Last Action Hero
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Last Action Hero est un film de John McTiernan avec Arnold Schwarzenegger, sorti en 1993.
Sommaire |
[modifier] Synopsis
Un jeune garçon nommé Danny Madigan sèche l'école pour aller au cinéma. Il est un grand fan de la série des Jack Slater (incarné par Schwarzenegger), une sorte d'inspecteur Harry, héros de films d'action. Le projectionniste du cinéma est un ami à lui et il lui propose de venir voir Jack Slater IV en avant-première. À cette occasion il lui remet un ticket magique qui lui a été donné jadis par le grand magicien Harry Houdini. Grâce à ce ticket, Danny entre dans le film !
Il se trouve donc mêlé à une sombre intrigue policière ponctuée de très nombreuses scènes d'action où les vilains tombent comme des mouches. L'affaire se complique lorsque le tueur professionnel chargé de liquider Slater s'empare du billet magique et s'enfuit dans le monde réel. Le suivant, Jack Slater se trouve confronté à une dure réalité : il n'est plus invulnérable, son pistolet a besoin d'être rechargé de temps en temps, etc. Enfin et surtout, il doit protéger l'acteur qui l'incarne, à savoir Arnold Schwarzenegger lui-même, dont la mort le supprimerait simultanément, sans oublier Danny que le tueur prend en otage pour rejouer dans le monde réel une scène fictive tragique. Tout rentrera dans l'ordre, évidemment, après nombre de péripéties à la fois délirantes et implacablement logiques...
[modifier] Fiche technique
- Réalisateur : John McTiernan
- Dates de sortie :
[modifier] Distribution
- Arnold Schwarzenegger : Jack Slater / lui-même
- F. Murray Abraham : John Practice
- Austin O'Brien : Danny Madigan
- Charles Dance : Benedict
- Frank McRae : Lieutenant Dekker
- Tom Noonan : Ripper / Lui-même
- Robert Prosky : Nick
- Anthony Quinn : Tony Vivaldi
- Mercedes Ruehl : Irene Madigan
- Ian McKellen : La Mort
- Professeur Toru Tanaka : Asiatique costaud
- Joan Plowright : Enseignant
- Jason Kelly : Lieutenant Gouverneur
- Noah Emmerich : Rookie
- Tina Turner : Le maire
-
- Caméos :
- Keith Barish
- James Belushi
- Chevy Chase
- Karen Duffy
- Larry Ferguson
- Leeza Gibbons
- M.C. Hammer
- Little Richard
- Robert Patrick
- Maria Shriver
- Sharon Stone
- Jean-Claude Van Damme
- Melvin Van Peebles
- Damon Wayans
[modifier] Musique
La BO du film a été composée par Michael Kamen. De prestigieux groupes de hard rock ont Participé à la BO. Voici les titres :
- AC/DC : Big Gun
- Alice in Chains : What The Hell Have I
- Megadeth : Angry Again
- Queensrÿche : Real World
- Def Leppard : Two Steps Behind
- Anthrax : Poison My Eyes
- Aerosmith : Dream On (live)
- Alice in Chains : A Little Better
- Cypress Hill : Cock The Hammer
- Fishbone : Swim
- Tesla : Last Action Hero
- Michael Kamen and The Los Angeles Rock And Roll Ensemble Featuring Buckethead : Jack And The Ripper
[modifier] Anecdotes et Commentaires
Le film étant une parodie ouverte des films d'action blockbuster américains, Schwarzenegger fait preuve énormément d'auto-dérision dans ce film. On y trouve même Sylvester Stallone en tant qu'acteur remplaçant Schwarzenegger pour le rôle de Terminator.
Le film a connu plutôt un échec aux États Unis lors de sa sortie en 1993, récoltant environ 50 M$ pour un budget important de 85M$. On explique en partie ce relatif échec par la sortie une semaine plus tôt seulement de Jurassic Park, en passe de devenir a l'époque le plus gros phénomène cinématographique de tous les temps (encore une fois pour Steven Spielberg, qui avait déjà réussi cette performance avec Les dents de la mer en 1975 et ET en 1982). Et pourtant, Last Action Hero est une oeuvre autrement plus riche que les puérilités de Spielberg, tant par la complexité de son scénario que par le message contenu. C'est aussi le film le plus dense d'Arnold Schwarzenegger.
Mal considéré donc au moment de sa sortie, Last Action Hero a connu une succès d'estime grandissant, favorisé par un bouche à oreille très élogieux «à la revoyure», gràce notamment aux diffusions VHS. C'est aussi de cette manière qu'ont pu se révéler des films cultes comme Austin Powers 1, dont le succès en salle n'avait rien de fracassant, mais qui a connu un tel engouement sur les VHS, qu'une suite a pu être envisagée, puis produite, avec le succès en salles que l'on connaît.
Mais Last Action Hero (=Le dernier héros d'action, comme ne l'ont pas traduit les distributeurs) a fini par devenir un film culte dans de nombreux cercles de cinéphiles, non seulement en raison de son regard affectueux, ironique et moqueur des blockbusters américains, mais aussi en raison de la richesse de son contenu, laquelle est plutôt difficile à percevoir en une seule vision.
Passées les références amusantes (la Mort du 7ème sceau qui, elle aussi, sort de son film), les clins d'oeil et les caméos, le film aborde avec finesse, plus que le thème des univers parallèles, le mythe du héros de fiction, qui prend conscience avec amertume de son statut «artificiel», et des différentes visions du Monde telles qu'on peut les comparer «au cinéma» et «dans la réalité». En témoignent des lignes de dialogues claires de Danny que sa passion n'aveugle pas sur la différence entre fiction et réalité («C'est un monde pourri ici!»), jugement souligné par des effets plus scénographiques: la nuit et la pluie quasiment systématiques dans des rues tristes de New York (=la réalité), gangrénées par l'insécurité et la misère, contrastant avec le soleil, le hard rock et les femmes (toutes) exceptionnelles de Californie (=le rêve). Ce contraste violent est plutôt à prendre comme le témoignage d'un amour du cinéma, qui lui peut nous offrir un monde meilleur, où les «gentils» gagnent. Monde rassurant et éternel que le monde du cinéma donc; c'est en outre une vision infantile bercée d'une mélancolie assez étonnante. On peut noter au passage une des dernières répliques du méchant Bénédict, finalement d'une grande violence: «Il n'y a que dans un monde comme ici, Jack, où les méchants peuvent enfin gagner!»; il est évidemment assez ennuyeux pour nous qu'il s'agisse du monde réel...
Parsemé de liens fins du scénario, parfois invisibles (détonateurs et dynamites Acme, par exemple, utilisation de la figure mythique de la Méduse dans le vieux cinéma tenu par Nick, etc...) Last Action Hero se révèle d'une grande richesse de fond, d'un regard franc sur un monde réel qui ne peut rivaliser avec celui qu'on peut inventer, d'un optimisme triste et finalement d'un grand amour du cinéma, et défendant au passage l'innocence de l'enfance (cf la scène d'émotion peu avant la fin quand la mort du héros semble inévitable; que le réalisateur et les acteurs parviennent à émouvoir un spectateur qui rit depuis 2 heures est une jolie performance). Pas étonnant qu'on ait demandé a Spielberg de le réaliser. Mais alors qui aurait fait Jurassic Park?
[modifier] Liens externes
Portail du cinéma – Accédez aux articles de Wikipédia concernant le cinéma. |