Jean Claude Libert
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Jean Claude Libert était un artiste (1917-1995).
Ses premières toiles datent de 1938 environ. Elève des Arts décoratifs, il cherche sa voie comme jeune dessinateur, sous l’égide de son père Marcel Libert qui dirige l’Atelier Libert de dessins pour tissus.
La Seconde Guerre mondiale va le séparer de sa famille mais, alors qu’il est fait prisonnier par les allemands, il continue à dessiner et à peindre pendant ses quatre années de captivité en Autriche.
Dès son retour à Paris, écartant l’invitation de son père à entrer dans l’entreprise familiale, il loue un petit atelier rue Gros et s’adonne entièrement à la peinture. En quête de discipline artistique, il prend contact avec les cubistes Georges Braque et Albert Gleizes. Ce dernier, souvent comparé à Socrate, exerçait auprès de ses disciples une sorte de maïeutique les révélant à eux-mêmes : soyez, leur disait-il, des « artistes-artisans ». De là, sans doute, naquit chez Libert cette activité de potier céramiste qu’il partagera avec Yvette Libert, son épouse, à Villeneuve-lès-Avignon, puis à Sabata, lieu repaire du monde artistique depuis plus d’un demi-siècle.
Cependant, la peinture tient toujours la grande place. Libert, très exigeant de nature, s’investit totalement dans ses œuvres de façon très personnelle ; s’il a beaucoup reçu du cubisme, il n’en fut jamais l’esclave.
Son œuvre va connaître une succession d’étapes : recherche de la structure, quête de la lumière à travers les couleurs, toujours animées par le rythme. La peinture de Jean-Claude Libert représente un périple de cinquante ans dont il préparait dans les dernières années de sa vie une grande fresque rythmique « la bataille de Valmy » en neuf tableaux. Cette fresque devint en quelque sorte son message.
[modifier] Extraits de presse
- Jean-Claude Libert reste toujours fidèle à ce que lui a appris le cubisme, la notion de tableau objet, tableau poème qui se suffit à lui-même et rayonne tel un cristal, sans pour cela avoir besoin de raconter d’une façon précise une histoire ou un spectacle réel.
- Ses dernières toiles partent d’une émotion qu’il a éprouvée devant la nature. Les jeux de lumière sur les vieux murs, le ciel entre les branches des arbres, le soleil sur un visage, sur la pierre ou sur les feuilles, lui suggèrent un jeu de rythmes colorés en accord avec ses propres rythmes intérieurs.