommé fin 1980 en remplacement d'Élie Pebeyre, alors que l'équipe de France traversait une très mauvaise passe (avant-dernière du Tournoi, écrasée en Afrique du Sud, battue par la Roumanie). Fouroux, qui bénéficiait alors du soutien absolu du président de la Fédération, Albert Ferrasse, obtint de devenir le premier véritable entraîneur-sélectionneur du XV de France, alors que jusque-là, le choix des joueurs était laissée à la seule appréciation d'un comité de sélection. Celui-ci perdurera encore quelques années, mais finira par disparaître. Surtout, Fouroux, qui marchait au coup de gueule et se nourrissait de la tension et du conflit, impose ses décisions et choisit ses hommes.
Les résultats seront à la hauteur de la révolution et de ses ambitions. Fouroux amène une continuité inédite dans la performance. Il ouvre sa carrière d'entraîneur par un Grand Chelem en 1981, sans jamais perdre plus d'une seule rencontre par Tournoi de 1983 à 1989 (avant cela l'équipe de France n'avait battu que l'Irlande à paris dans le Tournoi 1982). Fouroux mène ses troupes à la victoire finale en 1983, 1986, 1988, 1989, glanant en chemin un deuxième Grand Chelem en 1987. En dix ans, la France ne terminera que deux fois au-delà de la deuxième place.
Le plus grand fait d'armes de Fouroux restera cependant la participation à la finale de la toute première Coupe du monde de rugby 1987 contre la Nouvelle-Zélande à Auckland. Malgré la défaite, il rentrera en héros, avec le souvenir d'avoir fait toucher les épaules des puissants Wallabies sur leur sol en demi-finale, de quoi faire taire ceux qui lui reprochaient de n'avoir jamais remporté une série de tests dans l'Hémisphère Sud.
Spécialiste du jeu d'avants, Fouroux fait polémique en choisissant souvent des joueurs très physiques aux dépens des créateurs plus fins, auxquels le rugby français était habitué. Il tente même d'imposer la bajadita, une technique de poussée en mêlée utilisée en Argentine,
En août 1990, il démissionne après une défaite contre la Roumanie (à Auch, sa ville natale, humiliation suprême) et devient vice-président de la FFR. Devenu secrétaire général de la fédération en 1991, il démissionne des instances nationales en 1992 et revient au terrain comme entraîneur du FC Grenoble. À sa tête, il atteint la finale du championnat de France, grâce notamment à un pack surpuissant surnommé « les mammouths ». La défaite lui laissera un goût amer au point qu'il criera à l'injustice, affirmant qu'un complot du pouvoir fédéral le visant avait tout fait pour favoriser la victoire du Castres olympique à ses dépens.
Il claque alors la porte du rugby à XV et se lance en 1994 dans la création d'une ligue professionnelle de rugby à treize, la France Rugby League. Fouroux, qui avait brièvement accepté la présidence du Paris SG Rugby League en juin 1996, démissionne de toutes ses fonctions le 1 septembre 1996, et la ligue disparaît.
Après un bref passage par le Racing club de France, il accepte de devenir le directeur sportif du FC Grenoble, pour la saison 2005-06, mais la rétrogradation du club en Fédérale 1 pour raisons financières tue ce projet dans l'oeuf.
Il s'engage alors avec le club italien de L'Aquila Rugby avant d'en être licencié trois mois plus tard, le 4 novembre 2005, six semaines avant sa mort.
Il a écrit Rugby avec Henri Garcia éd. Robert Laffont en 1984, et préfacé l'album du photographe Daniel Maignié Carrés ovale: l'esprit du rugby éd. Subervie en 1998.
Il est aussi l'un des co-fondateurs des Barbarians français en 1977.
[modifier] Carrière de joueur en club
- US Cognac jusqu'en 1970
- La Voulte sportif (1970-1976)
- FC Auch, club de sa ville natale où il termine sa carrière de joueur en 1981
[modifier] Carrière d'entraîneur en club
- Grenoble en 1992-1993
- L'Aquila Rugby (Italie) entre septembre et novembre 2005
[modifier] Carrière d'entraîneur en sélection nationale
- Entraîneur de l'équipe de France entre 1981 et 1990
[modifier] Palmarès
[modifier] Equipe de France
- Joueur
- 28 sélections, dont 21 en tant que capitaine de 1972 à 1977
- Grand Chelem en 1977 en tant que capitaine
- Entraîneur
- Vainqueur du Tournoi des Cinq nations : 1981, 1983, 1986, 1987, 1988, 1989
- Grand Chelem : 1981, 1987
- Finaliste de la Coupe du monde de rugby : 1987.
- Vainqueur du Tournoi des Cinq nations : 1981, 1983, 1986, 1987, 1988, 1989
[modifier] Championnat de France
- Entraîneur
- Finale du Championnat de France avec le FC Grenoble en 1993
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