Les Confessions de Saint Augustin
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Les Confessions est une œuvre autobiographique d'Augustin d'Hippone, où il raconte sa quête de Dieu. Il a donc un double but : avouer ses péchés et ses fautes directement à Dieu (confession au sens chrétien) mais aussi proclamer la gloire de Dieu. L'œuvre est composée de treize livres. « Les treize livres de mes Confessions louent le Dieu juste et bon de mes maux et de mes biens, ils élèvent vers Dieu l'intelligence et le cœur de l'Homme. » C'est un ouvrage fondamental, tant par la profondeur des analyses qui y sont faites que par la qualité du style de l'écriture.
Le texte intégral des Confessions, traduit en français par M. Moreau en 1864 est disponible sur WikiSource :
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[modifier] Contexte historique et littéraire
[modifier] Contexte historique
Avant Théodose, deux empereurs partagent le pouvoir : Dioclétien et Constantin. Ils organisent l'Empire romain contre les révolutions et les invasions. La personne de l'empereur est considérée comme sacrée et ils lui confèrent un absolutisme total. L'Empire romain est divisé en deux parties : l'Occident et l'Orient. Chacune est dirigée par un empereur et par un dirigeant. On parle alors de tétrarchie (deux Auguste et deux César). Il y a aussi deux capitales (Constantinople et Ravenne, puis Milan). On assiste à cette époque à une débauche de luxes et de raffinements orientaux autour de l'empereur. Rome reste un symbole, une référence.
A la mort de Théodose, en 395 après JC, un malaise s'installe dans l'Empire, par crainte des invasions.
- En 410, Alaric le Wisigoth dévaste Rome.
- En 456, Genséric le Vandale dévaste lui aussi Rome.
- En 476, Odoacre prend Rome, on arrive alors à la chute de Rome, à la fin de l'Empire.
Il est à noter qu'il y avait eu dans le passé de Rome bien d'autres sacs, mais dont celle-ci s'était toujours relevée.
[modifier] Contexte littéraire
Au IVe siècle, on assiste à un retour au goût du classique, les auteurs prenant par exemple Cicéron pour modèle.
On peut citer quelques auteurs de l'époque :
- Historiens : Amien Marcellin
- Poètes : Ausone et Prudence
- Auteurs chrétiens : saint Ambroise, saint Jérôme, saint Augustin
[modifier] Élaboration de l'œuvre
Cette œuvre a été écrite en trois années. Augustin a alors 45 ans, il est baptisé depuis dix ans et est évêque d'Hippone depuis deux ans.
En 394, il comprend que l'être humain est incapable de se tourner vers le bien sans la grâce divine, après une relecture du verset de saint Paul : « Qu'as-tu que tu ne l'aies reçu ? ».
[modifier] Les treize livres
Dans les livres I à IX, Augustin raconte de façon chronologique sa vie de sa naissance à la mort de sa mère. Les livres X à XIII, eux, contiennent une méditation, une célébration de Dieu.
- I - Enfance : Augustin y évoque ses premières années, ses premiers pêchés, son rejet de l'école, et son goût pour le jeu.
- II - Seizième année : L'auteur parle de ses désordres et débauches à cet âge-là, ainsi que du vol des poires.
- III - Égarements du cœur et de l'esprit : On y lit les amours impurs d'Augustin, sa découverte de la philosophie manichéenne, les prières de sa mère ainsi que les paroles prophétiques d'un évêque.
- IV - Génie et cœur d'Augustin : Augustin parle de ses neufs années d'erreur (philosophie manichéenne de 15 à 24 ans), de son goût pour l'astrologie, de la mort de son ami qui l'a fait souffrir, et de son intelligence.
- V – 29e année : L'autobiographe nous raconte son dégoût nouveau pour les manichéens, son voyage vers Rome puis vers Milan, et enfin sa conversation avec Ambroise, qui l'éloigne encore plus des manichéens.
- VI – 30e année :
- VII – 31e année : Découverte du néoplatonisme (tout émane du principe unique qu'est le bien)
- VIII - La conversion :
- IX - La mort de sa mère : tristesse
- X - La quête de Dieu :
- XI - La création et le temps :
- XII - Le ciel et la terre :
- XIII - Sens mystique de la création :
[modifier] La première œuvre autobiographique
Cette œuvre est souvent considérée comme l'inauguratrice du genre autobiographique. Elle correspond en effet à la définition que donne Philippe Lejeune, critique littéraire, de l'autobiographie : « récit rétrospectif qu'une personne réelle fait de sa propre existence lorsqu'elle met l'accent sur sa vie individuelle, en particulier sur l'histoire de sa personnalité ».
Jean-Jacques Rousseau, au XVIIIe siècle, prendra saint Augustin pour modèle, lors de la rédaction de ses Confessions.
Beaucoup d'auteurs reprendront par la suite des thèmes abordés par Augustin, notamment :
- l'importance de l'enfance dans la constitution de la personnalité ;
- l'adolescence comme une période de troubles ;
- l'amitié et les amours ;
- l'emprise du passé sur le présent ;
- l'inquiétude de l'homme comme un élément constitutif de celui-ci ;
- la mémoire et le temps qui passent.
[modifier] Caractéristiques de l'écriture
On peut distinguer les caractéristiques suivantes dans l'œuvre d'Augustin :
- Une analyse psychologique profonde ;
- L'introspection ;
- Les défaillances et le progrès ;
- L'influence des lectures bibliques, notamment à travers :
[modifier] Extraits notables
[modifier] Le vol des poires
Ce passage se situe au livre II, chapitre IV: Augustin s'y accuse d'avoir, à seize ans, volé des poires en compagnie d'une bande de mauvais garçons. Mais il s'inquiète moins du larcin lui-même que de ses causes: il n'a pas agi par nécessité, ni même par envie de ces fruits, mais par "plénitude d'iniquité": "Et ce n'est pas de l'objet convoité par mon larcin, mais du larcin même et du péché que je voulais jouir."
[modifier] Voir aussi
[modifier] Autres œuvres
[modifier] Liens externes
- (la) Texte intégral de l'œuvre en latin.
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