Maladie de longue durée
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
 |
Cet article est une ébauche à compléter concernant la médecine, vous pouvez partager vos connaissances en le modifiant. |
[modifier] Définition
En France, on appelle maladie de longue durée l'une des 30 maladies figurant sur la liste conçue par l'assurance maladie française. Elle donne lieu à remboursement intégral des soins, après établissement d'un protocole thérapeutique (Protocole de soins).
On les nomme aussi Affections de longue durée (ALD 30)
[modifier] Liste des 30 affections
- Accident vasculaire cérébral invalidant
- Aplasie médullaire
- Artériopathie oblitérante des membres inférieurs chronique et évolutive (y compris coronarienne) avec manifestations cliniques ischémiques
- Bilharziose compliquée
- Cardiopathie congénitale mal tolérée, insuffisance cardiaque grave et valvulopathie grave
- Cirrhose du foie décompensée
- Déficit immunitaire primitif grave nécessitant un traitement prolongé et déficit immunitaire grave acquis (syndrome immunodéficitaire acquis)
- Diabète insulino-dépendant ou non insulino-dépendant ne pouvant pas être équilibré par le seul régime
- Forme grave d'une affection neuro-musculaire (dont myopathie)
- Hémoglobinopathie homozygote
- Hémophilie
- Hypertension artérielle sévère
- Infarctus du myocarde datant de moins de six mois
- Insuffisance respiratoire chronique grave
- Lèpre
- Maladie de Parkinson
- Maladie métabolique héréditaire nécessitant un traitement prolongé spécialisé
- Mucoviscidose
- Néphropathie chronique grave et syndrome néphrotique pur primitif
- Paraplégie
- Périartérite noueuse, lupus érythémateux aigu disséminé, sclérodermie généralisée évolutive
- Polyarthrite rhumatoïde évolutive grave
- Psychose, trouble grave de la personnalité, arriération mentale
- Rectocolite hémorragique et maladie de Crohn évolutives
- Sclérose en plaques invalidante
- Scoliose structurale évolutive (dont l'angle est égal ou supérieur à 25 degrés) jusqu'à maturation rachidienne
- Spondylarthrite ankylosante grave
- Suites de transplantation d'organe
- Tuberculose active
- Tumeur maligne, affection maligne du tissu lymphatique ou hématopoïétique
[modifier] Interprétation
Il ne suffit pas d'avoir une des maladies listées pour avoir droit au statut. En effet, il y a souvent des critères de gravité ou de date. Par exemple, un infarctus du myocarde ne donne droit à l'ALD que s'il est daté de moins de 6 mois. Au-delà de ce délai, il ne peut ouvrir ce droit que s'il donne lieu à une insuffisance cardiaque grave.
[modifier] Autres cas
L'ALD peut être accordée en cas :
- d'une affection grave, caractérisée, ne figurant pas sur cette liste, nécessitant des soins continus d'une durée prévisible supérieure à 6 mois (affection hors liste)
- de plusieurs affections entraînant un état pathologique invalidant, nécessitant des soins continus d'une durée prévisible supérieure à 6 mois (polypathologie)
[modifier] Utilisation
L'ALD est acceptée après remplissage d'une protocole par le médecin traitant. Il décrit la maladie et les traitements ou examens nécessaires.
Ce protocole est figé. Si une nouvelle maladie apparaît ou si un nouveau traitement est nécessaire, il faut rédiger un nouveau protocole.
[modifier] Enjeux, groupes de pathologies les plus fréquentes
Les ALD constituent un enjeu croissant sur les plans humain, sanitaire et financier : près de 8 millions de personnes sont atteintes en France aujourd’hui d’une de ces affections, le nombre de patients progresse de plus de 5 % par an depuis 10 ans et les soins exposés à ce titre représentent près de 60 % du total des dépenses remboursées par l’assurance maladie.
