Lock-out
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Le lock-out est une fermeture provisoire d’une entreprise, décidée par l’employeur pour répondre à un conflit collectif (grève). Un lock-out est généralement utilisé lorsqu'une grève est partielle pour faire pression sur les grévistes, les salariés non-grévistes n'étant alors plus rémunérés. Le lock-out permet notamment de contrer une grève de quelques employés stratégiques bloquant l'enteprise, ces salariés étant soutenu financièrement par les non-grèvistes.
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[modifier] Histoire
Il apparut dans les années 1850 en Grande-Bretagne et eut raison des mouvements ouvriers embryonnaires (NB Ces derniers défendaient les intérêts des travailleurs qualifiés et non ceux du prolétariat). Sous l'ère Thatcher le lock-out fut de nouveau utilisé outre-Manche pour briser les mouvements sociaux et l'hégémonie du Trade Union Congress (TUC).
En France, comme dans la plupart des pays européens, cette pratique est interdite, sauf cas de force majeure résultant de l’impossibilité matérielle d’assurer la continuité du travail. Par exemple dans le cas d'une « grève totale du secteur de production ayant entraîné progressivement la paralysie des autres secteurs d'activité de l'entreprise, dès lors que l'employeur a attendu que le fonctionnement de l'entreprise soit bloqué pour recourir à la mise au chômage technique » (Cour de Cassation 04/07/2000).
Dans l’Union européenne, le traité de Rome de 2004 (projet de constitution européenne) comporte deux références au lock-out, toutes deux l‘autorisant (articles II-88 et II-210-6).
[modifier] Cadenassement
Ce terme a été employé lors de la dernière grève des employés de la société Radio-Canada pour décrire le lock-out décrété par la direction. Il faisait possiblement référence à la loi du cadenas sous le gouvernement Duplessis.
[modifier] Voir aussi
[modifier] Liens internes
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