Mario Vargas Llosa
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Mario Vargas Llosa (né le 28 mars 1936 à Arequipa, Pérou) est un écrivain et essayiste politique hispano-péruvien.
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[modifier] Biographie
Dès ses 14 ans il étudie l'Académie militaire Leoncio Prado de Lima, qui lui laisse un sinistre souvenir et la matière de son livre La ville et les chiens.
Il étudie à l'Université San Marcos de Lima et occupe parallèlement différentes professions ; Correcteur, puis collaborateur aux rubriques cinéma de revues littéraires, notamment Literatura (1957-1958) ou El Comercio. Pendant une brève période il fut impliqué dans une branche étudiante du Parti Communiste péruvien, qu'il abandonne en protestant contre la ligne staliniste sur la littérature et l'art. La révolution cubaine fait pendant un temps revivre ses sentiments révolutionnaires.
Grâce à une bourse, il poursuit ses études à Madrid et obtient en 1958 un doctorat avec une thèse sur Rubén Darío. Après avoir écrit un recueil de nouvelles remarqué, Les Caïds (Los Jefes, 1959), œuvre qui a obtenu le Prix Leopoldo Alas, il s'installe à Paris.
C'est là qu'il rédige la ville des chiens en 1963, ouvrage qui fait de lui un auteur de renom (Prix de la Bibloteca Breve et Prix de la Crítica) . Son roman est traduit presque aussitôt dans une vingtaine de langues. Il y décrit la vie menée par les cadets (les chiens du titre), et met en contraste l'oppression de la discipline et les brimades subies par les jeunes gens avec le vent de liberté qui souffle sur la ville.
Depuis, Mario Vargas Llosa est un écrivain reconnu, régulièrement invité dans les universités du monde entier pour y donner des cours et des conférences. Dans La Maison verte (1966), l'auteur décrit la vie dans la lointaine forêt péruvienne et dans la zone urbaine de Piura. Il reçoit à nouveau le Prix de la Critique et le Prix International de Littérature Rómulo Gallegos en 1967.
Parmi les principaux autres romans de Vargas Llosa, on retiendra Conversation dans la cathédrale (1969), Pantaléon et les Visiteuses (1973), satire du fanatisme militaire et religieux au Pérou, l'Orgie perpétuelle (1975) et un roman semi-autobiographique, Tante Julia et le Scribouillard (1977). Le roman La Guerre de la fin du monde (1982), qui traite de la politique brésilienne au XIXe siècle, connut un large succès public et critique, surtout en Amérique Latine. Citons aussi Qui a tué Palomino Molero (1986), roman consacré aux violences politiques au Pérou, l'Homme qui parle (1987) et Éloge de la marâtre (1988).
Tenté pendant une période par le communisme, il est devenu libéral en voyant les dérives de la révolution cubaine. Il fonde dans son pays un mouvement de droite démocratique, Libertad. Il a été le candidat de la droite libérale aux élections présidentielles péruviennes de 1990 et a été battu au second tour. Il a gagné ensuite l'Espagne et s'est installé à Madrid. Le gouvernement de Felipe González lui a accordé la nationalité espagnole sans qu'il ait à renoncer à la péruvienne. Il est membre de la Real Academia Española (Royale Académie Espagnole).
Il a reçu le Prix Cervantes en 1994.
Il est Docteur Honoris Causa de l'Université Rennes 2 Haute Bretagne.
[modifier] Bibliographie
- Los jefes (1959)
- La ciudad y los perros (1963)
- La casa verde (1965). prix Rómulo Gallegos.
- Conversación en La Catedral (1969)
- Pantaleón y las visitadoras (1973)
- La orgía perpetua. Flaubert y Madame Bovary, (1975)
- La tía Julia y el escribidor (1977)
- La guerra del fin del mundo (1981)
- ¿Quién mató a Palomino Molero? (1986)
- El hablador (1987)
- Elogio de la madrastra (1988)
- Lituma en los Andes (1993). prix Planeta.
- Los cuadernos de don Rigoberto (1997). Suite de Elogio de la madrastra.
- La Fiesta del chivo (2000)
- El paraíso en la otra esquina (2003)
- La tentación de lo imposible (2004)
- Travesuras de la niña mala (2006)
[modifier] Bibliographie en français
- Les caïds (Los jefes)
- La ville et les chiens
- La maison verte
- Conversation dans la cathédrale
- Pantaléon et les visiteuses
- L'orgie perpétuelle
- Tante Julia et le scribouillard
- La guerre de la fin du monde
- Qui a tué Palomino Molero
- Contre vents et marées
- Kathie et l'Hippopotame, suivi de «La Chunga»
- L'homme qui parle
- Éloge de la marâtre
- Lituma dans les Andes
- Le fou des balcons
- La vérité par le mensonge
- Les cahiers de Don Rigoberto
- Le Poisson dans l'eau
- Les enjeux de la liberté, 1997
- En selle avec Tirant le Blanc, 1996, réunit diverses études sur Tirant le Blanc, que Vargas Llosa affectionne particulièrement. Il a par ailleurs préfacé l'édition d'Anacharsis: Tirant le Blanc, roman sans frontière», préface originale de Mario Vargas Llosa (2003)
- L'utopie archaïque
- La fête au bouc
- Histoire de Mayta
- Le paradis un peu plus loin
- Sur Borges
- De Flora Tristan à Mario Vargas Llosa
- Dictionnaire amoureux de l'Amérique latine
- Le langage de la passion : Chroniques de la fin du siècle