Les trois ALD les plus fréquentes en 2004 concernent environ 4.2 millions assurés (64% des 6,6 millions d’ALD) : affections cardio-vasculaires (2 134 000, 32%), les tumeurs malignes (1 264 000, 19%), les diabètes de type 1 et de type 2 (1 211 000, 18%). Et 76% en tout pour les 4 premiers groupes de pathologies, en tenant compte des affections psychiatriques de longue durée (896 000, 14%).
[modifier] Importance décisive de la prévention, pour limiter ces maladies
Il est établi, par de nombreuses études, que la qualité de l’alimentation préserve la santé, en diminuant considérablement les risques de la plupart de ces maladies : cancers, maladies cardiovasculaires, diabète, qui à elles seules représentaient en 1994 plus de 67% du nombre des ALD et 57% des dépenses.
Les facteurs génétiques et familiaux, sur lesquels nous avons très peu de moyen d’action, jouent finalement un rôle nettement plus faible que la qualité de l’alimentation, l’activité physique, la consommation d’alcool et le tabagisme, sur lesquels il est possible d’agir, aux niveaux individuel et collectif.
C’est dire l’importance de la prévention, sur ces 4 domaines :
- alimentation diversifiée, avec fruits et légumes, et moins salée (le sel est un facteur considérable d’hypertension notamment)
- activité physique
- consommation d’alcool
- tabagisme actif et passif.
Alors qu'en France "plus de la moitié des patients qui commencent un traitement anticholestérol n’ont pas essayé au préalable un régime pauvre en graisses. Or ces médicaments, pris à vie, présentent des risques d’atteintes musculaires", selon La Mutualité (voir "Chiffres clés").
[modifier] Dans ces seuls 3 domaines, la moitié des décès pourrait être évitée (250 000 par an !)
Cancers, maladies cardiovasculaires, diabète, la moitié des décès pourrait être évitée...
Soit en France 250 000 par an, soit encore 100 fois plus de décès que la baisse de morts sur les routes depuis quelques années...
[modifier] 38 milliards d’euros de dépenses de soins en France, dont la moitié pourraient être évitée
Bien sûr les enjeux financiers ne sont pas tout. Mais ils permettent aussi de voir combien de maladies, de souffrances inutiles, de désagréments en tout genre pourraient être évités.
Ainsi que des décès, dont la moitié pourraient être évités en changeant simplement d'habitudes de consommation, alimentaires, d'alcool et de tabac....
Comme les ALD représentent désormais 60% des dépenses de l’Assurance Maladie, ces maladies sur lesquelles nous avons les moyens d’agir, grâce notamment à une alimentation de qualité, représentent plus de 34% des dépenses remboursées par l’Assurance Maladie.
Ce chiffre est déjà considérable : 38 milliards d’euros (250 milliards de frans) par an...
Soit tout à la fois : 5 fois le déficit annuel (2005) de la Sécu, 13% des recettes de l’Etat, le montant annuel des intérêts de la dette de l’Etat, 60% du budget de l’Education Nationale...
Pourtant ce chiffre considérable de 38 milliards d’euros ne tient pas compte ...
- ni des coûts des maladies cardiovasculaires et diabète non pris en charge à 100% : le nombre de personnes souffrant de maladies cardiovasculaires en France est très supérieur à celui qui bénéficient des ALD, 2,134 millions, puisqu’il y a 3 fois plus d’hypertendus (7 millions)
- ni des coûts d’autres maladies sur lequelles l’alimentation joue un grand rôle, avec l’activité physique et la consommation excessive d’alcool et le tabagisme (actif ou passif)
- ni de coûts indirects non comptabilisés, très élevés parmi lesquels : arrêts maladie, perte de production, etc.
En 2003, le coût des arrêts de travail s’élevait à 7,4 milliards d’euros, dont 5,4 milliards pour l’Assurance maladie. La proportion de ces arrêts maladie pour cause d’ALD est à préciser, mais il est fort probable que les couts liés aux ALD soient de au moins 50%, soit 2,7 milliards pour l’Assurance maladie.
La perte de production pour la France, et de PIB pur la France, doit être encore plus importante.
[modifier] Voir aussi
[modifier] Liens externes
 |
Portail de la médecine – Accédez aux articles de Wikipédia concernant la médecine. |
