Kora
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[modifier] Histoire
La kora, l’instrument des griots mandingues, est un instrument spécifiquement mandingue (Mali, Sénégal...). Selon la légende mandingue, la kora fut découverte par un grand chef de guerre, Tira Maghan, qui la donna à un de ses compagnons griots, Djelimaly Oulé Diabaté. Selon la même légende, la première kora est l’instrument personnel d’une femme-génie qui vivait dans les grottes de Kansala en république actuelle de Gambie. Tira Maghan, impressionné et ému par la musique de l’instrument, décida d’en déposséder la femme-génie. Aidé de ses compagnons de chasse, Waly Kelendjan et Djelimaly Oulé Diabaté, il récupéra l’instrument qui échut à Djelimaly le griot du groupe. Djelimaly la transmit à son fils Kamba. Et ainsi elle passa de père en fils jusqu’à Tilimaghan Diabaté qui introduisit la Kora au Mali. La Kora est un instrument de musique majestueux qui se joue face.
Lamine Konté est le griot qui a le plus popularisé la musique mandingue jouée à la kora. Parmi les grands joueurs de Kora, on peut citer Djelimady Sissoko, Toumani Diabaté, Ballaké Sissoko, ou des virtuoses de la nouvelle génération, tel Ali Boulo Santo qui a rajouté des pédales d'effets (wah wah, flanger..) sur son instrument.
[modifier] Organologie
[modifier] Description générale
La Kora, souvent considérée comme une harpe, est constituée d'une calebasse, recouverte d'une peau de chèvre tendue, qui sert de table d'harmonie. Les cordes de la kora reposent sur un chevalet en bois, maintenu sur la peau de chèvre par la seule tension des cordes.
[modifier] Les cordes
Le nombre de cordes est généralement de 21. Cependant, on rencontre parfois des kora équipées de 22, 23, 25 et même 28 cordes, notamment en Casamance au Sud du Sénégal. En outre, la première description de la Kora (appelée ""Konting dans la description), par les explorateurs des siècles derniers, évoquait un instrument à 18 cordes. La plus grosse des cordes est appelée Bajo urou, ce qui signifie la mère corde. Les cordes sont traditionnellement accrochées à des anneaux en peau de chèvre, serrés autour du manche. Aujourd'hui, des clés en bois (type violon) ou mécaniques (type guitare) peuvent équiper les Koras pour faciliter l'accordage. Les cordes (dans des temps anciens réalisées en boyaux) sont souvent du fil de pêche de différents diamètres (de 0.6mm à 2mm), et souvent les cordes les plus basses sont des tresses de fils de diamètre inférieur.
[modifier] Autres organes
La demi-calebasse est évidée et percée d'un trou d'une dizaine de centimètres de diamètre qui sert d'évent dans la partie supérieure droite. Deux autres trous (au dessus et en dessous) permettent de faire passer le manche à travers la calebasse. La peau est tendue mouillée sur la calebasse puis séchée. Elle est maintenue par des punaises enfoncées tout autour de la calebasse, puis la peau est découpée. Une "traverse" et deux "bois" sont glissés juste en-dessous de la peau qui sera percée pour laisser sortir ces "bâtons". Les deux "bois" servent de poignées au joueur de kora. Le manche traverse la calebasse de part en part. Il mesure environ 1m20 à 1m40.
[modifier] La Famille de la Kora
Il existe d’autres instruments à cordes moins connus que la kora, comme le n'goni, ou le riti, sorte de violon peul à une corde, la caisse est en bois de fromager tendue d’une peau. Le xalam, guitare traditionnelle wolof, qui est fait d’une petite calebasse sur laquelle on tend une peau et quatre cordes.Le n'goni est un petit luth mandingue de 3 ou 4 cordes d'origine peul, utilisé depuis l'antiquité dans l'aire de Nioro du Sahel. Le bolon, sorte de harpe à quatre cordes.
[modifier] Voir aussi
[modifier] Liens externes
- (fr) Fiche de la Médiathèque de la Cité de la musique avec des extraits audio et vidéo
[modifier] Discographie
- Cordes Anciennes, parution en 1971, réédité récemment. Compilation, notamment avec Djelimady Sissoko et Sidiki Diabaté. Comprenant un livret détaillé intéressant.
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