Lise Bastien
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Lise Bastien, directrice Conseil en éducation des premières nations
De nationalité Huronne-Wendat à Wendake, madame Lise Bastien est née à Loretteville le 1er avril 1956. Après avoir étudié au Collège autochtone de la Macaza, elle entreprend un baccalauréat en enseignement préscolaire et primaire à l’Université Laval à Québec.
Diplômée de l’Université Laval, elle enseigne pendant deux ans à l’école primaire de sa communauté. C’est lors de cette période qu’elle se rend compte que l’éducation du système québécois est inadaptée à la réalité des jeunes autochtones. Il s’agit en effet d’une éducation transposée. À son avis, l’éducation des Premières Nations par les Premières Nations est indispensable. Il est donc important que les traditions soient plus présentes dans le curriculum des écoles des Premières Nations et que les communautés prennent leurs systèmes éducationnels en charge.
En 1985, madame Bastien est engagée pour mettre sur pied le secrétariat du Conseil en Éducation des Premières Nations qui se voyait confier le mandat de représenter les Premières Nations en matière d’éducation et de devenir un outil privilégié de défense des intérêts éducatifs des Premières Nations. C’est à cette tâche qu’elle s’est consacrée au fil des 17 dernières années.
C’est en siégeant à divers comités et à divers groupes de travail régionaux et nationaux sur des dossiers d’importance qu’elle devient une interlocutrice importante dans le domaine de l’éducation.
Le dossier dans lequel elle s’est le plus engagée au cours de ces 17 années, est celui de l’éducation spéciale. Elle a d’ailleurs été impliquée dans l’élaboration d’une politique de financement national pour les enfants ayant des besoins spéciaux dans les communautés autochtones.
Au printemps de 1995, madame Bastien se rend au États-Unis pour assister à une conférence au sujet du syndrome d’alcoolisme fœtal. Elle revient au Québec avec la ferme intention de conscientiser les gens, surtout les membres des communautés autochtones, à cette problématique. La même année, le CEPN publie un dépliant d’information générale à ce sujet et en automne 1995, il organise la première conférence abordant le sujet du SAF au Québec. Aujourd’hui, le CEPN demeure une référence dans ce dossier.
Madame Bastien demeure convaincue que les Premières Nations doivent acquérir une autonomie en matière d’éducation pour assurer la réussite scolaire et pour renforcer l’identité de leurs jeunes.
Pour le moment, madame Bastien souhaite poursuivre son travail auprès des communautés tout en préparant une relève au Conseil en Éducation des Premières Nations, afin d’assurer la continuité de cet organisme qui représente beaucoup à ses yeux puisqu’il a été mis sur pied pour et par les communautés autochtones. Aussi, elle continue de lutter contre un gouvernement qu’elle qualifie de paternaliste et qui utilise des politiques désuètes et inadaptées à la réalité des Premières Nations. En fait, le problème vient en partie du fait que les autochtones sont contrôlés par un gouvernement qui ne leur appartient pas et par une nation qui ne leur ressemble pas.