László Rajk
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László Rajk (prononcé /laːzloː ɾɒjk/), né le 8 mars 1909 et décédé le 15 octobre 1949, est un homme politique hongrois.
Il est exécuté après les procès initiés par Mátyás Rákosi, les luttes au sein du Parti communiste hongrois mises à part, parce qu'il s'oppose à Rákosi qui est un protégé de Staline.
[modifier] Parcours
Les liens de Rajk avec le communisme débutent à un âge précoce lorsqu'il devient membre du Parti communiste hongrois. Plus tard, il est expulsé de son université pour ses idées politiques et devient ouvrier dans le bâtiment jusqu'en 1936 où il rejoint le camp du Front populaire lors de la guerre d'Espagne. Il est alors emprisonné en France jusqu'en 1941 puis, finalement autorisé à retourner en Hongrie, il y devient secrétaire du comité central du parti communiste (alors clandestin). Il est à nouveau emprisonné jusqu'à l'arrivée de l'Armée rouge en Hongrie. Après que le contrôle des forces de sécurité internes soit confié aux communistes hongrois par les Soviétiques, Rajk, alors ministre de l'intérieur, devient responsable de la police politique du parti communiste AVH. En 1948, Rajk est promu ministre des affaires étrangères. Rakosi, qui perçoit en Rajk une menace à son pouvoir, décide de l'accuser de fausses charges et le fait arrêter en 1949.
[modifier] Procès
Rajk est accusé d'être un espion titiste, un ambassadeur au service de l'impérialisme occidental et de travailler à la restauration du capitalisme et à la remise en question de l'indépendance de la Hongrie. Pendant son séjour en prison, Rajk est torturé et Janos Kadar lui promet l'acquittement s'il prend la responsabilité des charges pesant contre lui. En septembre 1949, il les admet toutes. Après sa confession, l'accusation décide, en dépit de la promesse faite, de réclamer la plus lourde sentence contre lui et les 18 autres personnes en jugement avec lui. Rajk va servir d'exemple pour les purges anti-titistes de Staline. Rajk, de même que les 18 autres hommes, est condamné à être exécuté et son procès marque l'un des événements les plus cruels de l'histoire de la Hongrie jusqu'aux procès de Imre Nagy et d'autres accusés en 1958.
[modifier] Réhabilitation
Le procès de Rajk marque le début du mouvement anti-titiste de Staline et de la répression des partis politiques hongrois. Les purges, quant à elles, laissent l'économie de la Hongrie dans un état désastreux car l'insuffisance des rentrées de capitaux ralentit le secteur de la construction. De plus, une part importante de l'intelligentsia est employée aux travaux manuels généralement réservés à d'autres catégories de la population. Cela donne un pays disposant d'infrastructures inadéquates et de biens manufacturés de mauvaise qualité. De plus, le gouvernement emploie un grand nombre de personnes à la recherche d'espions étrangers au détriment du travail productif.
Le mécontentement vis-à-vis du régime de Rákosi commence alors à faire surface et, le 28 mars 1956, après de nombreuses manifestations, Rajk est réhabilité. Le discours prononcé à cette occasion, bien que n'étant pas publié à l'époque, a d'importantes conséquences pour Rákosi qui utilisa la condamnation de Rajk pour expliquer d'autres purges internes. Il doit alors admettre qu'il a tort, ce qui anéantit son autorité sur le pays.
Rajk est ensuite réinhumé avec 3 autres hommes qui perdirent leurs vies durant les purges. Beaucoup de victimes de ces purges doivent encore être identifiées dont certaines ayant perdu leurs postes gouvernementaux pour s'être opposées au régime de Rákosi.